68 Herculis

Ascension droite | 17h 17m 19,56781s[2] |
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Déclinaison | +33° 06′ 00,3684″[2] |
Constellation | Hercule |
Magnitude apparente | 4,82[3] |
Type spectral | B2 V + B8-9[4] |
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Indice U-B | −0,76[3] |
Indice B-V | −0,17[3] |
Indice R-I | −0,19[3] |
Variabilité | Algol/semi-détachée[5] |
Vitesse radiale | −17,1 ± 2,8 km/s[6] |
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Mouvement propre |
μα = −4,298 mas/a[2] μδ = −5,621 mas/a[2] |
Parallaxe | 3,435 6 ± 0,116 4 mas[2] |
Distance | 291,1 ± 9,9 pc (∼949 al)[7] |
Magnitude absolue | −2,66 ± 0,30 (−2,35 / −1,15)[4] |
Masse | 7,88 ± 0,26 M☉ / 2,79 ± 0,12 M☉[8] |
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Rayon | 4,93 ± 0,15 R☉ / 4,26 ± 0,06 R☉[8] |
Gravité de surface (log g) | 3,948 ± 0,024 / 3,625 ± 0,013[8] |
Luminosité |
4 786+343 −319 L☉ / 426,5+86,4 −71,7 L☉[8] |
Température | 21 600 ± 220 K / 12 600 ± 550 K[8] |
Rotation | 145 ± 5 km/s / 105 ± 5 km/s[9] |
Composants stellaires | 68 Her Aa, 68 Her Ab |
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Compagnon | 68 Her Ab |
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Demi-grand axe (a) | 14,95 ± 0,17 R☉[8] |
Excentricité (e) | 0,0[9] (fixée) |
Période (P) | 2,051 026 85 j[8] |
Inclinaison (i) | 78,9 ± 0,4°[8] |
Argument du périastre (ω) | 0,0°[9] (fixé) |
Époque du périastre (τ) | 50 344,99 ± 0,009[9] |
Demi-amplitude (K1) | 101 ± 1 km/s[9] |
Demi-amplitude (K2) | 252 ± 1,8 km/s[9] |
Désignations
68 Herculis (en abrégé 68 Her) est une étoile triple de la constellation boréale d'Hercule[10]. Dans la littérature scientifique, elle est souvent connue par sa désignation de Bayer de u Herculis[4], 68 Herculis étant sa désignation de Flamsteed. Elle est visible à l'œil nu avec une magnitude apparente de base de 4,82[3]. D'après la mesure de sa parallaxe annuelle par le satellite Gaia, le système est situé à environ ∼ 950 a.l. (∼ 291 pc) de la Terre[2]. Il se rapproche du Système solaire à une vitesse radiale de −17 km/s[6]
La paire intérieure du système de 68 Herculis constitue une binaire semi-détachée bien étudiée dont le plan orbital est incliné proche de la ligne de visée de la Terre, ce qui en fait une binaire à éclipses de type Algol[4]. Ses deux étoiles ont une période orbitale d'un peu plus de deux jours et un demi-grand axe qui vaut 15 fois le rayon solaire[8]. La composante secondaire transfère de la masse vers la primaire, qui est plus chaude[8]. L'éclipse principale réduit la luminosité du système jusqu'à une magnitude de 5,37, tandis que l'éclipse secondaire fait baisser la magnitude à 4,93[5]. Des calculs théoriques suggèrent que l'étoile donneuse a débuté sa vie avec 7,2 masses solaires, l'étoile primaire actuelle avec 3,6 masses solaires, et que leur période orbitale initiale était d'environ 1,35 jour[8].
La composante primaire, désignée 68 Herculis Aa ou parfois simplement A, montre un comportement pulsationnel de type Beta Cephei. Elle est classée comme une étoile bleu-blanc de la séquence principale de type spectral B2 V[4]. Elle tourne rapidement sur elle-même, montrant une vitesse de rotation projetée de 145 km/s[9]. L'étoile fait près de huit fois la masse du Soleil et cinq fois son rayon. Elle est autour de 4 800 fois plus lumineuse que le Soleil et sa température de surface est de 21 600 K[8].
