Château de la Bouche d'Uzure

Château de la Bouche d'Uzure
Pays France
Région historique Pays de la Loire
Commune Bouchamps-lès-Craon

Le Château de la Bouche d'Uzure est un château français situé à Bouchamps-lès-Craon, dans le département de la Mayenne et la région des Pays de la Loire[1]. Il est situé à 3 kilomètres à l'Est du bourg. Malgré son nom, le château n'est pas situé au confluent de l'Usure et de l'Oudon, mais à 500 mètres au-dessous[1].

Désignation

Histoire

« La terre, fief et seigneurie de Bouche, les domaines, métairies, prés, étangs, moulin, bois taillis » relevaient de la Boissière par le fief de la Croptière, 1542. Si la terre eut de l'importance au XIIe siècle, comme l'indique le nom porté par une famille puissante, elle fut délaissée pendant le XIVe siècle et le XVe siècle, n'étant alors qu'une des possessions secondaires de la Famille de Scépeaux[1].

Un château fut construit vers l'an 1500, dont il reste une petite tour[1]. C'est au-dessous de Bouche-d'Usure, sur le ruisseau qui vient de Bouchamp, à un moulin nommé le Vau, qu'eut lieu, le vendredi , la première escarmouche entre les royaux qui assiégeaient Craon[2] et les ligueurs conduits par Philippe-Emmanuel de Lorraine, duc de Mercœur. Le lendemain matin, la messe fut dite sous un chêne dans l'armée catholique[1].

Le château a été reconstruit et entouré de jardins anglais par Madame Halligon en 1841[1]. C'est désormais un château moderne à quatre façades dominant la vallée de l'Usure, sur le bord de laquelle sont bâties les servitudes : entourage de prairies, bosquets et futaies. Albert Ancel, député de la Mayenne, avait ainsi aménagé cette demeure[1].

Chapelle

La chapelle dédiée à saint Hubert et à saint Armel[1], est fondée en 1510 par Guy de Scépeaux, et augmentée d'une troisième messe par Charlotte de la Marzelière en 1615[3]. Une autre chapellenie, dite de Sainte-Marguerite, mais desservie dans l'église, était de la fondation des seigneurs de Bouche-d'Usure[1].

Seigneurs[1]

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

  1. a b c d e f g h i j et k Angot et Gaugain 1900-1910.
  2. Voir : Bataille de Craon.
  3. Elle eut pour chapelains : Pierre Bernier, vicaire de Bouchamp, 1567, lequel testa en 1592 ; Gatien Bouverie, 1609, 1615 ; René-Jean de la Saugère, écuyer, 1693. En 1670, le curé de Bouchamp fit défendre par l'official d'Angers à Julien Belot, prêtre de Saint-Martin-du-Limet, de desservir la chapelle, parce qu'il y avait dans la paroisse assez de prêtres pour cet office.
  4. Cartulaire des Bonshommes, chapitre IV de 1203 à 1240.
  5. Elle veut être enterrée « en l'église de Bouchamp, devant le grant aulter du cousté dextre » ; fait des dons : à l'église « une torche de cire belle et compétente, pour estre allumée à l'élévation du corps Jésus Christ, et au jour du Sacre portée comme accoustumé est » ; — à l'église de Baracé, au collège de Saint-Nicolas de Craon, aux quatre ordres des mendiants d'Angers ; — demande des « veages » à Rocamadour, Saint-Mathurin de Larchamp, Saint-Michel du Mont, Notre-Dame de Torcé ; — veut que « toutes les reliques, saintueres, joyaux, vergies, pierres, » demeurent à ses héritiers ; — donne au curé de Landivy « X livres pour estre au rolle des deffuncts par chacun dimanche » ; — aux pucelles et femmes qui espouseront à Craon, « mon mantel fourré de gris, dit-elle, pour en faire aux espousailles comme de celui de madame ma mère » ; — à Marie de la Roussière, pour ses services, 10 setiers de seigle : à Jamette de Changé, une robe ; à Amaury et Charles, ses fils, « un bon lit fourny, deux touailles et deux touaillons » ; à Isabeau, sa fille, son manteau fourré de menu ver et « la houppelande d'iceluy drap » ; à Marie, fille d'Isabeau, 20 ₶ « pour lui avancer son mariage, et mon livre, ajoute-t-elle, en cas qu'elle apprendra, et y voudra dire ses heures. ». La testatrice termine ainsi : « Je vueil que les manoirs et domicile de Bouche d'Usure, de Mauczon, et de Vieilleville demeurent garniz de liz, linge, sarge, paremens de salles, de chambres, et de tout linge et lange, excepté robes ; de toute vessele de quiconque métal, excepté d'or et d'argent, qui se convertira en l'exécution, de bancs, tables, ustensilles et aménagemens quiconques ; et les mettairies et lieux garniz. »
  6. L'Abbé Angot s'interroge si ce n'est point le nom patronymique ?.

Sources et bibliographie

Références de l'Abbé Angot