Georges Leblanc (général)
Georges Leblanc | ||
Georges Leblanc en 1945, commandant le 1er groupe de tabors marocains | ||
Nom de naissance | Georges Émile Leblanc | |
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Naissance | Limoges |
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Décès | (à 92 ans) Paris |
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Origine | France | |
Grade | Général de corps d'armée | |
Commandement | 1er groupe de tabors marocains (1er GTM) Forces terrestres du Centre-Vietnam (FTCV) |
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Conflits | Première Guerre mondiale Seconde Guerre mondiale Guerre d'Indochine |
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Distinctions | Grand-croix de la Légion d'honneur Croix de guerre 1939-1945 Croix de guerre 1914-1918 Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs |
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Georges Leblanc, né le à Limoges et mort le à Paris, est un général de corps d'armée français, grand-croix de la Légion d'honneur, titulaire de la Distinguished Service Cross américaine.
Après avoir combattu lors de la Première Guerre mondiale, il s'illustre particulièrement au cours de la Seconde Guerre mondiale au commandement du 1er groupe de tabors marocains (1er GTM), lors de la campagne d'Italie au sein du corps expéditionnaire français, puis au sein de la 1re armée française lors de la libération de Marseille en et des campagnes de France et d'Allemagne.
Il combat ensuite durant la guerre d'Indochine. Nommé, en novembre 1951, commissaire de la république pour le Centre-Vietnam et commandant des forces terrestres du Centre-Vietnam (FTCV), il commande les forces françaises lors de l'opération Camargue en juillet-août 1953, l'une des plus importantes opérations de la guerre.
« Chef et combattant d'une renommée légendaire », titulaire de vingt-quatre citations, ses faits d'armes lui valent d'être élevé à la dignité de grand-croix de la Légion d'honneur en 1956 « pour services exceptionnels en Extrême-Orient ».
Il est l'un des plus prestigieux commandants des goumiers marocains durant la Seconde Guerre mondiale, au côté de Pierre Boyer de Latour et Gaston Parlange, également élevés à la dignité de grand-croix de la légion d'honneur après-guerre, et Jacques Massiet du Biest[1].
Biographie
Famille
Issu d'une famille de tradition militaire, il est le fils de Michel Émile Leblanc (1860-1914), colonel d'infanterie[2], et Étiennette Joséphine Marie Marquet. Son grand-père, Michel Régis Leblanc, né en 1818 à Clermont-Ferrand et mort en 1890 à Aubusson (Creuse), est capitaine de frégate, commandant la frégate à vapeur le Mogador, destinée à l'expédition de Syrie de 1860 puis capitaine de vaisseau et contre-amiral[3],[4].
Il se marie le 10 septembre 1930 à Bussy-le-Grand (Côte-d'Or) avec Jacqueline Loth (1906-1956), avec laquelle il a huit enfants, puis le 6 décembre 1969 à Vallenay (Cher) avec Christiane Tron de Bouchony.
Son père, colonel au 61e régiment d'infanterie (61e RI), est mort pour la France le 21 décembre 1914[5] ainsi que son frère aîné, Michel François Joseph (1893-1918), sous-lieutenant au 68e régiment d'infanterie (68e RI), le 4 avril 1918[6].
Son fils, Olivier Leblanc, commandeur de la légion d'honneur, est colonel dans l'infanterie [7].
Carrière
Première Guerre mondiale
Engagé volontaire en août 1914, Leblanc fait une brillante campagne dans l'infanterie, qu'il termine comme capitaine, à seulement 22 ans, à la 10e compagnie du 90e régiment d'infanterie. Il est blessé 3 fois et est cité 4 fois[8].
Le 15 avril 1919, il est nommé chevalier de la Légion d'honneur pour prendre rang au 13 novembre 1918[8] avec la citation suivante : « Officier d'une bravoure légendaire. A peine guéri d'une grave blessure, est revenu à la tête de sa compagnie ; le 29 octobre 1918, par son action personnelle, son exemple et ses encouragements, a réussi à maintenir son unité dans l'ordre et le calme le plus parfaits sous un bombardement d'obus de gros calibres d'une violence sans précédent, faisant l'admiration de tous par son courage, son abnégation, son esprit du devoir. Trois blessures. Quatre citations. »[9].
