Fiona Lazareff
Fiona Lazareff, née Fiona Scott-Roberts le 5 juillet 1957 à Barnston (Cheshire, Royaume-Uni), est journaliste. Elle est l'auteur d'une multitude de publications, dont notamment le mensuel « Boulevard », destiné aux amateurs d'art, de culture et d'information.
Economiste de formation (BSc en économie de l'université de Londres), elle a dans un premier temps travaillé dans le secteur bancaire et financier (1978-1985), où elle a lancé, avec Peter Scott, " International Portfolio Strategy" la première publication dans la City de Londres qui donnaient des conseils aux institutions financières sur la partage de ses fonds entre des marchés financières internationales. Elle a travaillé pour Joseph Sebag et Carr Sebag à Londres, WICO et Hoare Govett à Hong Kong et W.Greenwell et Samuel Montagu à New York. Puis, à 32 ans, elle a décidé, après de nombreuses années passées en Extrême-Orient et à New York, de s'installer à Paris, où elle se lance dans l'aventure de la presse. En 1990, elle épouse Alexandre Lazareff, écrivain et entrepreneur français. Depuis 2003, elle est rédactrice-en-chef de Divento.com, site web culturel. Depuis juin 2012 elle est membre du comité du University Women's Club Mayfair London.
Carrière
- Fiona Lazareff fonde en avril 89 le mensuel « Boulevard », la revue des trois P, « People, Power and Panache »[1] », tout en anglais, destiné aux businessmen cosmopolites de la capitale, amateurs d'art, de culture et d'information. Une revue qui se présenterait un peu comme le petit frère dévergondé du Financial Times et du Wall Street Journal. « Un tel magazine n'existait pas en France. II y a bien Paris Passion magazine, mais ce n'est pas vraiment le même créneau.
- Paris Passion a été fondé il y a une dizaine d'années par un canadien, Robert Samer, comme un journal irrévérencieux et stylé pour la grande population de jeunes anglophones (principalement américains) de la ville, donnant à l'Europe le plaisir de leur présence. Comme beaucoup d'essais courageux du même genre, le journal a connu du succès pour ensuite tomber dans les eaux troubles, et Tony Elliot de Time Out a cherché à le relancer[2].
- Fiona Lazareff, pendant ce temps poursuit son projet avec détermination. "Mon idée, c'est de rencontrer des gens qui bougent et de montrer la France à travers eux », expliquait la jeune femme qui, en l'espace de six semaines, est arrivée à rassembler 1'argent nécessaire (500000 euros) pour lancer « Boulevard ». « Pour trouver l'argent, j'ai fait la cour au Financial Times et auprès des banques d'affaires américaines et françaises qu'heureusement je connais très bien! Deux organismes français, Europar et Orfimar, ont accepté d'investir 10 millions de francs, et Bruno Rohmer, l‘ancien président de L'Express, et l‘actuel président d'Oros Communication, est devenu notre administrateur », souligne Fiona. Il restait néanmoins une difficulté de taille à surmonter : la distribution. « Au départ, j'ai pensé m'associer à l'Herald Tribune qui aurait distribué notre mensuel avec son numéro. Mais ils ont trouvé que ça leur faisait trop de concurrence, et ils ont abandonné L’idée ». La femme d'affaires, spécialiste en économie internationale, a alors eu l'idée de créer son propre circuit de distribution. Elle a fait imprimer 60 000 exemplaires qui ont été à la fois diffusés dans une cinquantaine de kiosques parisiens au prix de 30 francs, et éparpillés dans des hôtels et des hôpitaux qui accueillent surtout des Anglo-Saxons. Sans oublier les abonnements. « Le bouche à oreille fonctionne très bien », disait Fiona. « Nous avons tons les jours entre 20 et 30 abonnements en France, sans compter ceux des États-Unis et du Japon. Nous serons bientôt distribués à Londres.»[3]
- Rédactrice-en-chef de Mediatime France, elle lance plusieurs autres journaux y compris l'édition Japonaise et Chinoise de Boulevard Magazine, What's on in France, Money Matters, Living in France, L'écho d'Outre Manche, et The Cat's Eyes (portail culturel Européen en Anglais, Français, Allemand, Espagnol et Italien).
