Delly-Mô
Naissance | |
---|---|
Activités | |
Période d'activité |
- |
Tessiture |
---|
Delly-Mô[2] (état-civil inconnu) est une chanteuse et artiste de café-concert française de la Belle Époque, puis chanteuse d'opérettes et d'opéras dans l'entre-deux-guerres.
Biographie
En dehors de ses prestations au théâtre et au music-hall rapportées par la presse de l'époque et malgré une longue carrière sur scène de près de 40 ans, on ne sait pratiquement rien de Delly-Mô, pas même son véritable nom.
Après avoir débuté en concert à La Pépinière en 1891[3], Delly-Mô chante à La Fourmi en 1895[4], puis aux Ambassadeurs en 1896[5] et à la Scala[6],[7].
Pendant une douzaine d'années entre 1899[8] et 1911, elle fait régulièrement des tournées de quelques semaines en Algérie où on peut l'entendre sur les scènes du Kursaal d'Alger, du Casino d'Oran[9],[10] ou encore de Mascara.
Dans les années 1920, elle passe du café-concert à l'opérette et à l'opéra. Elle fait partie de la troupe du théâtre Graslin à Nantes pour la saison 1927/28[11]. En 1929, elle est engagée au Trianon-Lyrique[12].
Delly-Mô semble s'être retirée de la scène après 1930, année de ses dernières apparitions connues au théâtre. Née vraisemblablement vers 1870, elle devait avoir une soixantaine d'années à l'époque.
On retrouve une dernière fois son nom dans la presse en juin 1937 à l'occasion de l'inauguration du buste de Blon D'hin à la Maison de retraite des artistes lyriques de Ris-Orangis (Fondation Dranem) dont elle s'avère être l'une des pensionnaires[13].
Théâtre, revues
- 1892 : Le Marchand de lapins, vaudeville en un acte de Charles Varin et Boyer, à La Pépinière[14].
- 1893 : Au pays de Caux, ou la Nourrice postiche, opérette en un acte d'Émile Durafour et Édouard Doyen, musique de Marc Chautagne, à La Pépinière (mars)
- 1893 : La Maison hantée, vaudeville en un acte de Maurice Millot, à La Pépinière (avril)[15].
- 1893 : La Chanson des écus, opérette en un acte d'Amédée de Jallais, musique de Victor Roger, à La Pépinière (1er septembre)
- 1893 : Ah ! la Pé …, la Pé …, la Pépinière, revue d'Albert Pajol et Adolphe Couturet, à La Pépinière (29 novembre) : la cocotte bordelaise[16],[17].
- 1895 : Paris fin de Sexe, revue en 2 actes et 4 tableaux de P.-L. Flers, musique de Charles Raiter, à la Scala (6 décembre) : le Pantalon / l'Horizontale[6],[18].
- 1896 : Ohé ! l'Amour !, revue de printemps de Léon Xanrof et Albert Cellarius, à la Scala (18 avril) : la commère[19],[20],[21],[22].
- 1896 : À nous les femmes !, revue en 2 actes et 4 tableaux de P.-L. Flers, musique de Charles Raiter, à la Scala (10 décembre) : Matoute[23],[24],[25].
- 1898 : Ko-Ko-Ri-Ko, revue de P.-L. Flers, à la Scala.
- 1898 : Psst ! Psst !, revue de printemps en 3 tableaux de Jules Oudot et Henry de Gorsse, à la Scala (26 avril) : la Boxeuse[26],[27].
- 1898 : Chauffeur, à la Scala !, revue en 3 actes et 9 tableaux de Georges Hauzeur, à la Scala de Bruxelles (novembre) : la commère
- 1900 : Le Contrôleur des Wagons-Bars, opérette en 1 acte de Benjamin Lebreton et Henry Moreau, aux Bouffes-Bordelais (17 octobre)
- 1900 : 1900 dessus-dessous, revue en 2 actes et 3 tableaux de Victor Meusy et Michel Simoni, aux Bouffes-Bordelais à Bordeaux (23 novembre) : la commère
- 1902 : Je vais le dire à ta mère !, revue en 2 actes et 8 tableaux de Charles Mougel et Guy de Téramond, musique de Charles Jacoutot, à La Pépinière (19 décembre)[28],[29].
- 1907 : Comme ça vient !, revue de Georges Denola, au Casino de Montmartre (mars) : la commère[30].
- 1908 : C' cochon d' Bidouille, folie militaire en un acte d'Étienne Seurette, au Casino de Montmartre (4 janvier) : Mme Demesdeux[31]
- 1914 : Bar-ci... Bar-là !..., grande revue locale en 3 actes et 4 tableaux de Troishixe, au Kursaal de Lille (11 avril).
- 1921 : Mon Bébé, comédie en 3 actes de Maurice Hennequin, au théâtre municipal de Meaux (3 mai)
- 1921 : Ollé ! Ollé !, revue de Charles Cluny, musique de Marcel Labusquière, au Casino-Montparnasse (août)[32].
Opérettes, opéras-comiques et opéras
- 1895 : Madame s'enchaîne, parodie-opérette en 2 actes d'Alexandre Petit-Mangin et Jules Gidé, au cabaret La Fourmi (18 mars).