Campagne du Maroc
En 1919, il est affecté au Maroc, au 13e régiment de tirailleurs algériens (13e RTA) puis muté au service des Affaires indigènes (AI) du Maroc en février 1921[10].
De 1930 à 1933, il participe aux opérations dans l'Atlas marocain avant d'être nommé chef de bureau puis chef de cercle aux Affaires indigènes[10].
Alors qu'il est capitaine au service des affaires indigènes du Maroc, il est promu officier de la légion d'Honneur le 31 décembre 1930[8] avec la citation suivante : « Capitaine au service des affaires indigènes du Maroc ; 16 ans de services, 16 campagnes, 5 blessures, 2 citations. Chevalier du 13 novembre 1918. Titres exceptionnels : le 19 juin 1930, étant à la tête d'un groupe de forces supplétives s'est emparé par surprise d'une série de positions importantes. A fait l'admiration de tous par son courage. Croix de guerre des théâtres d'opérations extérieurs avec palme. »[11].
Seconde Guerre mondiale
Leblanc est promu chef de bataillon en janvier 1937. Après l'armistice de juin 1940, il prend le commandement du 1er groupe de tabors marocains (1er GTM) et entraîne ses goumiers au Maroc[10].
Après le débarquement allié en Afrique du Nord en novembre 1942, il est promu lieutenant-colonel en décembre 1942 puis combat durant la campagne de Tunisie à la tête du 1er GTM[12].
Il est promu commandeur de la Légion d'honneur le 26 juillet 1943[8].
En avril 1944, il rejoint le corps expéditionnaire d'Italie commandé par le général Alphonse Juin. Avec le 1er GTM qu'il commande jusqu'en septembre 1945, il participe à la bataille du Garigliano en mai 1944 puis à la prise de Rome et celle de Sienne. Après avoir été promu colonel en juin 1944[12], il débarque en Provence le 18 août 1944 à la tête du 1er GTM avec la 1re armée française commandée par le général de Lattre de Tassigny. Il participe aux campagnes de la libération de la France (bataille de Marseille, les Alpes, libération de Belfort, libération de Strasbourg), puis d'Allemagne (ligne Siegfried, Pforzheim, Stuttgart)[10].
En avril 1945, il est décoré de la prestigieuse Distinguished Service Cross américaine pour sa conduite lors de la libération de Marseille[13].
Promu général de brigade en février 1947, il est nommé ensuite à la tête de la région de Meknès par le maréchal Juin, alors résident général de France au Maroc[14].
Georges Leblanc est fait grand officier de la Légion d'honneur le 11 juillet 1947[8].
Guerre d'Indochine (1951-1954)
En 1951, il est appelé par de Lattre de Tassigny pour servir en Indochine et quitte le Maroc[14].
Début novembre 1951, il remplace le général Lorillot à Hué[15] puis le 23 novembre 1951, il est nommé commissaire de la république pour le Centre-Vietnam et commandant des forces terrestres du Centre-Vietnam (FTCV) (Annam)[16].
Il est promu général de division en 1952[14].
En juillet-août 1953, Leblanc commande les forces françaises lors de l'opération Camargue, l'une des plus importantes opérations de la guerre[17].
Il quitte l'Indochine fin 1953.
Après-guerre
En juillet 1955, il est nommé directeur de la Sécurité et de l'Intérieur au Maroc (ministre de l'Intérieur du protectorat)[18] puis promu général de corps d'armée le même mois[19].
En désaccord avec la politique gouvernementale au Maroc, il demande à être relevé de son poste et est nommé en novembre 1955 au commandement de la IVe région militaire (Bordeaux), qu'il conserve jusqu'au 14 août 1956[14].
Georges Leblanc est élevé à la dignité de grand-croix de la légion d'Honneur en octobre 1956 « pour services exceptionnels en Extrême-Orient »[20],[8]. Sa décoration lui est remise au musée des Goums à Montsoreau par le Maréchal Alphonse Juin[21].
Lorsqu'il prend sa retraite en août 1956, Maurice Bourgès-Maunoury, président du Conseil des ministres, rend hommage à « un chef et un combattant d'une renommée légendaire » dans une lettre qu'il lui adresse le 11 août 1956[21].
Il se retire dans son domaine de Laubard situé à Alleyrat (Creuse) et s'occupe de sa ferme. Il est premier adjoint de la commune de 1971 à 1983[21].
