Cité Henri IV
La Cité Henri IV (ou Henri 4) est un ensemble de logements sociaux situé dans le quartier de Bergevin à Pointe-à-Pitre en Guadeloupe.
Plus ancien ensemble HLM de ce département français d'Amérique, il est en cours de démolition depuis 2010.
La cité est incluse au sein du quartier prioritaire « Grand Camp », rassemblant près de 10 000 habitants[1].
Histoire
Sa construction s'est opérée de 1960 à 1964 ; elle regroupait à l'origine 584 logements, une dizaine de commerces et un espace professionnel, répartis à travers cinq barres de quatre étages. Le maître d'ouvrage était la Société Immobilière de la Guadeloupe (SIG), un des principaux bailleurs sociaux de l'archipel guadeloupéen[2].
Avec les séismes du 21 novembre 2004 et du 29 novembre 2007, les bâtiments ont été fragilisés et la ville de Pointe-à-Pitre, en collaboration avec l'ANRU, a décidé d'imposer une rénovation en profondeur de la cité HLM : son GPV (Grand Projet de Ville), mené en étroite collaboration avec la ville voisine des Abymes a été mis en place en 2002 et sa convention signée en 2006[3].
Le 18 février 2009, en marge du conflit social mené par le LKP qui a ébranlé la Guadeloupe, le syndicaliste Jacques Bino trouva la mort à un barrage dressé par des jeunes de la cité alors qu'il était dans sa voiture[4].
C'est en 2010 que la rénovation de l'ensemble résidentiel débuta avec la démolition du bâtiment AE (le premier construit en 1960-1961[5]).
En 2011, ce fut au tour du bâtiment AD d'être démoli[6]. En octobre de la même année, un homme de 44 ans, Gabriel Latchoumanaya, fut assassiné devant un restaurant situé dans le bâtiment AB. Son meurtrier l'aurait tué par vengeance[7].
En 2012, le bâtiment AC fut démoli à son tour[8].
En mars de cette année-là, un règlement de comptes s'est soldé par la mort d'un jeune de 23 ans, qui a été poignardé[9].
La barre AA a été démolie entre novembre 2015 et janvier 2016[10].
À l'heure actuelle, il ne reste plus que la barre AB, mais ses jours sont d'ores et déjà comptés, puisqu'elle a été promise à la démolition qui devrait avoir lieu courant 2025.
Médias
La cité Henri IV a fait l'objet d'un documentaire intitulé Requiem pour un ghetto en ciment, réalisé en 2012 par la Guadeloupéenne Pascale Poirier et produit par Canal+ Antilles. Il a été diffusé pour la première fois le 28 mai 2013 dans le magazine Archipels sur France Ô, puis sur les chaînes du Réseau Outre-Mer 1re (dont Guadeloupe 1re) par la suite[11].
Références
- ↑ Quartier Prioritaire : Grand Camp sur sig.ville.gouv.fr
- ↑ http://www.sig-guadeloupe.fr/pages/parc-immobilier/residences.php?active=4&res_id=16&num=0&order=allias&sens=ASC&rech=&champ=&agence=
- ↑ (en) « - Rénovation urbaine en Guadeloupe -RU en cours », sur sig-guadeloupe.fr via Internet Archive (consulté le ).
- ↑ M.Gr. avec agence, « Guadeloupe: Le syndicaliste «n'a pas été atteint par une balle perdue» », 20 minutes, (lire en ligne, consulté le ).
- ↑ « Henri IV : les opérations de démolition ont commencé », sur DOMactu (consulté le ).
- ↑ Célia LABRY / Vidéos : S.S., « VIDEO. Démolition de la barre AD : si une page se tourne, les souvenirs restent », sur franceantilles.fr, France-Antilles Guadeloupe, (consulté le ).
- ↑ http://www.tropiquesfm.net/Abattu-a-la-cite-Henri-IV-une.html
- ↑ « DESTRUCTION BARRE AC CHANZY » [vidéo], sur YouTube (consulté le ).
- ↑ « Règlement de comptes : un mort, un blessé grave », sur DOMactu (consulté le ).
- ↑ « La démolition des bâtiments de la cité Henri-IV se poursuit - Toute l'actualité de la Guadeloupe sur Internet - FranceAntilles.fr », sur France-Antilles Guadeloupe (consulté le ).
- ↑ « « Requiem pour un ghetto en ciment » sur France Ô le 28 mai à 22 h 50 », sur e-karbe.com (consulté le ).