Ꜩ (minuscule : ꜩ), appelé tz, est une lettre latine utilisée dans le manuscrit maya kʼicheʼPopol Vuh transcrit entre 1701 et 1703 par Francisco Ximénez[1]. Elle est composée à partir d’une ligature entre t et une forme manuscrite du z (ressemblant à la lettre ʒ).
Panneaux routiers à Berlin. On observe que le mot Platz (« place ») est écrit Plaꜩ ; ainsi qu'une version alternative du eszett, composée de l'assemblage du s long (ſ) et d'un Z cursif (ʒ), dans le mot Straſʒe (« rue »).
En allemand, la ligature tz est parfois utilisée comme ligature esthétique. Un exemple éminent en est la conception des panneaux routiers berlinois dans la police Erbar Grotesk[2].
En Fraktur, l'utilisation d'une ligature tz est obligatoire. Dans l'ancienne écriture cursive de l'allemand, tz était parfois considéré comme une lettre à part entière, placée après le z dans l'ordre alphabétique. C'est de là que découle l'expression « bis zum tz » (« jusqu'au tz », « jusqu'à la fin »)[3].
Du point de vue du codage, il s'agit cependant toujours de deux caractères, à savoir les deux lettres latines t et z. L'utilisation du caractère Unicode pour la ligature tz est ici erronée.