Georges Salan
Président Comité départemental de libération du Gard () | |
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mai - | |
Membre () Comité départemental de libération du Gard () | |
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Naissance | |
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Décès | |
Nom de naissance |
Georges Jules Sylvain Salan |
Pseudonyme |
Georges Galtier |
Nationalité | |
Activités | |
Père |
Louis Salan () |
Fratrie | |
Conjoint |
Sophie Salan () |
Partis politiques |
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Georges Salan né le à Roquecourbe (Tarn) et mort le à Albi, est un médecin, résistant et écrivain français. C'est le frère du général Raoul Salan.
Biographie
Fils de Jouis Théophile Arthur Salan, commis principal des contributions indirectes et de Emma Maria Emilie Roucayrols, Georges Jules Sylvain Salan naît le 15 novembre 1901 à Roquecourbe, dans la demeure de son grand-père, Louis Roucayrols, serrurier[1],[2].
Après une blessure grave, il est immobilisé pendant deux ans à Montpellier de 1923 à 1925, après quoi il reprend ses études de médecine[2] et obtient un doctorat en 1931[3]. Il s'engage en parallèle dans le mouvement espérantiste, comme au Parti communiste français[2]. En 1927, il accomplit un voyage en Union soviétique[2].
Installé à Nîmes, il se marie avec Sophie Knauer le 15 octobre 1932 à Montpellier[1], dont postérité[2]. En 1925, il démissionne du PCF[2]. Il est par la suite affecté comme médecin à la maison d'arrêt de Nîmes ; il est révoqué en 1940 par le régime de Vichy[2].
Sous le pseudonyme de « Georges Galtier », il se décide alors à entrer en résistance[2]. Il participe au mouvement Combat, puis prend la tête des Mouvements unis de la Résistance dans le Gard[2]. Arrêté le par la Milice française, il est torturé par Emmanuel Passemard, chef officieux du groupe à Nîmes, qui le prive d'eau et de nourriture pendant huit jours[4]. Il est ensuite déporté en Allemagne par le convoi parti de Compiègne le 4 juin 1944[2],[5]. Il se voit attribuer le matricule de déporté N° 33.616[5]. Libéré en 1945, il retrouve le Gard pour prendre la tête du comité départemental de libération en mai (jusqu'à sa dissolution en septembre)[2]. Il est également délégué du département près l'Assemblée consultative provisoire[2]. Comme médecin à la prison de Nîmes, il doit épingler des cartons blancs sur la poitrine des condamnés à mort pour aiguiller le peloton d'exécution[6].
Devenu gaulliste, il est élu conseiller municipal de Nîmes sous les couleurs de l'Union pour la nouvelle République en 1959[2]. Approuvant la décolonisation, il subit un plasticage de l'Organisation armée secrète, mais continue d'apporter son soutien fraternel à Raoul, dont il obtient la grâce en 1968[2].
Il meurt le à Albi[1], et est inhumé au sein du caveau familial de Roquecourbe[2].
Une rue de Nîmes, où est sis l'ancien fort Vauban, porte son nom.
Ouvrages
- Prisons de France et bagnes allemands, Nîmes, L'Ouvrière, 1946 (SUDOC 069713545).
- 33 ans de Centrale (1938-1970), Paris, Presses contemporaines, 1971 (BNF 35173439).
- (eo) La nuda vero: originala raporto pri propraj travivajoj en naziaj koncentrejoj (1944-1945), Nîmes, Chastanier, 1975 (SUDOC 069814325).
Distinction
Médaille de la Résistance française (décret du 15 juin 1946)[7]
Références
- Roquecourbe naissance 1899-1902, cote 4 E 227/20, image 40/56, acte N°30
- Notice de Jean Sagnes dans le Maitron (cf. Liens externes).
- ↑ BNF 32599310.
- ↑ Tesnière 2018, p. 189.
- Fondation pour la mémoire de la déportation, « Liste du convoi du 4 juin 1944 parti de Compiègne » (consulté le )
- ↑ « Paul [Cabouat] », dans Lucie Tesnière, Madame, vous allez m'émouvoir : une famille française à travers deux guerres mondiales, Paris, Flammarion, (ISBN 978-2-08-143759-3), p. 172 — ouvrage sur la famille Cabouat fondé sur des sources d'archives et la littérature secondaire.
- ↑ Ordre de la Libération - base des médaillés de la Résistance française, « Fiche Georges Jules Salan » (consulté le )
Annexes
Bibliographie
- Fabrice Sugier, « Salam Georges dit Simon Galtier (1901-1981) », dans La Résistance dans le Gard (DVD-ROM), Paris, Association pour des études sur la résistance intérieure, (ISBN 978-2-915742-23-7) — notice individuelle non paginée.
- Germain Guillaud, « Raoul et Georges Salan, deux destins et l'incarnation des épreuves et des contradictions de l'histoire de France », Revue d'histoire de Nîmes et du Gard, SHNG, no 35, , p. 162-163 (ISSN 2607-9860, BNF 45471492)..
Liens externes
- Ressource relative à la vie publique :
- Médecin français du XXe siècle
- Écrivain français du XXe siècle
- Conseiller municipal de Nîmes
- Résistant français
- Déporté résistant
- Survivant des camps de concentration nazis
- Personnalité politique française
- Personnalité de l'Union pour la nouvelle République
- Personnalité du Parti communiste français
- Membre de l'Assemblée consultative provisoire
- Naissance en novembre 1901
- Naissance dans le Tarn
- Décès en février 1981
- Décès à Albi
- Décès à 79 ans
- Titulaire de la médaille de la Résistance française
- Personne torturée pendant la Seconde Guerre mondiale