- 1909 : Ylang-Ylang, opérette à l'Eden Music-Hall d'Asnières-sur-Seine (novembre).
- 1911 : Vénus, ou ta Pomme, Pâris !, opérette en un acte de Paul Berthelot et Claude Roland, au Kursaal d'Alger (25 février) : Vénus[33].
- 1922 : Les Surprises d'une nuit d'amour, opérette en 3 actes d'Eugène Joullot, musique de Gustave Goublier, au théâtre Moncey (17 mars) : Frédégonde[34].
- 1923 : Les Trois Don Juan ou La Maison des voluptés, opérette de Claude Roland et Georges Léglise, musique d'Henri Bresles, au Moulin Bleu (19 janvier) : Faustine[35],[36].
- 1924 : Les 28 jours de Clairette, vaudeville-opérette en 4 actes d'Hippolyte Raymond et Antony Mars, musique de Victor Roger, au théâtre municipal de Pointe-à-Pitre (17 février) : Richotte[37]
- 1924 : Mam'zelle Nitouche, opérette en 3 actes et 4 tableaux d'Hervé, livret d'Henri Meilhac et Albert Millaud, au théâtre municipal de Pointe-à-Pitre (23 février)[38]
- 1924 : Ta bouche, opérette en 3 actes d'Yves Mirande et Albert Willemetz, musique de Maurice Yvain, au théâtre municipal de Pointe-à-Pitre (29 mars) : la comtesse
- 1927 : Miss Helyett, opérette en 3 actes d'Edmond Audran, livret de Maxime Boucheron, au théâtre Graslin à Nantes[39].
- 1927 : Fortunio, opéra-comique en 4 actes d'André Messager, livret de Robert de Flers et Gaston Arman de Caillavet, au théâtre Graslin[40].
- 1927 : Un bon garçon, opérette en 3 actes de Maurice Yvain, livret d'André Rivoire, au théâtre Graslin à Nantes (13 décembre) : Mme Bouillon-Falloux[40].
- 1927 : L'Amour tzigane, opéra-comique en 3 actes de Franz Lehár, au théâtre Graslin à Nantes (janvier)[41].
- 1928 : Le Voyage en Chine, opéra-comique en 3 actes d'Eugène Labiche et Delacour, musique de François Bazinau théâtre Graslin[42].
- 1928 : La Fille de Madame Angot, opéra-comique en 3 actes de Charles Lecocq, livret de Clairville, Paul Siraudin et Victor Koning, au théâtre Graslin (mars)[43].
- 1929 : Rêve de Valse, opérette de Léon Xanrof et Jules Chancel, musique d'Oscar Strauss, au Trianon-Lyrique : Frédérique[44].
- 1929 : Le Voyage en Chine, opérette en 3 actes d'Eugène Labiche et Delacour, musique de François Bazin, reprise au Trianon-Lyrique (26 octobre) : Mme Pompéry[45].
- 1929 : Lakmé, opéra en 3 actes de Léo Delibes, livret de Edmond Gondinet et Philippe Gille, reprise au Trianon-Lyrique 'janvier) : Mrs Benson[46].
- 1929 : Rigoletto, opéra en 3 actes et 4 tableaux de Giuseppe Verdi, livret de Francesco Maria Piave, reprise au Trianon-Lyrique : Johanna.
- 1929 : Les Mousquetaires au couvent, opérette en 3 actes de Paul Ferrier et Jules Prével, musique de Louis Varney, reprise au Trianon-Lyrique (septembre).
- 1930 : La Fille du tambour-major, opéra-comique en 3 actes et 4 tableaux de Jacques Offenbach, livret d'Alfred Duru et Henri Chivot, reprise au Trianon-Lyrique.
- 1930 : Les Saltimbanques, opérette en 3 actes et 4 tableaux de Louis Ganne, livret de Maurice Ordonneau, au Trianon-Lyrique.
Répertoire
- 1891 : Le P'tit picton de Suresnes, paroles de Lucien Delormel et Léon Laroche, musique d'Albert Petit
- 1891 : Je m' fich' de la critique !
- 1893 : Chut ! J'ai mon pompon !, paroles et musique de Lucien Le Breton
- 1896 : Je cherche un petit jeune homme
- 1896 : Ah Maman, qu' c'est rigolo !, paroles de Paul Rosario, musique d'Henri Rosès
- 1896 : Baptiste
- 1896 : Youk ! Hé Youk !, paroles d'Eugène Héros et Albert Cellarius, musique de Del et Fragson
- 1903 : Printemps-maboul
- 1903 : Chic nouveau-siècle
- 1903 : La Danse du gâteau, paroles d'Antoine Mas, musique de Jean Taillefer
- 1904 : La Marche des Hommes, paroles d'Edgard Favart, musique d'Olivier Cambon [47]
- 1907 : Vous en aurez, paroles de Jean Daris, musique de François Perpignan et Jean Daris [48]
- 1909 : Tout en rose
- 1909 : C'est un locataire, paroles de Louis Bénech, musique de Vincent Scotto
- 1909 : La Fête à Mélina / Ah ! Mélina, paroles de Louis Bénech et Vincent Telly, musique d'Eugène Gavel
- 1910 : C'était une Espagnole !, musique de Georges Villard et Lucien Plébus, musique d'Albert Baudart[49]
- 1911 : La Tizi-Ouzou, musique de Charles Borel-Clerc, paroles de Louis Bousquet
- 1913 : Les Yeux des hommes, paroles de Lucien Plébus, musique d'Ulysse Rebatet
- Le Vieux lettré
- Voilà pourquoi
- Totor
Bibliographie
- Delly-Mô, article avec photographie paru dans le journal algérois Le Tirailleur algérien du 5 novembre 1899[50].
