Hortiboletus bubalinus

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Hortiboletus bubalinus
Bolet chamois
Classification GBIF
Règne Fungi
Embranchement Basidiomycota
Classe Agaricomycetes
Ordre Boletales
Famille Boletaceae
Genre Hortiboletus

Espèce

Hortiboletus bubalinus
(Oolbekk. & Duin) L.Albert & Dima (2015)

Statut de conservation UICN

( LC )( LC )
LC  : Préoccupation mineure

Hortiboletus bubalinus, le Bolet chamois, auparavant Xerocomus bubalinus, est une espèce de champignons (Fungi) basidiomycètes du genre Hortiboletus dans la famille des Boletaceae. Il est caractérisé par sa chair sous-cuticulaire rose et bleuissante au-dessus des tubes à la coupe, son chapeau plus pâle vers les bords, ainsi que son habitat souvent dans les jardins et autres zones herbeuses.

Taxonomie

Le nom correct complet (avec auteur) de ce taxon est Hortiboletus bubalinus (Oolbekk. & Duin) L.Albert & Dima[1].

L'espèce a été initialement classée dans le genre Boletus sous le basionyme Boletus bubalinus Oolbekk. & Duin[1].

Synonymes

Hortiboletus bubalinus a pour synonymes[1] :

  • Boletus bubalinus Oolbekk. & Duin
  • Xerocomellus bubalinus (Oolbekk. & Duin) Mikšík
  • Xerocomus bubalinus (Oolbekk. & Duin) Redeuilh

Phylogénie

Décrit à l'origine en 1991 comme une espèce de Boletus[2], le champignon a été transféré dans le genre Xerocomus en 1993[3], puis dans le genre Hortiboletus par Bálint Dima en 2015[4].

Noms vulgaires et vernaculaires

Ce taxon porte en français les noms vernaculaires ou normalisés suivants : Bolet chamois, Bolet des parcs[5].

Description du sporophore

Les bolets sont des champignons dont l'hyménophore, constitué de tubes et terminés par des pores, se sépare facilement de la chair du chapeau. Ce chapeau d'abord rond, recouvert d'une cuticule, devient convexe à mesure qu’il vieillit. Ils ont un pied (stipe) central assez épais et une chair compacte. Les caractéristiques morphologiques de H. bubalinus sont les suivantes :

Son chapeau est de couleur variable, de couleur brun-gris, brun, brun-rouge sombre à ochracé rougeâtre, mais parfois rougeâtre, ocre ou brun foncé, typiquement plus pâle vers les bords, de texture lisse ou parfois ridé, surtout jeune[6].

L'hyménophore présente des pores jaunes puis verdâtres, plus ou moins bleuissants au toucher. Les tubes sont concolores[6].

Son stipe est jaune, jaunâtre, jaune pâle à crème, fréquemment rayé ou teinté de rouge, partiellement, parfois entièrement, mais parfois aussi faiblement ou même pas du tout. Il est aminci à la base, assez souvent avec une protubérance radicante à son extrême. Il peut être élancé, fusiforme, clavé, trapu ou même obèse[6].

La chair est à la coupe typiquement rose sous la cuticule, bleuissante au-dessus des tubes et généralement aussi au sommet du stipe, immédiatement ou après 5 minutes, parfois bleue sur toute la longueur[6]. Ce bleu surmonté de rose au niveau du chapeau à la coupe faisant penser à un crépuscule sur mer est le critère d'identification principal de cette espèce. Il peut exceptionnellement présenter des picotements orange à sa base comme H. engelii. Son mycélium basal est de couleur jaune[6], la saveur de sa chair est douce et son odeur est non-distinctive[7].

Caractéristiques microscopiques

Ses spores mesurent 12-14 x 4,5-5 µm[6].

Galerie

Habitat et distribution

Il s'agit un champignon ectomycorhizien, venant surtout sous peupliers, tilleuls et bouleaux, surtout dans les milieux ouverts comme les parcs, les pelouses, les jardins et les clairières, en Europe[6],[7].

Comestibilité

Comme tous les Xerocomus au sens large, c'est une espèce d'intérêt culinaire donné comme moyen de par sa saveur peu prononcée. Elle est comestible après cuisson, de préférence en retirant le pied et en privilégiant les jeunes spécimens fermes dont les tubes ne sont pas très développés[8]. Cette espèce, venant souvent dans les jardins et les parcs, doit éviter d'être consommée si le milieu de récolte est trop urbain, les sporophores absorbants les polluants et les métaux lourds du sol. De par difficulté d'identification et sa rareté, il ne fait état d'aucune consommation traditionnelle ou occasionnelle notable connue, il peut être considéré comme sans intérêt alimentaire [9].

Confusions possibles

Concernant ses confusions possibles, H. bubalinus est à comparer avec les espèces suivantes :

Voir aussi

Bibliographie

  • Guillaume Eyssartier & Pierre Roux : Guide des champignons – France et Europe – 4ᵉ édition, Belin, 2017.
  • Régis Courtecuisse & Bernard Duhem : Champignons de France et d'Europe, Delachaux, 2013.
  • Thomas Læssøe & Jens H. Petersen : Les champignons d’Europe tempérée, volume 1 et 2, Biotope, 2020.
  • Jean-Claude Gerber & Nicolas Schwab : Champignons, guide de terrain : 2ᵉ édition revue et augmentée, Rossolis, 2023.

Articles connexes

Liens externes


Notes et références

  1. a b et c GBIF Secretariat. GBIF Backbone Taxonomy. Checklist dataset https://doi.org/10.15468/39omei accessed via GBIF.org, consulté le 10 décembre 2023.
  2. (en) GT. Oolbekkink (1991). "The taxonomic value of the ornamentation of spores in the Xerocomus-group of boletes". Persoonia. 14 (3): 245–73.
  3. Redeuil G. (1993). "Novitates – Combinaisons nouvelles". Documents Mycologiques (in French). 23 (89): 62.
  4. « B. Dima (29 Juillet 2015). "Nomenclatural novelties". Index Fungorum (251): 1. »
  5. UICN Comité Francais, « La Liste rouge des espèces menacées en France » [PDF], sur uicn.fr, (consulté le )
  6. a b c d e f et g « Mycocharentes - Hortiboletus bubalinus »
  7. a et b « MycoDB : Fiche de Hortiboletus bubalinus », sur www.mycodb.fr (consulté le )
  8. (it) « GUIDA RAGIONATA ALLA COMMESTIBILITÀ DEI FUNGHI »
  9. (it) Nicola Sitta, Paolo Davoli, Marco Floriani, Edoardo Suriano, « GUIDA RAGIONATA ALLA COMMESTIBILITÀ DEI FUNGHI » Accès libre [PDF], sur regione.piemonte.it,