- En 1991, Boulevard magazine a organisé le premier défilé de mode Débutante à l'hôtel Crillion à Paris. Boulevard, un magazine cosmopolite style Tatler à Paris, consacrait régulièrement des numéros à la mode, utilisant des célébrités comme mannequins, en les vêtant de tenues haute couture, de grandes maisons comme Dior, Chanel, Yves Saint Laurent... Fiona Lazareff, éditeur en chef de Boulevard, s'est aidée du Rallye Bourbon-Busset, réputé comme étant le plus chic de l'année, pour réunir une douzaine de jeunes filles de familles françaises aristocratiques. Elle a ensuite sollicité ses amis directeurs des grandes maisons de haute couture pour fournir les tenues. À l'origine, l'idée était seulement de mettre en place une prise de vue. Cependant, avec une liste de filles de familles illustres, ainsi qu'un grand nombre de tenues haute couture de Chanel, Dior, Rochas, Ungaro, Nina Ricci, pour n'en mentionner que quelques-uns, Fiona eut l'idée d'orchestrer un défilé de mode live à Paris, sur le modèle du Berkley Dress Show à Londres. Des hôtels quatre étoiles de luxe[Information douteuse], comme l'hôtel de Crillon, et l'hôtel George-V, ont été sollicités comme lieu pour accueillir le défilé, le deal[style à revoir] étant que Boulevard s'occupait des illustres invités et du défilé, laissant l'hôtel se charger de mettre à disposition chambres, champagnes et snacks. Hervé Houdré, le directeur de l'hôtel de Crillon à l'époque, a accepté de s'associer au projet, mettant à disposition sa glorieuse salle de réception au premier étage avec balcon, donnant sur la place de la Concorde. Quand le bruit s'est répandu de ce défilé hors normes, Fiona Lazareff a reçu des appels de mères aristocratiques, qui cherchaient à tout prix à inclure leur fille dans le défilé, élevant ainsi le nombre de participantes qui était de 12 à l'origine, à un total de 23. Lors du défilé, chaque fille était annoncée à son arrivée sur la piste par Emmanuel de Brantes, qui était l'éditeur social de Boulevard. Elles étaient ensuite présentées au Prince Pierre d'Arenburg, et une montre Chaumet a été offerte à la gagnante, Alison Grade, jugée « Deb de l'année ». En plus des aristocrates, Fiona Lazareff a intentionnellement inclus la méritocratie en invitant Justine Lévy par exemple, la fille du célèbre philosophe français Bernard-Henri Lévy.
- Liste des débutantes présentes au défilé des débutantes en 1991 :
Alison Grade, fille du présentateur télé Michael Grade Princesse Lorenza de Liechtenstein Princesse Sarah Poniatowska Clélia Suarez d'Aulan Valérie Desbons Laetitia Mauboussin Stéphanie d'Hauteville Justine Lévy Marie-Sandrine Mercier Lafon Vietone d'Artemare Christine de Bourbon Busset Colombe de Nicolaï Caroline de Maigret Elodie Ségard Charlotte de Casteja Julie de Noailles
- En juin 1998 elle ouvre Le Children's English Learning Centre dans le 6e arrondissement de Paris, un lieu de rencontres chaleureux, offrant ce qu'on trouve de mieux dans le genre, made in England, USA ou Australia. « Des classiques qui ont fait leurs preuves et de l'imaginaire mais esthétique, les Français y sont sensibles...». Énorme succès dans le quartier. Tout le monde entre, réclame des cours. Très vite, fournir un service complet s'impose. Fiona va voir, à L'église reformée du Luxembourg de la rue Madame, une mère de famille d'origine britannique, enseignante depuis plus de trente ans, Madame Spencer-Bernard. Accord conclu. Elle donnera des cours, les mercredis, à une quarantaine d'enfants de trois à cinq ans. Aujourd'hui, Ie fichier du centre compte cinq cents demandes... Débordé par la demande, il ne cesse d'enrichir ses services : cours après l'école pour les plus grands, théâtre, activités musicales. « Nous montons un soutien pour les cinq-douze ans, des séjours... ». Fiona prépare à sa façon l'avenir bilingue des petits français[4].
- Elle s'intéresse de plus en plus au monde du théâtre, de l'opéra et des manifestations culturelles, et devient alors directrice-générale de Bookitfaster Ltd, portail de tourisme et billetterie en ligne, aujourd'hui connu sous le nom de Divent, qui combine dans quatorze pays européens, guide des sorties, information culturelle, billetterie électronique et services variés. Lancé par Vivendi Universal en 2001 avec un budget de 15M d'euros, ce portail est consacré aux spectacles de musique (de l'opéra à la techno), de danse, de théâtre, ainsi qu'aux musées, galeries et expositions. Divento veut offrir « un service complet, depuis le choix du spectacle, jusqu'au dîner qui le suit » à déclaré l'ancien PDG du groupe Vivendi[5], Jean-Marie Messier.
Publications
- Directory of International Asset Managers, 1983
- Boulevard Magazine, 1989
- Money Matters, 1991
- Living in France, 1992
- Boulevard Japon, 1992
- Living in France, 1992
- France Expat, 1993
- Boulevard Chine, 1994
- What's on France, 1995
- L'Echo de l'Outre Manche, 1998
- Pauper's Paris, 1997
- The Cat's Eyes, 1998
Autres activités
- Fiona Lazareff participe à des concours équestres en amazone, elle est Championne de France 2010, 2011 et 2012 en amazone[6],[7],[8].
Notes et références
- ↑ BOULEVARD entre en Bourse, Par Emmanuel de Brantes, Le Quotidien 21 avril 1990
- ↑ Paris Passion, Time Out and Boulevard magazine
- ↑ PORTRAIT: Fiona Scott-Roberts: une Ecossaise lance«Boulevard» par Isabelle Nataf, Le Figaro
- ↑ FIONA LAZAREFF: UN MEILLEUR EVEIL A L'ANGLAIS, Madame Figaro, Avril 2000
- ↑ Vivendi Universal lance le portail culturel Divento.com
- ↑ Performances Fiona LAZAREFF - FFE Compet
- ↑ Retour sur le Championnat de France du cheval de chasse 2012
- ↑ Nature & Vènerie en fête… et en images !
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