Adalbert Durrer
Adalbert Durrer | |
![]() Crédit image: licence Attribution 🛈 Portrait datant probablement de 2001. | |
Fonctions | |
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Conseiller national | |
– | |
Législature | 45e et 46e |
Groupe politique | PDC (C) |
Commission | CEATE, CTT (1999-2001) |
Président du Parti démocrate-chrétien | |
– | |
Prédécesseur | Anton Cottier |
Successeur | Philipp Stähelin |
Conseiller d'État obwaldien | |
– | |
Président | lui-même en 1993-1994 et 1995-1996 |
Département | Travaux publics |
Biographie | |
Surnom | Berti |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Alpnach |
Date de décès | (à 57 ans) |
Lieu de décès | Lucerne |
Nature du décès | cancer |
Nationalité | suisse |
Parti politique | Parti démocrate-chrétien |
Diplômé de | Université de Berne |
Profession | Avocat-notaire |
Adalbert Durrer, né le à Alpnach (originaire de Kerns) et mort le à Lucerne, est une personnalité politique suisse, membre du Parti démocrate-chrétien.
Il est conseiller d'État du canton d'Obwald de 1986 à 1996, à la tête du département des travaux publics, conseiller national de fin 1995 à et président du Parti démocrate-chrétien de 1997 à 2001.
Biographie
Origines et famille
Adalbert Durrer, surnommé Berti[1], naît le à Alpnach dans le canton d'Obwald, en Suisse. Il est originaire de Kerns, dans le même canton[2].
Il grandit à Schoried , arrondissement de la commune d'Alpnach, dans l'auberge Rose tenue par ses parents. Son père porte le même nom que lui ; sa mère est née Maria Thalmann. Il a un frère et deux sœurs[2].
En 1976, il épouse Daniela von Moos, originaire de Giswil dans le canton d'Obwald, économiste d'entreprise. Ils n'ont pas d'enfants[2].
Études et parcours professionnel
Adalbert Durrer est scolarisé au primaire à Kerns, puis à partir de 1963 au collège des bénédictins de Sarnen, où il obtient sa maturité gymnasiale en 1971[2].
Il fait ensuite des études de droit à l'Université de Berne, conclues par une licence en 1977. Après le brevet d'avocat en 1979, il ouvre sa propre étude d'avocat-notaire à Alpnach[2], où sa femme assure le secrétariat[3].
Parcours politique
Niveaux communal et cantonal
Membre du Parti démocrate-chrétien, Adalbert Durrer est élu en 1978 au Conseil communal (exécutif) d'Alpnach et préside la commune de 1982 à 1986[2].
Il siège au Conseil cantonal d'Obwald à partir de 1981, puis au Conseil d'État[2] après son élection par la landsgemeinde le [4] (réélections le [5] et le [6]). Il y dirige le département des travaux publics de 1986 à 1996 et préside le gouvernement, avec le titre de landamman, en 1993-1994 et 1995-1996. Il s'occupe de projets importants au sein de son département : le plan directeur cantonal et la loi cantonale sur les constructions, adoptée en 1994, l'agrandissement de l'hôpital, mené de 1987 à 1996, la réalisation du nouveau bâtiment administratif de 1988 à 1990 et la restauration de l'ancien collège à Sarnen en 1991-1992 ; la construction du tunnel de l'autoroute A8 à Sachseln, qui s'étend de 1990 à 1997, a également lieu pendant ses trois mandats[2]. La votation populaire sur l'adhésion à l'Espace économique européen en a lieu lors de son deuxième mandat et constitue son seul échec : le canton d'Obwald la refuse en effet à 80 % alors qu'il la soutient avec force[7].
Il préside par ailleurs la Conférence gouvernementale des cantons alpins de 1992 à 1996 et l'Association suisse pour l'aménagement national de 1994 à 2001[2].
Niveau fédéral
Adalbert Durrer est élu au Conseil national en octobre 1995. Il y est membre de la Commission de l'environnement, de l'aménagement du territoire et de l'énergie (CEATE) et, à partir de , également de la Commission des transports et des télécommunications (CTT)[2],[8].