Il meurt le 13 avril 1989 à Paris. Ses obsèques se déroulent le lundi 17 avril 1989 en l'église Saint-Louis-des-lnvalides. Il est inhumé à Laubard dans le caveau familial[21].
Grand-Croix de la Légion d'Honneur, six fois blessé, Georges Leblanc totalise avec ses trois croix de guerre (1914-1918, Théâtres d'opérations extérieurs (TOE), 1939-1945), 24 citations dont 14 à l'ordre de l'armée[21].
Jusqu'à sa mort il est président d'honneur de la Koumia, association des anciens des goums marocains et des affaires indigènes en France, créée en 1952.
Hommages
« Au moment où s'achève dans l'armée active votre carrière de quarante-deux années, je tiens à rendre hommage à l'exceptionnelle valeur de vos services. Héroïque officier d'infanterie de 1914-1918, hardi chef de goumiers au Maroc entre les deux guerres, magnifique commandant du 1er Groupe de Tabors marocains en 1943-45, fin politique et manœuvrier habile au centre Viêt-Nam en 1952-54 vous avez été un chef et un combattant d'une renommée légendaire, dont les 24 citations et les 6 blessures représentent, dans le cadre des officiers généraux, un glorieux record. De plus, dans tous les postes que vous avez occupés, vos hautes qualités humaines et professionnelles, votre souple intelligence, l'énergie, la distinction la droiture de votre caractère vous ont valu les plus belles réussites ainsi que Ia confiance, le respect et l'affection de tous. Je vous exprime la reconnaissance de l'Armée et du pays pour les services éminents que vous avez rendus. »
— Lettre de Maurice Bourgès-Maunoury, président du Conseil des ministres, à Georges Leblanc, 11 août 1956
Distinctions
Décorations françaises
- Grand-croix de la Légion d'honneur (16 octobre 1956) ; chevalier (13 novembre 1918), officier (1er janvier 1931), commandeur (26 juillet 1943), grand officier (11 juillet 1947)
- Croix de guerre – (5 citations dont 2 à l'ordre de l'armée)
- Croix de guerre – (7 citations dont 5 à l'ordre de l'armée)
- Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs (Maroc : 8 citations dont 2 à l'ordre de l'armée ; Indochine : 4 citations dont 2 à l'ordre de l'armée)
- Insigne des blessés militaires
Décorations étrangères
- Distinguished Service Cross (États-Unis) (2 avril 1945)
Citations militaires
Première Guerre mondiale
« Otficier plein de sang-froid, a toujours donné l'exemple du courage et du dévouement; grièvement blessé le 20-9 en avant de nos lignes alors qu'il faisait exécuter des travaux d'approche dans des conditions très périlleuses. »
— Citation à I'ordre de la Division du 7 octobre 1915
« Officier d'une bravoure légendaire. A peine guéri d'une grave blessure est revenu à la tête de sa compagnie. Le 29 octobre 1918, par son action personnelle, son exemple et ses encouragements, a réussi à maintenir son unité dans I'ordre et le calme le plus parfait sous un bombardement d'obus de gros calibre d'une violence sans précédent, faisant I'admiration de tous par son courage, son abnégation, son esprit du devoir. 3 blessures. 4 citations. »
— Citation à I'ordre de I'Armée accompagnant la promotion au grade de chevalier de la Légion d'honneur en date du 13 novembre 1918.
Pacification du Maroc
« Capitaine au service des affaires indigènes du Maroc ; 16 ans de services, 16 campagnes, 5 blessures, 2 citations. Chevalier du 13 novembre 1918. Titres exceptionnels : le 19 juin 1930, étant à la tête d'un groupe de forces supplétives s'est emparé par surprise d'une série de positions importantes. A fait l'admiration de tous par son courage. Croix de guerre des théâtres d'opérations extérieurs avec palme. »
— Citation à l'ordre de l'Armée accompagnant la promotion au grade d'officier de la Légion d'honneur. Croix de guerre des T.O.E. en date du 31 décembre 1930.
« A la tête d'un groupe de forces supplétives dont l'effectif atteignait près d'un millier de fusils, a participé du premier au dernier jour des opérations de 1933, à l'avant-garde d'un groupement de toutes armes, à la réduction de la dernière tâche dissidente du Haut-Atlas. S'est imposé partout par son autorité faite d'un sens réel de la manœuvre, de sa connaissance du terrain, de la psychologie de l'indigène et d'une remarquable bravoure. »
— Citation à l'ordre de I'Armée, général no 58 du 30 décembre 1933 (homologation ministérielle no 8212 TOE du 5 février 1934.
