La 22e édition du Tour d'Italie féminin (Giro Rosa en italien) a lieu du 1 au . La course fait partie du calendrier UCI féminin en catégorie 2.1. Le parcours part de Rome pour se diriger ensuite vers le Nord. La montée du col du Mortirolo constitue le point d'orgue de l'épreuve. La dernière étape est un contre-la-montre plat à San Francesco al Campo.
Marianne Vos remporte la première étape au sprint. Le lendemain, Shara Gillow fait partie de l'échappée et va s'imposer seule dans la montée finale. Elle prend la tête du classement général. Sur la troisième étape, Emma Pooley et Marianne Vos se livre à un premier duel, qui tourne à l'avantage de cette dernière, qui reprend au passage le maillot rose. Ina-Yoko Teutenberg gagne le sprint de la quatrième étape tout en puissance. La cinquième étape est remportée par Nicole Cooke qui résiste seule au retour de peloton. Le lendemain, Marianne Vos gagne le sprint massif. Sur les pentes du Mortirolo, personne ne peut suivre Emma Pooley et Marianne Vos. Cette dernière sort peu avant le sommet avant d'employer ses qualités de descendeuse pour venir s'imposer largement. Le lendemain, la montée finale vers le lac de Cancano voit un nouveau duel entre les deux protagonistes. La Néerlandaise se contente de suivre la Britannique et ne lui dispute pas la victoire. Sur la neuvième étape, le scénario se répète mais Marianne Vos se montre cette fois active et gagne le sprint à deux. Le contre-la-montre final tourne à l'avantage d'Ina-Yoko Teutenberg. Marianne Vos, jamais en difficulté durant la semaine, remporte donc cinq étapes, les classements général, par points et de la montagne. Emma Pooley est logiquement deuxième, Judith Arndt troisième. Elena Berlato est la meilleure jeune et Tatiana Guderzo gagne le classement de la meilleure Italienne.
Le départ est donné de Rome aux alentours des Thermes de Caracalla. L'arrivée est légèrement montante et en pavé. La deuxième étape est vallonnée. La troisième étape présente beaucoup de courtes côtes pentues. S'ensuivent deux étapes destinées aux sprinteuses. La sixième étape arrive à Plaisance, ville natale de la championne du monde Giorgia Bronzini. Le parcours semble lui convenir. La septième étape est la première de montagne. Le légendaire col du Mortirolo est escaladé, mais par le versant sud, nettement plus facile que l'autre. Il est suivi d'une longue descente raide et technique vers Grosotto. C'est la première fois qu'il est emprunté par une course cycliste féminine[1]. La huitième étape est également très difficile avec cette fois-ci une arrivée au sommet aux lacs de Cancano. Le lendemain, le profil monte continuellement jusqu'à Ceresole Reale. Des tunnels sont traversés dans le final. Une évolution du classement général y est possible. Le Tour d'Italie s'achève par un contre-la-montre de seize kilomètres à San Francesco al Campo. Il est plat, mais comporte beaucoup de virages techniques[2].
Il existe beaucoup d'inconnus autour des favorites de ce Tour d'Italie. Il n'y a pas eu de course véritablement montagneuse dans la saison. La vainqueur sortante Mara Abbott est restée principalement aux États-Unis et a peu couru, son niveau de forme est donc incertain. Emma Pooley s'est fracturée la clavicule en début de saison. La principale favorite est néanmoins Marianne Vos qui a quasiment gagné chaque course où a pris le départ cette saison. Ses qualités de descendeuse peuvent lui permettre de compenser son infériorité dans les montées dans l'étape du Mortirolo. Mara Abbott est une autre prétendante grâce à ses qualités de grimpeuse, tout comme Emma Pooley. Judith Arndt est également candidate à la victoire, tout comme Tatiana Guderzo[3],[4]. À noter que les vainqueurs 2010 et 2009, Claudia Häusler, courent toutes deux pour la formation Diadora-Pasta Zara.
La météo est fraîche. Une échappée de quatorze coureuses se forme en début d'étape. Elle est constituée de : Valentina Scandolara, Christel Ferrier Bruneau, Sylwia Kapusta, Iris Slappendel, Sharon Laws, Linda Villumsen, Chantal Blaak, Grace Verbeke, Ina-Yoko Teutenberg, Patricia Schwager, Andrea Dvorak, Shara Gillow, Elisa Longo Borghini et Rachel Neylan. Scandolara remporte le prix de la montagne. Dans l'ascension, Longo Borghini, Neylan, Schwager, Slappendel et Blaak sont distancées. Dans la descente, Sylwia Kapusta attaque. Seules Shara Gillow et Sharon Laws peuvent la suivre. Ce trio se relaie lors des cinquante kilomètres suivant. Le final est en côte. À deux kilomètres de l'arrivée,Shara Gillow attaque. À cinq-cent mètres de l'arrivée, Sharon Laws lâche Sylwia Kapusta pour finir quelques mètres derrière l'Australienne, qui s'impose. Elle prend également la tête du classement général[6]. Marianne Vos s'est retrouvée esseulée dans le final[7].
