Glafira Ziegelmann

Glafira Zielgelmann
Biographie
Naissance
Décès
Nationalités
Formation
Université de Montpellier () (doctorat) (jusqu'en )
Faculté de médecine de Montpellier
Activités
Conjoint
Autres informations
Distinction

Glafira Ziegelmann, née le à Orenbourg (Russie) et morte en , est une médecin française d'origine russe, formée à la faculté de médecine de l'université de Montpellier, où elle étudie de 1894 à 1899. Elle est ensuite gynécologue-obstétricienne à Montpellier.

Elle est la première femme interne des hôpitaux de l'université de Montpellier et la première à être admissible à l'agrégation de médecine (1910). Elle n’obtiendra pas l’agrégation, ayant été interdite de passer les épreuves orales au motif qu’elle est une femme.

Biographie

Origines familiales et formation

Glafira Ziegelmann naît à Orenbourg, ville située au sud de l’Oural, dans une famille de riches propriétaires terriens.

Elle fait ses études secondaires en Russie, puis, ayant obtenu l’équivalent du baccalauréat français, part étudier d'abord en Suisse[réf. nécessaire], puis en France en 1893. Elle est alors accompagnée de Raïssa Lesk, future mère de Joseph Kessel (1898-1979), qui veut aussi étudier la médecine en France[1].

Glafira fait de brillantes études à la faculté de médecine de Montpellier. Première femme interne de cette faculté, elle soutient le 17 mai 1899[2] une thèse consacrée au traitement de la maladie de Basedow.

Elle se marie alors avec le Français Amans Gaussel (1871-1937), lui aussi titulaire du doctorat en médecine en 1899. Ils font leur voyage de noces en Russie. Ils auront deux enfants.

Carrière à Montpellier

En 1903, elle devient chef de clinique dans le service d’obstétrique et gynécologie.

En 1907, sa demande de passer l'agrégation de médecine est refusée, mais elle est autorisée à le faire en 1910 : elle est admissible à l'écrit (les copies sont anonymes), première femme dans ce cas, mais il lui est interdit de passer les épreuves orales pour l’unique raison qu’elle est femme[3].

Événements familiaux et voyages en Russie

À la mort de sa mère en 1906, elle se rend en Russie pour assister à ses obsèques[2].

Son père, Alexandre Ziegelmann, meurt en 1913. Les Gaussel envisagent un autre voyage en Russie en 1914, mais le déclenchement de la guerre en août 1914 empêche qu'il ait lieu.

Première guerre mondiale et après-guerre

Durant la Première Guerre mondiale, elle remplace son mari, qui est mobilisé comme médecin chef d'un sanatorium qu’il a créé. Elle soigne les soldats russes dans un hôpital qui leur est dédié[Où ?].

À la fin de la guerre, elle reprend son travail de gynécologue et assure aussi l'inspection médicale d'écoles et de crèches.

Mort et funérailles

Elle meurt en 1935, à 64 ans, d’une insuffisance cardiaque[4].

Distinctions

En 1910, elle obtient le titre d'officier dans l'ordre des Palmes académiques[5].

Bibliographie

La thèse de Glafira Ziegelmann et la maladie de Basedow

  • Ziegelmann Glafira, Pathogénie et traitement de la maladie de Basedow (thèse de Montpellier), Montpellier, Firmin et Montane, , 79 p. (lire en ligne)
  • Thoma, « Pathogénie et traitement de la Maladie de Basedow, par Mlle Glafira Ziegelmann », Revue neurologique, volume VII, 1899, page 709, en ligne (vérifié le 9 février 2025). L'auteur, qui signe simplement « Thoma », de cette recension d'une dizaine de ligne indique en en-tête : « Revue de 78 p. Bonne bibliographie »).
  • (de) Carl Christian Schmidt, Schmidt's Jahrbücher der in- und ausländischen gesammten Medizin, , 724 p. (lire en ligne), p. 27[pas clair][6]

Ouvrages biographiques

  • Fabre-Rousseau Caroline, Elles venaient d'Orenbourg, Chèvre-feuille étoilée, 2020, 229 p.
  • Jacqueline Fontaine et Simone Gilgenkrantz, « Portrait de trois femmes médecins de la faculté de Montpellier », Histoire des Sciences médicales, Tome XLIX, n°3/4, 2015, en ligne en ligne sur le site Numerabilis (vérifié le 9 février 2025).

Notes et références

  1. Raïssa Lesk, originaire d'Orenbourg, rencontre son futur époux, Samuel Kessel, juif originaire de Lituanie (alors en Russie), lui aussi étudiant en médecine à Montpellier.
  2. a et b Jacqueline Fontaine et Simone Gilgenkrantz, « Portraits de trois femmes médecins de la faculté de Montpellier au tournant du XIXème siècle », Histoire des Sciences médicales, vol. Tome XLIX no 3/4,‎ , p. 441-450 (lire en ligne).
  3. Jean Meynadier, « Les premières femmes médecins », .
  4. Fontaine, Jacqueline, 1944-, Les étudiantes en médecine à la faculté de Montpellier au cours de la Troisième République, Paris, l'Harmattan, 242 p. (ISBN 978-2-343-08520-3, OCLC 948330928, lire en ligne).
  5. « Journal officiel de la République française », sur Gallica, (consulté le ).
  6. Consulté le 9 février 2025, cette référence (en allemand de surcroît) est difficilement lisible et ne conduit pas de façon évidente à des informations sur Glafira Ziegelmann.

Voir aussi

Liens externes

Articles connexes