Francine Néago

Francine Néago

Francine Néago, née en 1930 à Paris, serait une primatologue française, spécialiste des orangs-outans.

Elle serait surtout connue pour avoir enseigné à un orang-outan la langue des signes et l'épellation. Selon le magazine Causette, une grande partie des informations sur ses compétences et sa vie sont fausses.

Biographie

Francine Néago naît à Paris en 1930, ville où elle aurait étudié et obtenu une licence en sciences, avant de partir en Angleterre étudier la médecine humaine au University College de Londres[1].

En 1965, elle serait partie étudier le comportement et le langage des grands singes du parc zoologique indonésien de Surabaya. Elle y aurait soigné bénévolement les animaux.

Elle épouse[Quand ?] N. Biroum-Noerjasin, rencontré à New York[2]. En 1977, elle aurait poussé plus loin son étude en s'enfermant volontairement dans une cage du zoo de Singapour avec 18 orangs-outans pendant 6 mois afin de mieux comprendre leur comportement et leur modes de communication.

Carrière

Francine Néago aurait développé un logiciel informatique utilisé notamment par le parc zoologique du Smithsonian Institute pour enseigner le langage aux orangs-outans[3]. Elle aurait ainsi mené la première étude au monde sur le sujet, enseignant la langue des signes et l'épellation dans un alphabet phonétique à un singe nommé Bulan[4], et encourageant d'autres scientifiques à continuer dans cette voie[5].

Entre 1978 et 1989, elle aurait enseigné la primatologie à l'université de Californie à Los Angeles. À partir de 1990, elle aurait participé à la réhabilitation de la faune sauvage de la jungle du Costa Rica, puis de la faune — menacée de disparition — d'un zoo privé situé dans la province de Riau à Sumatra. En 2004, elle se serait lançée dans l'établissement d'un sanctuaire naturel de plus de 8 km2 en Malaisie.

Après avoir créé le centre de sauvetage des animaux en danger de Bali (Bali Endangered Animal Rescue) en 2007, elle aurait fondé un nouveau sanctuaire naturel à quelques kilomètres de Bukit Lawang en Indonésie, nommé Noah et son arche[6].

D'après des journalistes asiatiques, elle projetait de créer un centre pour le langage des orangs-outans à Sarawak en 2011[7].

Retraite

Quand elle prend sa retraite, ayant passé sa vie entre l'Indonésie et les États-Unis, Francine Néago ne peut que toucher le minimum vieillesse. Cela lui suffit pour vivre à Sumatra aux côtés de singes pour lesquels elle continue de militer. Cependant, elle perd ses droits à l'allocation, ne résidant pas en France six mois par an. Revenue en France et sans ressources, elle est accueillie par le Samu social[8].

Sa situation est rapidement ébruitée, le monde scientifique découvrant la précarité de l'ancienne chercheuse supposée. Un large mouvement de solidarité se met alors en place, notamment par le biais d'un comité indépendant réuni sous le nom d'« Aider Francine »[9]. Son but : coordonner les dons et financer un centre de sauvegarde des orangs-outans à Sumatra[10]. Dans la foulée, le comité lance l'association SOS Mawas.

En , une enquête du magazine Causette, menée par Sarah Gandillot, révèle de nombreuses zones de flou sur sa biographie, le fait qu'elle ne soit pas primatologue mais simple bénévole amateur, que son travail auprès des grands singes soit davantage un projet qu'autre chose, qu'elle n'ait pas enseigné à l'université, tandis que la plupart des livres qu'elle prétend avoir écrits demeurent introuvables[11],[12],[13].

Norin Chai, vétérinaire au Mnhn, interviewé par Morgane Kergoat dans Sciences et Avenir le 8 avril 2016[14] suggère que le magazine Causette a lui-même été victime d'un auto-emballement médiatique et donne des références sur les travaux de Francine Néago.

Publication

  • (en) A Young Orangutan in A Loving Home, Chanhassen, Uturat, , 48 p. (ISBN 978-0-9776819-0-7) (OCLC 163594496) [présentation en ligne].
    Comprend neuf illustrations en noir et blanc.

Notes et références

Liens externes

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