Seconde Guerre mondiale
« Le lieutenant-colonel Leblanc, commandant le 1er GTM, a insufflé sa magnifique énergie à ses cadres et à ses goumiers, en a obtenu des prouesses qui lui ont donné dans la région de Chirich et de Boufou un ascendant incontesté sur l'ennemi. A montré une compréhension entière de ses besoins et de ses possibilités, ainsi qu'un grand sens-tactique en particulier dans l'exécution de coups de main avec l'appui de l'artillerie. A fait de son groupement un instrument de combat dont on ne saurait plus se passer dans le secteur où il opère. »
— Citation à l'ordre de l'Armée, général no 84 du 8 mars 1949.
« Magnifique entraîneur d'hommes qui a fait de son groupement de tabors une unité d'élite devenue légendaire par ses exploits sur le front de Tunisie. A donné de nouvelles preuves de son allant, de son énergie et de ses qualités manouvrières entre le 8 et le 13 avril dans la dorsale occidentale, exécutant avec brio les changements de front successifs, dans une région particulièrement difficile. A porté son groupement en flèche, jusqu'au Djebel Sefsouf et s'y est maintenu toute la journée du 13 avril [1943] malgré de violentes contre-attaques ennemies. A capturé un millier de prisonniers. La présente citation comporte la croix de guerre avec palme. »
— Citation à l'ordre de l'Armée accompagnant la promotion au grade de commandeur de la Légion d'honneur. Ordre général no 189 D du 28 juillet 1943.
« Engagé dans les opérations offensives d'Italie du mois de mai 1944 du Garigliano à la plaine de Rome, a donné, à la tête de son G.T.M. puis d'un détachement de toutes armes, de nouvelles preuves de ses exceptionnelles qualités de chef manœuvrier et sûr. Lancé le 15 mai à l'assaut du massif de Petrella, s'empare d'un bond de Revole, saisit le Paze où il repousse quatre contre-attaques allemandes, coupe la route Itripico, pousse sans désemparer sur Lenola puis sur le Walviri, permettant ainsi le débouché des blindés dans la vallée de l'Ameseno. Enfin, dans une poussée ininterrompue au cours des journées du 31 mai, 1er et 2 juin, déborde les résistances allemandes de Carpineto et Monte Lacino, ouvrant ainsi aux éléments blindés et motorisés la porte de la plaine de Valmontone. »
— Citation à l'ordre de I'Armée, no 693 du 7 juillet 1944.
Guerre d'Indochine
« Poursuit dans le Centre Vietnam une action persévérante et tenace pour refouler et contenir les forces régulières de l'ennemi et faire progresser la sécurité et la pacification. Le 13 mars 1953, lors de l'attaque du poste de Duc Trong, à 16 km au nord-ouest de Hué, a réussi par une manœuvre judicieusement conçue et très rapidement exécutée, à encercler puis à détruire deux bataillons du régiment 95 de la division 325. Les pertes infligées à l'ennemi : 516 tués dénombrés, 125 prisonniers, 3 SKZ, 7 mitrailleuses, 17 FM, 7 mortiers et 95 fusils, témoignent de la vigueur de cette action, qui a mis le 95 hors de combat, libéra la région de Hué de toute menace et ouvert largement les voies de la sécurité et de la pacification dans ce secteur. Placé à la tête d'une force combinée des trois armées, a dirigé et conduit, le 18 avril 1953, en liaison avec les forces des plateaux montagnards, dans la région au N.-O. de Ninh Hon une opération qui a permis de dissocier des forces ennemies importantes qui menaçaient les régions de Nhatrang et de M'Drac. Poursuivant ses opérations combinées, a réussi, dans la région N.-E. de Phan Thiet, le 23 avril 1953, à détruire des forces ennemies importantes et de nombreux dépôts. A donné une fois de plus dans ces opérations, comme dans le commandement de son territoire, la pleine mesure de ses brillantes qualités de chef. »
— Citation à l'ordre de l'Armée - Décision du 8 août 1953 - J.O.R.F, du 26 août 1953.
