Carl Ferdinand Stelzner

Carl Ferdinand Stelzner
Carl Ferdinand Stelzner dans son atelier, vers 1855.
Biographie
Naissance
Décès
(à 88 ans)
Hambourg
Nationalité
Activités
Conjoint
Caroline Stelzner ()
Enfant
Autres informations
Membre de
Hamburger Künstlerverein von 1832 ()
Maîtres
Genre artistique

Carl Ferdinand Stelzner, né le dans le village de Gömnitz qui fait partie de la commune de Süsel en Schleswig-Holstein et mort le à Hambourg, est un peintre portraitiste et un photographe daguerréotypiste allemand, pionnier de la photographie, actif à Hambourg.

Biographie

Carl Ferdinand Rheinberger est le fils illégitime de Dorothea Louise Rheinberger et de Georg Wilhelm Limbach ; il est adopté par le peintre portraitiste Carl Gottlieb Stelzner qui lui donne son nom. Il grandit à Flensbourg et se forme au métier de peintre auprès de son père adoptif. En 1825, il voyage à travers le Schleswig-Holstein et peint des portraits de paysans et de nobles, puis se rend à Hambourg, à Paris de 1831 à 1834, puis à Stockholm. Lors de son séjour à Paris, il se forme à la peinture en miniature auprès de Jean-Baptiste Isabey et de Claude-Marie Dubufe. À son retour en Allemagne, il épouse en 1834 sa sœur adoptive, la peintre de miniatures Anna Caroline Stelzner . En 1837, il s'installe à Hambourg et devient citoyen de la ville en 1840[1].

Stelzner est l'un des premiers artistes allemands à discerner une nouvelle façon de gagner de l'argent dans l'invention du daguerréotype en 1839, avec la divulgation du brevet ; il se rend à Paris pour se familiariser avec ce nouveau style du portrait.

Stelzner s'associe avec Hermann Biow, qui avait pris en des daguerréotypes de l'incendie de Hambourg[2]. Ils ouvrent en un atelier de daguerréotypes au 32 de la Caffamacherreihe à Hambourg ; leur assocation prend fin en [3].

Le , Stelzner réalise une photographie du collectif d'artistes hambourgeois, Hamburger Künstlerverein von 1832, considérée comme la première photographie de groupe en plein air de l'histoire de la photographie[4]. Stelzner ouvre un studio en 1843 au 11 Jungfernstieg.

En , il voyage en Norvège et séjourne à Oslo, réalise des portraits au daguerréotype[5], notamment un portrait de groupe au manoir d’Oslo Ladegård (nb), conservé à la Bibliothèque nationale de Norvège à Oslo[6].

Il divorce en 1848 et se remarie en 1849 avec Anna Henriette Reiners ; quatre enfants naissent de cette union. Alfred Stelzner né en 1852, sera un luthier et compositeur actif à Dresde.

Stelzner perd progressivement la vue en raison des manipulations avec l'iode et la vapeur de mercure ; vers 1854, il cesse son activité et recherche un gérant. Ce sera successivement Carl Siemsen, cité en septembre 1858 comme « Herr Carl Siemsen, früher Geschäftsführer in Stelzner's Atelier » dans un article des Hamburger Nachrichten [7], puis le photographe Carl Heinrich Oscar Fielitz du jusqu'en , peu de temps avant la mort de Fielitz le [8], puis de nouveau Siemsen et enfin à partir du le photographe Georg Jacob Gattineau qui obtient l'autorisation de séjourner à Hambourg en tant que gérant de l'atelier Stelzner[9] ; Gattineau quitte Hambourg fin 1861 et s'installe à Würzbourg. En 1862, le photographe H. Romberg affiche l'adresse du Jungfernstieg 11 : il est probable que Stelzner a cessé de chercher un gérant et a vendu son atelier

Carl Stelzner meurt à Hambourg le à Hambourg ; il est enterré au cimetière d'Ohlsdorf.

Galerie

Photographies de sa famille

Portraits

Vues de Hambourg

Références

  1. (de) « Verzeichnis derer, welche Bürger wurden », Hamburger Nachrichten,‎ , p. 4.
  2. (de) Matthias Gretzschel, « Das erste Foto von Hamburg », Hamburger Abendblatt,‎ .
  3. Enno Kaufhold 1989.
  4. (de) David Klemm, Das Museum für Kunst und Gewerbe Hamburg. Vol. 1 : Von den Anfängen bis 1945, Hambourg, (ISBN 978-3-923859-60-3), p. 215.
  5. (nb) « Carl Ferdinand Stelzner », dans Store norske leksikon, (lire en ligne).
  6. Clara Bolin 2021.
  7. (de) « Atelier Georg Wolf & Co. », Hamburger Nachrichten,‎ , p. 4.
  8. (de) Bodo von Dewitz et Fritz Kempe, Daguerreotypien, Ambrotypien und Bilder anderer Verfahren, Hambourg, Museum für Kunst und Gewerbe, , p. 267.
  9. (de) Fritz Kempe, Daguerreotypie in Deutschland, Seebruck/Chiemsee, Heering Verlag, (ISBN 3-7763-5190-X), p. 125–128.
  10. Naomi Rosenblum, Une histoire mondiale de la photographie, Paris, Éditions Abbeville, , 2e éd., p. 47.
  11. (de) Rüdiger Articus, « Aus der Frühgeschichte der Photographie in Altona », Schriften der Schleswig-Holsteinischen Landesbibliothek, vol. 18,‎ , p. 52−59 (lire en ligne).
  12. (de) Hajo Brandenburg, Hamburg-Altona, Erfurt, Sutton, coll. « Reihe Archivbilder », (ISBN 9783897025561, lire en ligne), p. 48-49.

Bibliographie

  • (de) Gabriele Betancourt-Nuñez, « Stelzner, Carl Ferdinand », dans Hamburgische Biografie, Göttingen, Wallstein, (ISBN 978-3-8353-0229-7), vol. 4, p. 328-329.
  • Clara Bolin (trad. Étienne Gomez), « Diffuser la photographie », Photographica, no 2 « Hors les murs : photographes et studios mobiles »,‎ (lire en ligne Accès libre).
  • (de) Enno Kaufhold, « Hermann Biow und Carl Ferdinand Stelzer in Hamburg. Legenden, Fakten, Umschreibungen, Wahrscheinlichkeiten », dans Bodo von Dewitz , Reinhard Matz (dir.), Silber und Salz. Zur Frühzeit der Photographie im deutschen Sprachraum 1839–1860, Cologne, Braus, (ISBN 3-925835-65-2), p. 352–403.
  • (en) Rolf Sachsse , « Stelzner, Carl Ferdinand (1805–1894) », dans John Hannavy (dir.), Encyclopedia of Nineteenth-Century Photography, New York, Routledge, , p. 1337.
  • (de) Hans Joachim Schröder, « Porträtkunst zwischen Miniatur und Daguerreotypie am Beispiel Carl Ferdinand Stelzners », dans Walter Hävernick, Beiträge zur deutschen Volks- und Altertumskunde, Museum für Hamburgische Geschichte, , col. 17, p. 33-49.
  • (de) Wilhelm Weimar , « Carl Ferdiand Stelzner », dans Die Daguerreotypie in Hamburg 1839-1860, Hambourg, Verlag Otto Meissner, (lire en ligne), p. 26-30.
  • (de) Jan Siefke Kunstreich , Frühe Photographen in Schleswig-Holstein (= Kleine Schleswig-Holstein-Bücher. Volume 36). Westholsteinische Verlagsanstalt Boyens, Heide 1985, (ISBN 3-8042-0299-3)

Liens externes