Le [9], il est élu à la présidence nationale du Parti démocrate-chrétien, où il doit lutter contre la polarisation entre l'aile conservatrice et l'aile gauche, notamment au sujet des relations entre la Suisse et l'Union européenne[2]. Plutôt conservateur sur le plan des valeurs (il se déclare « conservateur et progressiste à la fois » en 1999[10]), il ne peut empêcher malgré ses qualités de tribun, sa force de travail, sa réputation d'homme intègre et sa proximité avec le peuple que de nombreux électeurs des cantons ruraux, qui votaient traditionnellement démocrates-chrétiens au niveau fédéral, se tournent vers l'Union démocratique du centre et ses valeurs nationales-conservatrices. Il finit ainsi par trouver de moins en moins de soutien au sein même de son parti[2].
En 1999, il est l'un des trois candidats officiels de son parti à la succession de Flavio Cotti au Conseil fédéral aux côtés de Remigio Ratti et Joseph Deiss[2]. Il est éliminé au quatrième tour de scrutin[n 1],[11]. Deux ans plus tard, le , il annonce à la surprise générale se retirer de la politique : il quitte la présidence de son parti le , alors qu'il venait d'être réélu pour un deuxième mandat le , et remet son mandat de conseiller national en [2],[12].
Activités après le retrait de la vie politique
Après son retrait de la vie politique, Adalbert Durrer rejoint la banque UBS, où il est d'abord responsable du département chargé des questions politiques, puis conseiller pour la direction du groupe[2],[13].
Mort
Adalbert Durrer décède à Lucerne, à l'âge de 57 ans, des suites d'un cancer[2].
Publication
- (de) Adalbert Durrer et Hilmar Gernet, Von Mythen zu Taten. Damit die Schweiz bleibt, was sie ist: eine Erfolgsstory, Lucerne, Maihof-Verlag, , 210 p. (ISBN 3952203300)
Notes et références
Notes
- ↑ Il récolte 18 voix, contre 51 à Joseph Deiss (élu au 6e tour avec une voix de plus que Peter Hess), 78 à Jean-François Roth et 98 à Peter Hess.
Références
- ↑ Béatrice Schaad, « Adalbert Durrer est sacré grand communicateur : l'Obwaldien devra redonner une identité au PDC », Le Nouveau Quotidien, , p. 8 (lire en ligne)
- Roland Sigrist (trad. Boris Anelli), « Adalbert Durrer » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
- ↑ Laure Lugon Zugravu, « Le notaire alpin ou l'avocat urbain », L'Illustré, , p. 22 et 23 (lire en ligne)
- ↑ (de) Katrin Holenstein, « Dossier: Kantonale Wahlen - Obwalden : Kantonale Wahlen Obwalden 1986 », sur Année politique suisse, (consulté le )
- ↑ (de) Matthias Rinderknecht, « Dossier: Kantonale Wahlen - Obwalden : Regierungsratswahlen Obwalden 1990 », sur Année politique suisse, (consulté le )
- ↑ (de) Eva Müller, « Dossier: Kantonale Wahlen - Obwalden : Kantonsratswahlen Obwalden 1994 », sur Année politique suisse, (consulté le )
- ↑ Judith Mayencourt, « Le gendre idéal du PDC », L'Hebdo, , p. 29 et 30 (lire en ligne)
- ↑ « Biographie de Adalbert Durrer », sur le site de l'Assemblée fédérale suisse.
- ↑ Anne Dousse, « Un montagnard aux commandes », Le Matin, , p. 5 (lire en ligne)
- ↑ Denis Barrelet, « Adalbert Durrer, un montagnard sensible au sort des agglomérations », 24 heures, , p. 10 (lire en ligne)
- ↑ « Démission des conseillers fédéraux Arnold Koller et Flavio Cotti - Élection de leurs successeurs », sur Parlement suisse (consulté le )
- ↑ Christiane Imsand, « Adalbert Durrer balayé par le tourbillon européen », 24 heures, , p. 8 et 9 (lire en ligne)
- ↑ Anne Dousse, « Qui après Durrer ? », Le Matin, , p. 2 (lire en ligne)
Liens externes
- Ressources relatives à la vie publique :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Personnalité du Parti démocrate-chrétien (Suisse)
- Dirigeant de parti politique en Suisse
- Conseiller national suisse de la 45e législature
- Conseiller national suisse de la 46e législature
- Conseiller d'État obwaldien
- Député au Conseil cantonal d'Obwald
- Chef d'un exécutif communal en Suisse
- Avocat suisse du XXe siècle
- Notaire suisse
- Étudiant de l'université de Berne
- Naissance en novembre 1950
- Naissance dans le canton d'Obwald
- Décès en avril 2008
- Décès à Lucerne
- Décès à 57 ans
- Mort d'un cancer
- Personnalité politique obwaldienne