« Officier général de grande valeur, cumulant les charges de commissaire de la République et de commandant des forces terrestres du Centre Vietnam, a obtenu par sa ténacité, son autorité et son dynamisme, les plus beaux résultats. Depuis juin 1953, par une série d'actions offensives, a bouleversé les forces viet-minh, portant des coups particulièrement sensibles au régiment 9s dans la "rue sans joie" (opération "Camargue", du 28 juillet au 3 août), et le Xung Kich à Phan Thiet (opération "Concarneau" du 12 au 20 août), infligeant aux rebelles de très lourdes pertes et récupérant un important matériel. A, d'autre part, poursuivi avec méthode l'extension de la pacification des troupes vietnamiennes placées sous ses ordres et dont il a toute la confiance. Au terme de son commandement, le général de division Leblanc mérite la plus profonde reconnaissance du pays, du commandement, ainsi que celle des troupes qu'il a si brillamment commandées. »
— Citation à l'ordre de l'Armée, décision no 64 du 30 décembre 1953 J.O.R.F. en date du 14 janvier 1954
« Officier général commandant les forces terrestres et commissaire de la République du Centre Vietnam, a mené dans la région de Hué des opérations qui ont atteint profondément le potentiel de guerre rebelle et permis d'y pousser la pacification. Dans une première phase déclenchée le 8 juillet, a encerclé et occupé, au S.-E. de Hué, le Phu Vang qui constituait une base et un centre d'approvisionnement du régiment rebelle 101. A anéanti le bataillon provincial et les troupes populaires, support de l'organisation rebelle, qui ont perdu 61 tués, 686 prisonniers et un armement important dont 9 mortiers. Dans une deuxième phase, a lancé, au N.-O. de Hué, deux opérations successives du 25 au 29 août et du 4 au 7 septembre, et contraint le régiment 101, pris au piège, à accepter le combat. Par des manœuvres combinées, comportant le débarquement sur la côte d'une importante partie des moyens, remarquablement orchestrées et réalisant une surprise complète, a encerclé les bataillons ennemis qui, malgré de puissantes réactions, n'ont pu arriver à percer un dispositif judicieusement articulé et constamment adapté à l'évolution de la bataille. A infligé à l'ennemi des pertes considérables : 750 tués, 300 prisonniers dont le tiers de réguliers, 20 officiers dont 2 chefs de bataillon, plusieurs dizaines de cadres politiques, 240 fusils, 60 armes automatiques, 24 mortiers ou canons sans recul, des appareils radios et de très grandes quantités de munitions. Par son sens manœuvrier, son esprit de décision, a mis hors de combat pour plusieurs mois le meilleur régiment ennemi du territoire et remporté un succès brillant qui s'inscrit dans son magnifique passé de chef de guerre. »
— Citation à l'ordre de l'Armée - Ordre particulier no 225 du 19 septembre 1952 du général commandant en chef en Indochine - Régularisée au J.O du 1er novembre 1952.
Notes et références
- « Soldats d'élite, les goumiers marocains ont toujours eu à leur tête des chefs choisis parmi les meilleurs de l'Armée française. L'un des plus prestigieux, Georges Leblanc... », « Georges Leblanc - Le chef du 1er groupe de tabors marocains », revue Troupes d'élite, janvier 1987.
- Dossier de la légion d'honneur de Michel Émile Leblanc (1860-1914), base de données de la Légion d'honneur Léonore
- Dossier de la légion d'honneur de Michel Régis Leblanc (1818-1890), base de données de la légion d'Honneur Léonore
- Notice biographique sur le contre-amiral Leblanc, Revue maritime et coloniale, volume 106, 1890, pp. 127-141
- Fiche de Michel Émile Leblanc (1860-1914), site Mémoire des hommes
- Fiche de Michel François Joseph Leblanc (1893-1918), site Mémoire des hommes
- La Koumia : Bulletin de l'Association des anciens des goums marocains et des affaires indigènes en France, n° 102, septembre 1986, p.11.
- Michel Wattel et Béatrice Wattel (préf. André Damien), Les Grand’Croix de la Légion d’honneur : De 1805 à nos jours, titulaires français et étrangers, Paris, Archives et Culture, 2009, p. 250
- Journal officiel du 19 avril 1919, p. 4101
- Paul Gaujac, Les goums marocains 1941-1945, l'Esprit du temps, 2021, p.203
- Journal officiel du 1 janvier 1931, p. 24.
