Ignat Bednarik

Ignat Bednarik (8 mars 1882 à Orşova - 11 mars 1963 à Bucarest) est un peintre et un graphiste roumain[1].

Biographie

Ignat Bednarik est né le 8 Mars 1882 à Orşova, à l’époque toujours appartenant au teritoire austro-hongrois. Ses parents, tchèques par nationalité, Adalbert Bednarik (né en Moravie) et Genoveva Hauschka, étaient les deux à leur deuxième mariage. Pendant ses études à l'Ecole Supérieure de Turnu Severin,Traian Ignat Bednarik remporte son premier prix pour dessin de la part de la Société Jeunesse Roumaine.

Entre 1898 - 1900 il étudie la sculpture et la peinture à l'Académie des Arts de Bucarest, sous la direction du maestro Ion Georgescu et ses collègues Steriadi Jean Alexandru, Ion Teodorescu-Sion et Constantin Brâncuși. Après avoir pris sa diplôme de l'Académie des Arts de Bucarest il part à Vienne pour une courte période, afin d’assister au cours de l'Académie des Beaux-Arts. En 1909, il épouse Elena Alexandra Barabas, qui est également diplômée de l'Académie des Beaux-Arts de Bucarest. Ils partent ensemble à Munich pour étudier à l'Académie Royale des Arts dans la capitale bavaroise (actuellement Akademie der Künste Bildenden Munich - Académie des Beaux-Arts de Munich). La famille Bednarik fait son début artistique en 1910 à Paris, dans le cadre du Salon d’Automne organisé au Grand Palais. Vers la fin de l’année 1910, les époux Bednarik sont de retour à Bucarest. En 1913, Ignat Bednarik expose ses œuvres pour la première en Roumanie. Pendant la même année, le Bazar Artistique Bednarik (ou l’Académie des Arts Décoratifs Bednarik ) ouvre ses portes. C’est un espace élégant, composé de deux pièces, dans lequel les époux Bednarik enseignent le dessin, l’aquarelle et l’art décoratif[2]. Apres quelques participations remarquables dans le cadre des divers Salons Officiels, Ignat Bednarik ouvre en 1915 sa première exposition personnelle à Bucarest. C’est avec cette occasion que le collectionneur Anastatse Simu le remarque et entre en possession de son aquarelle intitulé „l’Artiste”[3]. C’est toujours en 1915 qu’il met les bases du ”Cenacle idealiste” avec Alexandre Macedonski, Alexandru Severin et Horia Boamba[4]. Leurs œuvres de la période de maturité apportent la touche du symbolisme européen en Roumanie, de la même façon que le poète Alexandru Macedonski avait exploré des idées similaires dans sa poésie. Le sentiment de l’évasion, spécifique aux symbolistes, se retrouve également dans la création de l’aquarelliste, sous différentes facettes. La projection de la réalité symboliquement dans le domaine du mythe, avait été adressée auparavant. Mais, outre ces personnages qui habitent un autre monde, « Le Satyre et la nymphe » (1915), on assiste à l'indépendance des deux plans où les dieux marchaient la terre (1915) et même un démythisation au monde ce que la fiction - légende End (1915). C’est toujours l'évasion qu’on retrouve dans «  Le Chemin vers la Gloire » (1915) confondue avec la nostalgie absolue et la remise en droits de la réalité dans un univers ideal, comme dans « Les triomphes de l'esprit « (1916), "Excelsior", et « Les modes de vie » (1922) ou bien plus tard, lorsque le peintre revient au symbolisme dans "A Eterum Vale." La violence de la Première Guerre mondiale met fin de façon brusque a ses compositions symbolistes. En tant que membre du Groupe d’Artistes et des Sculpteurs, pendant la guerre il déménage à Iasi, lorsque Bucarest est sous occupation allemande. C’est une période dans laquelle il met en valeur ses compétences graphiques et produit des peintures vigoureuses. A la fin de la Première Guerre mondiale, le lieutenant Ignat Bednarik est décoré de la Croix commémorative de la guerre 1916-1918[5]. Entre 1915-1927, Bednarik met en place huit expositions personnelles d'aquarelles à Bucarest, puis, en 1928, une exposition à New York[6]. Il a également fait une série d'œuvres peintes dans une dominante des scènes typiques de la vie quotidienne des Roumains. Des œuvres d’Ignat Bednarik peuvent être vues dans les collections et les musées de Roumanie et de l'étranger. Il faut noter le Musée National d'Art de Roumanie, le Musée National Militaire, Bucarest, Musée National d'Histoire de Roumanie - Bucarest, Bibliothèque de l’Académie Roumaine - Bucarest, Musée Brukenthal - Sibiu, Musée Albertina – Vienne[7].

