Charles III (prince de Monaco)

Charles III
Illustration.

Portrait du prince Charles III de Monaco
(Palais princier de Monaco, huile sur toile, François-Auguste Biard, XIXe siècle)
Titre
Prince de Monaco

(33 ans, 2 mois et 21 jours)
Couronnement
Prédécesseur Florestan
Successeur Albert Ier
Prince héréditaire de Monaco

(14 ans, 8 mois et 18 jours)
Monarque Florestan Ier
Prédécesseur Florestan, marquis des Baux
Successeur Albert, prince héréditaire
Biographie
Hymne royal Hymne monégasque
Dynastie Maison Grimaldi
Nom de naissance Charles Honoré Grimaldi
Date de naissance
Lieu de naissance Ancien 10e arrondissement de Paris (France)
Date de décès (à 70 ans)
Lieu de décès Marchais (France)
Sépulture Cathédrale Notre-Dame-Immaculée de Monaco
Nationalité Monégasque
Père Florestan Ier
Mère Caroline Gibert
Conjoint Antoinette de Mérode-Westerloo
Enfants Albert Ier
Héritier Albert, prince héréditaire
Résidence Palais de Monaco

Charles III (prince de Monaco)
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Monarques de Monaco

Charles III, né le et mort le dans son château de Marchais, est prince souverain de Monaco du jusqu'à son décès. Il est le fils du prince Florestan et de Caroline Gibert de Lametz.

Mariage et enfants

Portrait de Charles III.

Charles se marie à la comtesse Antoinette de Merode-Westerloo le . Son fils Albert Ier lui succède. Il est l'oncle de Maria Vittoria dal Pozzo della Cisterna, épouse de l'éphémère roi Amédée Ier d'Espagne.

Œuvre du prince

Timbre monégasque représentant le prince Charles III de Monaco.

Pendant son règne, les villes de Menton et Roquebrune, qui constituaient plus de 80 % du territoire monégasque et s'étaient déclarées villes libres sous la protection sarde en 1848, sont officiellement cédées à la France, préparant la reconnaissance officielle de l'indépendance de Monaco par Paris.

La perte de Menton et Roquebrune affaiblit sérieusement l'état des finances de la principauté et la rendit vulnérable face aux appétits de ses voisins. Il était donc urgent pour la préservation de l'indépendance monégasque de trouver de nouvelles ressources financières.
Conseillé par sa mère et grâce à la dot de sa femme, il s'inspire de l'expérience des villes germaniques qui prospéraient grâce aux maisons de jeux et autorise la création d'un casino à Monaco. Les premiers salons de jeux monégasques ouvrent alors dans une maison du quartier de La Condamine, la Maison Bellevue située sur le port de Monaco, puis à l'hôtel de Russie, situé place du Palais dans la vieille ville même.

Mais ces tentatives furent infructueuses : les investisseurs avaient alors une mentalité de « gagne-petit » et, manquant d'envergure pour leurs projets, avaient tous fait faillite. Afin de renverser la situation, le prince Charles se tourna vers François Blanc, secondé par sa femme Marie, qui accumulait les succès dans ce domaine et avait fait la fortune du casino de Homburg dans le grand-duché de Hesse.

Pour une somme de 1 700 000 francs, et une rente annuelle de 50 000 francs plus 10 % des bénéfices nets, il octroie pour 50 ans la concession des jeux et signe l'accord le . François Blanc prend la tête de la Société des bains de mer (créée en 1863) et du Cercle des étrangers.

Après une première installation infructueuse en 1862 dans le Monaco historique, une humble bâtisse est inaugurée en 1863 au lieu-dit Les Spélugues (les « Grottes »), colline alors trop déserte et isolée de Monaco pour avoir le moindre succès.

Sur ce lieu-dit, Blanc fonde ainsi l'hôtel de Paris en 1864, inaugure le casino en . Ce quartier en plein essor est rebaptisé en l'honneur de Charles III en 1866 sous le nom de « Monte-Carlo » .

La création du Casino de Monte-Carlo fit donc la richesse de la principauté et provoqua son essor, attirant la convoitise et la jalousie de la France, dont l'existence des casinos sur son territoire fut interdit jusqu'en 1907, qui n'hésita pas à orchestrer une campagne de presse contre Charles III. Celui-ci répliqua vigoureusement, en laissant planer la menace d'abandonner son trône au profit de son neveu, le duc allemand Guillaume II de Wurtemberg-Urach. La tension s'apaisa entre les deux pays lorsque Charles abandonna définitivement ses droits sur Menton et Roquebrune au profit de la France, lors de la signature du traité franco-monégasque de 1861.

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Buste du prince.

En 1885, son effigie figure sur la première émission de timbres-poste de Monaco, remplaçant les timbres de France.

Un buste du prince, réalisé par Mathieu-Meusnier, orne une fontaine du jardin des Boulingrins à Monaco[1].

Généalogie

Armoiries

Blason
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Blasonnement :
Fuselé d'argent et de gueules.

Articles connexes

Notes et références

  1. « Parcours du chemin des sculptures Monte-Carlo », visitmonaco.com, consulté le 18 novembre 2021.

Liens externes