Carl Ferdinand Stelzner
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Caroline Stelzner () |
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Hamburger Künstlerverein von 1832 () |
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Carl Ferdinand Stelzner, né le dans le village de Gömnitz qui fait partie de la commune de Süsel en Schleswig-Holstein et mort le à Hambourg, est un peintre portraitiste et un photographe daguerréotypiste allemand, pionnier de la photographie, actif à Hambourg.
Biographie
Carl Ferdinand Rheinberger est le fils illégitime de Dorothea Louise Rheinberger et de Georg Wilhelm Limbach ; il est adopté par le peintre portraitiste Carl Gottlieb Stelzner qui lui donne son nom. Il grandit à Flensbourg et se forme au métier de peintre auprès de son père adoptif. En 1825, il voyage à travers le Schleswig-Holstein et peint des portraits de paysans et de nobles, puis se rend à Hambourg, à Paris de 1831 à 1834, puis à Stockholm. Lors de son séjour à Paris, il se forme à la peinture en miniature auprès de Jean-Baptiste Isabey et de Claude-Marie Dubufe. À son retour en Allemagne, il épouse en 1834 sa sœur adoptive, la peintre de miniatures Anna Caroline Stelzner . En 1837, il s'installe à Hambourg et devient citoyen de la ville en 1840[1].
Stelzner est l'un des premiers artistes allemands à discerner une nouvelle façon de gagner de l'argent dans l'invention du daguerréotype en 1839, avec la divulgation du brevet ; il se rend à Paris pour se familiariser avec ce nouveau style du portrait.
Stelzner s'associe avec Hermann Biow, qui avait pris en des daguerréotypes de l'incendie de Hambourg[2]. Ils ouvrent en un atelier de daguerréotypes au 32 de la Caffamacherreihe à Hambourg ; leur assocation prend fin en [3].
Le , Stelzner réalise une photographie du collectif d'artistes hambourgeois, Hamburger Künstlerverein von 1832, considérée comme la première photographie de groupe en plein air de l'histoire de la photographie[4]. Stelzner ouvre un studio en 1843 au 11 Jungfernstieg.
En , il voyage en Norvège et séjourne à Oslo, réalise des portraits au daguerréotype[5], notamment un portrait de groupe au manoir d’Oslo Ladegård (nb), conservé à la Bibliothèque nationale de Norvège à Oslo[6].
Il divorce en 1848 et se remarie en 1849 avec Anna Henriette Reiners ; quatre enfants naissent de cette union. Alfred Stelzner né en 1852, sera un luthier et compositeur actif à Dresde.
Stelzner perd progressivement la vue en raison des manipulations avec l'iode et la vapeur de mercure ; vers 1854, il cesse son activité et recherche un gérant. Ce sera successivement Carl Siemsen, cité en septembre 1858 comme « Herr Carl Siemsen, früher Geschäftsführer in Stelzner's Atelier » dans un article des Hamburger Nachrichten [7], puis le photographe Carl Heinrich Oscar Fielitz du jusqu'en , peu de temps avant la mort de Fielitz le [8], puis de nouveau Siemsen et enfin à partir du le photographe Georg Jacob Gattineau qui obtient l'autorisation de séjourner à Hambourg en tant que gérant de l'atelier Stelzner[9] ; Gattineau quitte Hambourg fin 1861 et s'installe à Würzbourg. En 1862, le photographe H. Romberg affiche l'adresse du Jungfernstieg 11 : il est probable que Stelzner a cessé de chercher un gérant et a vendu son atelier
Carl Stelzner meurt à Hambourg le à Hambourg ; il est enterré au cimetière d'Ohlsdorf.
Galerie
Photographies de sa famille
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Caroline Stelzner, la première épouse de Stelzner, 1843.
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Anna Henriette Reiners, la seconde épouse de Stelzner, avec une amie, vers 1849.
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Anna Henriette Reiners, vers 1856.
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Alfred et Bruno, deux des enfants de Stelzner, vers 1856.
Portraits
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Le collectif d'artistes hambourgeois, Hamburger Künstlerverein von 1832, .
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La mère Albers, vers 1845[10].
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Le charpentier de marine et poète hambourgeois Johann Daniel Runge et son épouse Beata Katharina Wilhelmine, vers 1845.