Notes

  1. http://www.bednarik.non-profit.nl/
  2. Al. Agnese, „Bazarul Artistic Bednarik” în Ilustrațiunea Națională (1914), martie, p. 6.
  3. Ministerul Cultelor și Artelor. Muzeul A. Simu și Casa Simu – Muzeu catalog. Fondul Anastase Simu – București 1937, p.16, poziția nr.41.
  4. Olimp Grigore Ioan: „Le Cénacle idéaliste” în L’Indepéndence Roumaine”, 38 (1915), nr. 12236, nov. 30/ dec. 13, p. 2
  5. Petru Comarnescu, „Pictorul Bednarik”,Arta Plastică IX (1962), nr.4,p.44
  6. The Art Center 65-67 East 56 th Street, An Exibition of Paintings and Water Colors by Oscar Schmidt, Ignatz Bednarik and Edward Nagel. Shown under the patronage of the Royal Rumanian Legation. October 16 to November 6, 1928, p.2
  7. Beatrice Bednarik : «Ignat Bednarik» - Éditions Meridiane, Bucarest, 1987, p.5

Bibliographie

  • Beatrice Bednarik : «Ignat Bednarik» - Éditions Meridiane, Bucarest, 1987
  • Beatrice Bednarik -“Ignat Bednarik, pictor și ilustrator al reginei Maria” - Revista Academica, Nr. 56-57 (193-194), Anul XVII, Noiembrie-Decembrie 2006
  • Catalogul Expoziției retrospective de acuarelă și desen I. Bednarik, Editat de Uniunea Artiștilor Plastici, București, 1956
  • Petru Comarnescu, „Pictorul Bednarik”,Arta Plastică IX (1962), nr.4,p.44.
  • Victor Bilciurescu, „Pictorul Bednarik” în Lumea Ilustrată, Nr. 5, Ianuarie 29,p. 5.
  • The Art Center 65-67 East 56 th Street, An Exibition of Paintings and Water Colors by Oscar Schmidt, Ignatz Bednarik and Edward Nagel. Shown under the patronage of the Royal Rumanian Legation. October 16 to November 6, 1928.
  • Fulmen, „(Expoziție de Artă) Pictorul Bednarik”, în Adevărul, XXXII (1919), nr. 10994, decembrie 26, p. 2.
  • Leontin Iliescu, „Un gânditor în artă: I. Bednarik ” în Universul, 38 (1919), nr. 42, decembrie 27, p. 4.
  • Nicolae Tonitza, „Expozițiile: Manea, Bednarik, Lazăr, Ionescu-Doru, Savargin” în Izbânda II (1920), nr. 679 decembrie 6, p. 4.
  • Constanța Zissu, „Expoziția de pictură I.Bednarik și Sofronie” în Drepturile Femeii, IV (1915),decembrie, p.156.
  • Gemäldeausstellung „Bednarik - Sofronie” în Rumanischer Lloyd, XXXII (1915), nr. 8507, decembrie 22, p. 2.
  • Ignat Bednarik, în Repertoriul Graficii Românești din Secolul al XX lea, A-C, vol.I, Editat de Muzeul Național de Artă a României, București, 1978, p.158-160
  • Mircea Deac "Nudul în pictura româneacă", Ed. Monitorul Oficial, 2010, p. 132.
  • Ministerul Cultelor și Artelor. Muzeul A. Simu și Casa Simu – Muzeu catalog. Fondul Anastase Simu – București 1937.
  • Paul Dudea „ Ignat Bednarik. Un artist plastic polivalent ” – (115 ani de la nașterea sa), în Revista Gândirea, Sibiu, Seria Nouă nr. 5-6, VI (1997), p. 101 -102.
  • Lucifer/Sigmund Maur/: (Pictură – Sculptură) „Expoziția aquarelistului I. Bednarik” în Rampa IV(1920), nr. 930, noiembrie 29, p. 2.
  • Rogin, Theodor : „Ignat Bednarik - un artist uitat?” în Minimum, Tel Aviv, XII˝(1998), nr.139, octombrie, p.77
  • Șotropa, Adriana, ”Visuri și himere”, Editura Compania, București, 2009
  • Iliescu, Leontin, „Salonul de toamnă al Cenaclului Idealist” în Universul Literar, XXXI (1915), nr. 47, noiembrie 22, p.5.
  • Iliescu, Leontin „Cenaclul Idealist” (”Un salon artistic de toamnă„), Universul Literar, XXXI (1915), nr. 42, octombrie 18, p.6.
  • Olimp Grigore Ioan: „Le Cénacle idéaliste” în L’Indepéndence Roumaine”, 38 (1915), nr. 12236, nov. 30/ dec. 13, p. 2.

Liens externes

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