Gouvernement Jomaa

Gouvernement Jomaa

République tunisienne

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Mehdi Jomaa, chef du gouvernement.
Président de la République Moncef Marzouki
Béji Caïd Essebsi
Chef du gouvernement Mehdi Jomaa
Élection 23 octobre 2011
Législature Assemblée constituante
Formation
Fin
Durée 1 an et 8 jours
Composition initiale
Coalition Indépendant
Majorité parlementaire :
Troïka
(Ennahdha-CPR-Ettakatol)
Ministres 22
Secrétaires d'État 7
Femmes 3
Représentation
Assemblée constituante
149  /  217
Drapeau de la Tunisie

Larayedh Essid

- - (aide)

Le gouvernement Jomaa est le gouvernement de la Tunisie du au . Succédant à celui d'Ali Larayedh à l'initiative du dialogue national, il est remplacé par celui de Habib Essid à l'issue des élections législatives et présidentielle de l'automne 2014.

Formation

Le , Ali Larayedh présente sa démission ainsi que celle de son gouvernement, qui continue de diriger le pays jusqu'à l'investiture de Jomaa[1]. Le lendemain, Jomaa annonce dans une déclaration aux médias qu'il a rencontré le président Moncef Marzouki, qui l'a chargé de former un gouvernement[2].

Il félicite les initiateurs du dialogue national pour leur rôle, annonce que la nouvelle équipe serait composée de personnalités indépendantes et neutres et annonce qu'il fera son possible pour désigner son cabinet[3] dans un court délai[4].

Le , il est à nouveau chargé de cette tâche alors qu'un consensus ne s'est pas fait sur le nom du ministre de l'Intérieur, ni sur l'article 19 de la loi constituante de 2011 relatif à la possible révocation d'un ministre par l'assemblée[5]. En effet, ce dernier impose cette condition pour l'annonce de son gouvernement. Le , l'amendement de l'article relatif à la motion de censure contre le gouvernement ou l'un de ses membres est adopté, la majorité requise — absolue — étant modifiée à une majorité des trois cinquièmes[6].

Au lendemain de la signature de la Constitution, Jomaa présente son gouvernement à l'assemblée constituante, chargée de voter la confiance. Lors de cette séance, qui dure plusieurs heures, plusieurs constituants s'y opposent, accusant le cabinet de rassembler des partisans de l'ancien régime de Zine el-Abidine Ben Ali, tout en accusant aussi la ministre du Tourisme désignée de s'être rendue en Israël[7]. Certains blocs parlementaires refusent quant à eux de soutenir le gouvernement, arguant qu'il est illégitime car issu du dialogue national[7].

Répondant à ces accusations, Jomaa déclare qu'il ne dispose pas d'un programme détaillé mais que plusieurs points sont importants : l'organisation d'élections transparentes, la sortie de la crise économique, la création d'emplois, la révision des nominations effectuées par les précédents ministres, la dissolution des Ligues de protection de la révolution ainsi que la lutte contre la corruption[7]. Sur 193 votants, 149 votent la confiance, vingt votent contre et 24 s'abstiennent. Le lendemain, la passation des pouvoirs a lieu à Dar El Bey entre Jomaa et Larayedh[8].

Composition

Le gouvernement se compose originellement des membres suivants[9],[10] :

Chef du gouvernement

Image Fonction Nom Parti
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 		Chef du gouvernement Mehdi Jomaa Indépendant

Ministres

Image Portefeuille Nom Parti
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Chuck Hagel
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 		Ministre de la Défense nationale Ghazi Jeribi Indépendant
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Parti du mouvement Ennahdha
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 		Ministre de l'Intérieur Lotfi Ben Jeddou Indépendant
Ministre des Affaires étrangères Mongi Hamdi Indépendant
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 		Ministre de la Justice, des Droits de l'homme et de la Justice transitionnelle Hafedh Ben Salah Indépendant
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 		Ministre des Affaires religieuses Mounir Tlili Indépendant
Ministre de l'Économie et des Finances Hakim Ben Hammouda Indépendant
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UNIDO
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 		Ministre de l'Industrie, de l'Énergie et des Mines Kamel Ben Naceur Indépendant
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 		Ministre du Commerce et de l'Artisanat Nejla Moalla Harrouch Indépendante
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Touzrimounir
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 		Ministre du Tourisme Amel Karboul Indépendante
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 		Ministre des Affaires sociales Ahmed Ammar Younbaii Indépendant
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 		Ministre de l'Éducation nationale Fathi Jarray Indépendant
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Mounir Rais
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 		Ministre de la Santé Mohamed Salah Ben Ammar Indépendant
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 		Ministre de l'Emploi et de la Formation professionnelle Hafedh Laamouri Indépendant
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 		Ministre du Transport Chiheb Ben Ahmed Indépendant
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 		Ministre de l'Équipement, de l'Aménagement du territoire et du Développement durable Hédi Larbi Indépendant
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 		Ministre de la Jeunesse, des Sports, de la Femme, de l'Enfance et des Personnes âgées Saber Bouatay Indépendant
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 		Ministre de la Culture Mourad Sakli Indépendant
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Tijani ABDELMOUMEN
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 		Ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et des TIC Taoufik Jelassi Indépendant
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 		Ministre de l'Agriculture Lassaad Lachaal Indépendant