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La danseuse et chorégraphe italienne Marie Taglioni, vers 1845.
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Le marchand hambourgeois Johann Philipp Bartel et sa famille, 1847.
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Le poète et peintre danois Harro Paul Harring, 1848.
Vues de Hambourg
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Pont à Altona-Neumühlen, 1844.
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Adolphsplatz à Hambourg, avec vue sur l'église Sainte-Catherine, vers 1847.
Références
- (de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Carl Ferdinand Stelzner » (voir la liste des auteurs).
- ↑ (de) « Verzeichnis derer, welche Bürger wurden », Hamburger Nachrichten, , p. 4.
- ↑ (de) Matthias Gretzschel, « Das erste Foto von Hamburg », Hamburger Abendblatt, .
- ↑ Enno Kaufhold 1989.
- ↑ (de) David Klemm, Das Museum für Kunst und Gewerbe Hamburg. Vol. 1 : Von den Anfängen bis 1945, Hambourg, (ISBN 978-3-923859-60-3), p. 215.
- ↑ (nb) « Carl Ferdinand Stelzner », dans Store norske leksikon, (lire en ligne).
- ↑ Clara Bolin 2021.
- ↑ (de) « Atelier Georg Wolf & Co. », Hamburger Nachrichten, , p. 4.
- ↑ (de) Bodo von Dewitz et Fritz Kempe, Daguerreotypien, Ambrotypien und Bilder anderer Verfahren, Hambourg, Museum für Kunst und Gewerbe, , p. 267.
- ↑ (de) Fritz Kempe, Daguerreotypie in Deutschland, Seebruck/Chiemsee, Heering Verlag, (ISBN 3-7763-5190-X), p. 125–128.
- ↑ Naomi Rosenblum, Une histoire mondiale de la photographie, Paris, Éditions Abbeville, , 2e éd., p. 47.
- ↑ (de) Rüdiger Articus, « Aus der Frühgeschichte der Photographie in Altona », Schriften der Schleswig-Holsteinischen Landesbibliothek, vol. 18, , p. 52−59 (lire en ligne).
- ↑ (de) Hajo Brandenburg, Hamburg-Altona, Erfurt, Sutton, coll. « Reihe Archivbilder », (ISBN 9783897025561, lire en ligne), p. 48-49.
Bibliographie
- (de) Gabriele Betancourt-Nuñez, « Stelzner, Carl Ferdinand », dans Hamburgische Biografie, Göttingen, Wallstein, (ISBN 978-3-8353-0229-7), vol. 4, p. 328-329.
- Clara Bolin (trad. Étienne Gomez), « Diffuser la photographie », Photographica, no 2 « Hors les murs : photographes et studios mobiles », (lire en ligne
).
- (de) Enno Kaufhold, « Hermann Biow und Carl Ferdinand Stelzer in Hamburg. Legenden, Fakten, Umschreibungen, Wahrscheinlichkeiten », dans Bodo von Dewitz , Reinhard Matz (dir.), Silber und Salz. Zur Frühzeit der Photographie im deutschen Sprachraum 1839–1860, Cologne, Braus, (ISBN 3-925835-65-2), p. 352–403.
- (en) Rolf Sachsse , « Stelzner, Carl Ferdinand (1805–1894) », dans John Hannavy (dir.), Encyclopedia of Nineteenth-Century Photography, New York, Routledge, , p. 1337.
- (de) Hans Joachim Schröder, « Porträtkunst zwischen Miniatur und Daguerreotypie am Beispiel Carl Ferdinand Stelzners », dans Walter Hävernick, Beiträge zur deutschen Volks- und Altertumskunde, Museum für Hamburgische Geschichte, , col. 17, p. 33-49.
- (de) Wilhelm Weimar , « Carl Ferdiand Stelzner », dans Die Daguerreotypie in Hamburg 1839-1860, Hambourg, Verlag Otto Meissner, (lire en ligne), p. 26-30.
- (de) Jan Siefke Kunstreich , Frühe Photographen in Schleswig-Holstein (= Kleine Schleswig-Holstein-Bücher. Volume 36). Westholsteinische Verlagsanstalt Boyens, Heide 1985, (ISBN 3-8042-0299-3)
Liens externes
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