Christiane Caroli

Christiane Caroli
Biographie
Naissance
Nom de naissance
Bosvieux
Nationalité
française
Activité
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A travaillé pour
Distinction

Christiane Caroli, née le à Beyssenac (Corrèze) en France, est une physicienne française, théoricienne de la physique de la matière condensée.

Biographie

Christiane Caroli (née Christiane Françoise Bosvieux) est une chercheuse au CNRS. Elle y entre en 1962, successivement comme attachée, chargée, maître et directrice de recherches. Après avoir été élève de l’École normale supérieure de jeunes filles (Paris) en 1958 [1], elle soutient une thèse de troisième cycle, menée sous la direction de Jacques Friedel en 1961.[réf. nécessaire]

Elle entame une thèse d’Etat sur la supraconductivité [2] sous la direction de Pierre-Gilles de Gennes au Laboratoire de physique des solides (LPS) à Orsay[3]. En 1964, elle a l’opportunité de passer deux mois à Moscou, à l’Institut Landau, sous la direction d’Alexeï Abrikossov et Piotr Kapitza.[réf. nécessaire]

Elle obtient son doctorat en 1966[4]. Elle part en séjour post-doctoral à l’Université de Californie à La Jolla, sous la direction de Walter Kohn.

En 1970, elle quitte le LPS pour intégrer le Groupe de Physique des Solides de l’ENS à Jussieu (Paris), devenu l’Institut des Nanosciences de Paris (INSP)[5], où elle collabore avec Philippe Nozières. Elle est lauréate du prix Louis-Ancel en 1975[6], qu'elle décline. À partir de 1982, elle s'intéresse à la physique fondamentale des matériaux. Elle devient directrice de recherches émérite de l’INSP en 2004. Elle est auteur de 128 articles scientifiques entre 1962 et 2020.

Christiane Caroli s'intéresse aussi à la philosophie des sciences. Elle a organisé, en collaboration avec Georges Waysand, et avec le Collège international de philosophie, un séminaire "Pratique sociale et épistémologie des sciences", dans les années 1980, sur l’évolution de la recherche en physique. Par ailleurs, elle a milité pour le Comité des Physiciens indépendant, créé en 1978, à l’occasion de la condamnation du dissident Youri Orlov, et destiné à "défendre tout scientifique privé de l’exercice des droits humains et libertés élémentaires, quel que soit son pays."[réf. nécessaire]

Recherches

Christiane Caroli mène des recherches sur :

  • L’effet tunnel (de 1970 à 1979), (avec Philippe Nozières) et différentes méthodes d’investigation des solides impliquant l’émission d’électrons.
  • La diffusion brownienne dans des potentiels bistables (de 1979 à 1982).
  • Les instabilités des fronts de solidification et les formes de croissance des solides (avec Guillaume Faivre) (de 1982 à 1994).
  • La physique du frottement solide[7] (avec Tristan Baumberger) (de 1995 à 2006).
  • Les propriétés mécaniques des gels réversibles (avec Tristan Baumberger) (de 2005 à 2018).
  • La plasticité des verres et solides désordonnés (de 2006 à 2020).

Notes et références

  1. « www.archicubes.ens.fr », sur Annuaire de l'ENS.
  2. Philippe Nozières, « Le cinquantenaire de la théorie BCS de la supraconductivité », Reflets de la physique, no N°7,‎ décembre 2007 - janvier 2008, pp 14-16 (lire en ligne [PDF])
  3. (en) Guy Deutscher, « Surface Bound States in Unconventional Superconductors: An Unforseen Consequence of Earlier Work by Pierre-Gilles de Gennes and Daniel Saint-James », P.G. De Gennes' Impact on Science, vol. Volume I,‎ , p. 16-31 (DOI 10.1142/9789814273817_0003)
  4. Christiane Caroli, « Contribution à l’étude des excitations dans les supraconducteurs, thèse d’état », Ann. Inst. Henri Poincaré, vol. vol. IV, no N°3,‎ , p. 159-261 (lire en ligne [PDF])
  5. (en) Silvère Akamatsu, « Gabriel Faivre: his legacy on eutectic solidification » [PDF]
  6. « Cérémonie de remise du Prix Louis Ancel 2014, page 3 » [PDF]
  7. « Le frottement solide : une sonde fine des interactions interfaciales - CanalC2 : la web télévision des événements universitaires de l'Université de Strasbourg », sur www.canalc2.tv (consulté le )

Voir aussi

Liens externes

  • Ressource relative à la recherche :
  • Recherches en cours [1] sur le site de l'Institut des Nanosciences de Paris (INSP).