Ministres délégués

Image Portefeuille Ministère de rattachement Nom Parti
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Mohasafra
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 		Ministre auprès du chef du gouvernement chargé de la Coordination et des Affaires économiques et porte-parole du gouvernement[11] Présidence du gouvernement Nidhal Ouerfelli Indépendant
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 		Ministre délégué chargé de la Sécurité nationale Ministre de l'Intérieur Ridha Sfar Indépendant

Secrétaires d'État

Image Portefeuille Ministère de rattachement Nom Parti
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 		Secrétaire d'État chargé des Collectivités locales et des Régions Ministère de l'Intérieur Abderrazak Ben Khelifa Indépendant
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 		Secrétaire d'État chargé des Domaines de l'État Mohamed Karim El Jamoussi Indépendant
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 		Secrétaire d'État au Développement et à la Coopération internationale Noureddine Zekri Indépendant
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 		Secrétaire d'État à l'Environnement Ministre de l'Équipement Mounir Majdoub Indépendant
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 		Secrétaire d'État chargée des Affaires de la femme, de l'Enfance et de la Famille Neila Chaabane Indépendante
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 		Secrétaire d'État auprès du ministre des Affaires étrangères Ministre des Affaires étrangères Fayçal Gouiaa Indépendant
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 		Secrétaire d'État à la Gouvernance et à la Fonction publique Présidence du gouvernement Anouar Ben Khelifa Indépendant

Féminisation du gouvernement

Article connexe : Liste des ministres tunisiennes.

Le gouvernement compte trois femmes sur 29 membres : Nejla Moalla Harrouch, ministre du Commerce et de l'Artisanat, Amel Karboul, ministre du Tourisme, et Neila Chaabane, secrétaire d'État chargée des Affaires de la femme, de l'Enfance et de la Famille.

Références

  1. ↑ « Ali Laârayedh présente officiellement la démission de son gouvernement », sur businessnews.com.tn, (consulté le ).
  2. ↑ « Tunisie : Mehdi Jomaâ chargé officiellement de former le nouveau gouvernement », sur babnet.net, (consulté le ).
  3. ↑ « Tunisie : 17 ministres pour Jomâa et Ben Jeddou hors course », sur tunisienumerique.com, (consulté le ).
  4. ↑ « Mehdi Jomâa : Je ne fais pas de miracles, mais j'essaierai de rétablir ce qui peut l'être », sur businessnews.com.tn, (consulté le ).
  5. ↑ « Mehdi Jemaa de nouveau désigné pour former un gouvernement », sur webdo.tn, (consulté le ).
  6. ↑ « Adoption de l'amendement de l'article 19 de l'OPPP », sur businessnews.com.tn, (consulté le ).
  7. ↑ a b et c « Officiel – Le gouvernement Jomâa obtient la confiance de l'ANC », sur businessnews.com.tn, (consulté le ).
  8. ↑ « Passation des pouvoirs entre Ali Larayedh et Mehdi Jomaa », sur businessnews.com.tn, (consulté le ).
  9. ↑ « Composition officielle du gouvernement Jomâa », sur businessnews.com.tn, (consulté le ).
  10. ↑ « Composition du gouvernement Mehdi Jomaa », sur directinfo.webmanagercenter.com, (consulté le ).
  11. ↑ « Nidhal Ouerfelli nommé porte-parole du gouvernement de Mehdi Jomaa », sur tunisie14.tn, (consulté le ).
Ahmed II Bey (1929-1942)
  • Bouhageb (1929-1932)
  • Lakhoua (1932-1942)
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FXXX
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Moncef Bey (1942-1943)
Lamine Bey (1943-1957)
Article de qualité Habib Bourguiba (1957-1987)
Zine el-Abidine Ben Ali (1987-2011)
Fouad Mebazaa (2011)
Moncef Marzouki (2011-2014)
Béji Caïd Essebsi (2014-2019)
Mohamed Ennaceur (2019)
Kaïs Saïed (depuis 2019)
Gouvernement de la Tunisie (33)
Révolution tunisienne (32)
Gouvernement pendant le printemps arabe (13)
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