- « Le général Leblanc, nouveau chef de la région de Meknès », La Vigie marocaine, 6 mars 1948, [1]
- (en) « Georges Emile Leblanc », The Hall of Valor Project.
- Jean Guérin, Des hommes et des activities autour d'un demi-siècle, éditions B.E.B., 1957. Lettre-préface de François Mauriac., p. 436
- Le général Leblanc remplace le général Lorillot à Hué, Le Monde, 7 novembre 1951
- Général Jean Le Chatelier, Le 27e B.T.A. Indochine, 1949-1954, Service historique de la Défense, 1987, p. 27
- « Camargue, opération. Déclenchée en juillet 1953, en Centre-Annam, sous les ordres du général Leblanc, l'opération Camargue entre dans le cadre des actions offensives entreprises par le général Navarre. Elle vise à nettoyer la zone côtière au nord de Hué, région s'étendant aux abords de la route coloniale 1 (RC 1) et connue sous le nom de « Rue sans joie ». En prenant pour cible le régiment vietminh 95 qui tient le secteur, elle a aussi pour but d'atténuer la menace que fait peser la division vietminh 325 sur le Moyen-Laos tout proche. Conçue sous la forme d'une opération combinée avec une composante amphibie, Camargue nécessite le déploiement d'une dizaine de bataillons. Mais sans doute en fallait-il davantage pour procéder à un bouclage efficace ? En effet, alors qu'il se trouve encerclé, le régiment 95 réussit tout de même à sortir du piège en sacrifiant deux de ses compagnies. Le bilan de l'opération demeure donc médiocre même si les conditions de circulation sur la RC 1 s'en trouvent améliorées. », François Cochet, Rémy Porte, Ivan Cadeau, Dictionnaire de la guerre d'Indochine, Place des éditeurs, p. 149
- Le conseil des ministres nomme le général Leblanc directeur des services de sécurité au Maroc, Le Monde, 7 juillet 1955
- Le général Leblanc directeur de l'intérieur à Rabat reçoit sa quatrième étoile, Le Monde, 21 juillet 1955
- Journal officiel du 16 octobre 1956
- « Décès du général Leblanc », dans La Koumia : Bulletin de l'Association des anciens des goums marocains et des affaires indigènes en France, n° 114, 1989, pp. 4-26 (→ lire en ligne)
Bibliographie
Ouvrages
- Paul Gaujac, Les goums marocains 1941-1945, l'Esprit du temps, 2021
- Michel Wattel et Béatrice Wattel (préf. André Damien), Les Grand’Croix de la Légion d’honneur : De 1805 à nos jours, titulaires français et étrangers, Paris, Archives et Culture, , 701 p. (ISBN 978-2-35077-135-9).
- Jean Guérin, Des hommes et des activities autour d'un demi-siècle, éditions B.E.B., 1957. Lettre-préface de François Mauriac.
Articles
- « Décès du général Leblanc », dans La Koumia : Bulletin de l'Association des anciens des goums marocains et des affaires indigènes en France, n° 114, 1989, pp. 4-26 (→ lire en ligne)
- « Georges Leblanc - Le chef du 1er groupe de tabors marocains », revue Troupes d'élite, janvier 1987.
- Le général Leblanc remplace le général Lorillot à Hué, Le Monde, 7 novembre 1951
- Le conseil des ministres nomme le général Leblanc directeur des services de sécurité au Maroc, Le Monde, 7 juillet 1955
- Le général Leblanc directeur de l'intérieur à Rabat reçoit sa quatrième étoile, Le Monde, 21 juillet 1955
Voir aussi
Articles connexes
Références
- Dossier militaire du SHD: côte 14 Yd 1451
Liens externes
- Général français du XXe siècle
- Militaire français de la Première Guerre mondiale
- Militaire français de la Seconde Guerre mondiale
- Militaire du corps expéditionnaire français en Italie
- Militaire français de la guerre d'Indochine
- Grand-croix de la Légion d'honneur
- Titulaire de la croix de guerre 1939-1945
- Titulaire de la croix de guerre 1914-1918
- Titulaire de la croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs
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- Naissance en août 1896
- Naissance à Limoges
- Décès en avril 1989
- Décès à 92 ans