La composante secondaire, désignée 68 Herculis Ab ou occasionnellement B, s'est avérée difficile à classer, mais semble être une étoile bleu-blanc de type B8-9[4]. Elle fait près de trois fois la masse du Soleil et son rayon est 4,3 fois plus grand que le rayon solaire. Elle tourne sur elle-même à une vitesse de rotation projetée de 105 km/s. L'étoile est autour de 427 fois plus lumineuse que le Soleil et sa température de surface est de 12 600 K[8].
Enfin la troisième étoile du système, 68 Herculis B, est située à une séparation angulaire de 4,4 secondes d'arc et brille à une magnitude de 10,2[10]. Elle partage un mouvement propre commun et une parallaxe similaire à la paire éclipsante, et elle est modélisée comme une étoile sur la séquence principale qui est quelque peu plus massive, un plus chaude et un plus lumineuse que le Soleil[11]. Toute orbite prendrait des milliers d'années[12].
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « 68 Herculis » (voir la liste des auteurs).
- ↑ (en) « MAST: Barbara A. Mikulski Archive for Space Telescopes », Space Telescope Science Institute (consulté le )
- (en) A. Vallenari et al. (Gaia collaboration), « Gaia Data Release 3 : Summary of the content and survey properties », Astronomy & Astrophysics, vol. 674, , article no A1 (DOI 10.1051/0004-6361/202243940, Bibcode 2023A&A...674A...1G, arXiv 2208.00211). Notice Gaia DR3 pour cette source sur VizieR.
- (en) D. Hoffleit et W. H. Warren, « Bright Star Catalogue, 5e éd. », Catalogue de données en ligne VizieR : V/50. Publié à l'origine dans : 1964BS....C......0H, vol. 5050, (Bibcode 1995yCat.5050....0H)
- (en) R. W. Hilditch, « Astrophysical parameters for the eclipsing binary u Herculis », The Observatory, vol. 125, , p. 72–81 (Bibcode 2005Obs...125...72H)
- (en) N. N. Samus', E. V. Kazarovets et al., « General Catalogue of Variable Stars: Version GCVS 5.1 », Astronomy Reports, vol. 61, no 1, , p. 80-88 (DOI 10.1134/S1063772917010085, Bibcode 2017ARep...61...80S, lire en ligne, consulté le )
- (en) E. Anderson et Ch. Francis, « XHIP: An extended Hipparcos compilation », Astronomy Letters, vol. 38, no 5, , p. 331 (DOI 10.1134/S1063773712050015, Bibcode 2012AstL...38..331A, arXiv 1108.4971)
- (en) * u Her -- Spectroscopic Binary sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
- (en) V. Kolbas et al., « Tracing CNO exposed layers in the Algol-type binary system u Her », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 444, no 4, , p. 3118–3129 (DOI 10.1093/mnras/stu1652, Bibcode 2014MNRAS.444.3118K, arXiv 1408.2681)
- (en) Somaia Saad et Mohamed Nouh, « A study of the B+B double-lined eclipsing binary u Her », Bulletin of the Astromical Society of India, vol. 39, , p. 277–287 (Bibcode 2011BASI...39..277S)
- (en) P. P. Eggleton et A. A. Tokovinin, « A catalogue of multiplicity among bright stellar systems », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 389, no 2, , p. 869–879 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2008.13596.x, Bibcode 2008MNRAS.389..869E, arXiv 0806.2878)
- ↑ (en) A. Vallenari et al. (Gaia collaboration), « Gaia Data Release 3 : Summary of the content and survey properties », Astronomy & Astrophysics, vol. 674, , article no A1 (DOI 10.1051/0004-6361/202243940, Bibcode 2023A&A...674A...1G, arXiv 2208.00211). Notice Gaia DR3 pour cette source sur VizieR.
- ↑ (en) Andrei Tokovinin, « The Updated Multiple Star Catalog », The Astrophysical Journal Supplement Series, vol. 235, no 1, , p. 6 (DOI 10.3847/1538-4365/aaa1a5, Bibcode 2018ApJS..235....6T, arXiv 1712.04750)
Liens externes
- (en) 68 Her A sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
- (en) 68 Her B sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
- (en) James B. Kaler, « 68 Herculis », sur Stars