Iconographie
Ses photos sont publiées dans le catalogue, La référence des portraits contemporains, publié par la Librairie Nilsson, en 1897[51] et 1899[1].
Notes et références
- La référence des portraits contemporains, Paris, Librairie Nilsson, (lire en ligne).
- Nom de scène parfois orthographié Delli Mo ou encore Dellymo.
- « La Jeune garde », sur Gallica, (consulté le )
- « Le XIXe siècle », sur Gallica, (consulté le )
- « L'Europe artiste », sur Gallica, (consulté le )
- « Le Guide du café-concert », sur Gallica, (consulté le )
- « Le XIXe siècle », sur Gallica, (consulté le )
- Échos. Delly-Mo. Le Tirailleur Algérien, 5 novembre 1899, p. 3, à lire en ligne sur Gallica.
- Chronique locale et régionale. À ceux qui se rendent à Oran. L'Avenir de Tlemcen, 28 mars 1902, p. 3, à lire en ligne sur Gallica.
- Petits échos. Revue mondaine oranaise, 20 novembre 1909, p. 4, à lire en ligne sur Gallica.
- « Comoedia », sur Gallica, (consulté le )
- « Le Figaro », sur Gallica, (consulté le )
- Les échos. Ris-Orangis a inauguré le buste de Blon D'hin. Paris-Soir, 3 juin 1937, p. 2, à lire en ligne sur Gallica.
- « La Jeune garde », sur Gallica, (consulté le )
- « Le Mirliton », sur Gallica, (consulté le )
- « Gil Blas », sur Gallica, (consulté le )
- « Le Mirliton », sur Gallica, (consulté le )
- « Gil Blas », sur Gallica, (consulté le )
- « Le XIXe siècle », sur Gallica, (consulté le )
- « Le Monde artiste », sur Gallica, (consulté le )
- « Gil Blas », sur Gallica, (consulté le )
- « L'Art lyrique et le music-hall », sur Gallica, (consulté le )
- « Le Figaro », sur Gallica, (consulté le )
- « Le Journal », sur Gallica, (consulté le ).
- « Le XIXe siècle », sur Gallica, (consulté le )
- « Gil Blas », sur Gallica, (consulté le )
- « Le Journal », sur Gallica, (consulté le ).
- « Le Matin », sur Gallica, (consulté le )
- « Cosmopolis », sur Gallica, (consulté le )
- La semaine music-hall. Casino de Montmartre. Paris qui chante, 17 mars 1907, p. 15, à lire en ligne sur Gallica. L'article est signé de Curnonsky.
- Au Casino de Montmartre. C' cochon d' Bidouille. Comoedia, 4 janvier 1908, p. 3, à lire en ligne sur Gallica.
- « La Rampe », sur Gallica, (consulté le )
- Spectacles et concerts. Kursaal. Le Sémaphore algérien, 1er mars 1911, p. 2, à lire en ligne sur Gallica.
- « Comoedia », sur Gallica, (consulté le )
- « "Les Trois Don Juan" », sur ECMF (1918-1944) (consulté le )
- « Le Matin », sur Gallica, (consulté le )
- Chronique théâtrale. L'Action, 16 février 1924, p. 2, à lire en ligne sur Gallica.
- Chronique théâtrale. Le Nouvelliste, 25 février 1924, p. 2, à lire en ligne sur Gallica.
- « Comoedia », sur Gallica, (consulté le )
- « Comoedia », sur Gallica, (consulté le )
- « Comoedia », sur Gallica, (consulté le )
- « Comoedia », sur Gallica, (consulté le )
- « Comoedia », sur Gallica, (consulté le )
- « Le Figaro », sur Gallica, (consulté le )
- « Larousse mensuel illustré », sur Gallica, (consulté le )
- « Lyrica », sur Gallica, (consulté le )
- « La marche des hommes », partition, (lire en ligne, consulté le )
- « Vous en aurez : chansonnette créée par Lucy Nanon et Delly-Mo », partition, (lire en ligne, consulté le )
- Georges Villard et Plébus, C'était une Espagnole ! Chansonnette. Paroles de G. Villard et Plébus. Musique de A. Baudard, E. Guéprotte, (lire en ligne)
- Delly-Mô. Le Tirailleur algérien, 5 novembre 1899, p. 3, à lire en ligne sur Gallica.
- La référence des portraits contemporains, Paris, Librairie Nilsson, (lire en ligne)