Le début d'étape est calme. À soixante-dix kilomètres de l'arrivée, lors d'un grand-prix de la montagne, Ashleigh Moolman passe en tête. Emma Pooley attaque immédiatement après, mais le peloton est vigilant. Par la suite, Irene van den Broek sort seule, mais est reprise. À une trentaine de kilomètres de l'arrivée, Amanda Miller tente sa chance, elle est contrée par Marianne Vos. Elle est prise en chasse par Emma Pooley. Leur écart grandit rapidement. Marianne Vos profite de la dernière descente dans le final pour distancer la Britannique. Derrière, Emma Johansson sort du groupe de poursuite, mais est reprise. Dans la montée finale, Marianne Vos résiste au retour d'Emma Pooley pour gagner. Elle reprend la tête du classement général[8].
La formation HTC contrôle la course. Noemi Cantele, Valentina Carretta et Claudia Häusler sortent en début d'étape, mais sont rapidement reprise. Małgorzata Jasińska et Lise Hafsø Nøstvold attaquent. Elles sont rejointes par Elisa Longo Borghini. Mais un regroupement général a lieu peu après. Elisa Longo Borghini ressort avec Alessandra D'Ettorre sans plus de succès. Martina Růžičková attaque seule. Elle est reprise dans les dix derniers kilomètres. La HTC mène le peloton dans les cinq derniers kilomètres. Ina-Yoko Teutenberg est idéalement lancée et n'est pas remontée par Giorgia Bronzini qui était dans sa roue[9].
La première échappée de la journée ne se forme qu'à dix kilomètres de l'arrivée. Elle est constituée de : Nicole Cooke, Sarah Düster, Noortje Tabak, Valentina Scandolara, Marijn de Vries, Tiffany Cromwell, Emilia Fahlin, Gloria Presti, Alessandra D'Ettorre, Andrea Graus et Liesbet de Vocht. Leur avance atteint quarante secondes, quand Valentina Scandolara place une attaque. Elle est contrée par Düster, elle-même suivie puis contrée par Cooke. Celle-ci s'impose avec une marge de quatre secondes sur le peloton réglé par Marianne Vos[10].
Liesbet de Vocht s'échappe la première. Elle est rejointe par Valentina Bastianelli et Esra Tromp. Elles comptent deux minutes d'avance à trente kilomètres de l'arrivée et sont reprises à environ dix kilomètres du but. Au sprint, Marianne Vos s'impose nettement devant Giorgia Bronzini, la locale de l'étape[11].
Une minute de silence est observée au départ de l'étape à la suite de la mort de Carly Hibberd la veille alors qu'elle s'entraînait dans les environs de Milan. Au kilomètre seize, un groupe de douze coureuses sort. Il comprend : Julia Martisova, Martine Bras, Roxane Knetemann, Lucinda Brand, Chantal Blaak, Ina-Yoko Teutenberg, Francesca Tognali, Nicole Cooke, Sara Mustonen, Ludivine Henrion, Maaike Polspoel et Carla Ryan. Au bout de soixante-quatorze kilomètres, au pied du Mortirolo, leur avance est de six minutes quarante. Rapidement l'échappée se disloque sur ses pentes. Derrière, le peloton en fait de même. Emma Pooley accélère la première. Elle est suivie immédiatement par Marianne Vos. Elles sont reprises. Devant, elles sont trois à résister : Teutenberg, Brand et Ryan. Derrière, elles sont rapidement six : Marianne Vos, Tatiana Guderzo, Judith Arndt, Emma Pooley, Mara Abbott et Ruth Corset. Dans les tout derniers kilomètres de l'ascension, Vos et Pooley sortent. Elles reprennent d'abord Ina-Yoko Teutenberg puis les deux autres dans le dernier kilomètre. Marianne Vos distance Pooley peu avant le sommet, mais celle-ci la reprend plus tard, mais dans la descente la Néerlandaise est nettement meilleure et lâche définitivement la Britannique. Dans la descente, Tatiana Guderzo, Lucinda Brand et Judith Arndt reviennent sur la Britannique. Tatiana Guderzo prend la deuxième place de l'étape, tandis que Brand devance au sprint Arndt[12]. Dans la bataille pour le classement de la meilleure jeune, Rasa Leleivytė chute sans gravité dans la descente du Mortirolo mais doit laisser la tête du classement à Elena Berlato[7].
La météo est fraîche. À vingt kilomètres de l'arrivée, dans la montée vers le Motte, Ruth Corset est échappée avec Amanda Miller avec environ trois minutes d'avance. Derrière, Emma Pooley attaque et est suivie par Marianne Vos qui ne la relaie pas. Amanda Miller est lâchée par Ruth Corset avant la montée finale. Dans celle-ci, Ruth Corset est rattrapée puis dépassée par Vos et Pooley. Marianne Vos n'ayant pas participé à l'échappée, elle laisse Emma Pooley remporter l'étape[13].
L'échappée du jour se forme au kilomètre trente-quatre. Elle est composée de : Monia Baccaille, Claudia Häusler, Emma Johansson, Irene van den Broek, Polona Batagelj, Ashleigh Moolman, Sharon Laws, Andrea Dvorak et Amanda Miller. La formation HTC-Highroad mène la chasse. Le groupe de tête compte jusqu'à deux minutes vingt d'avance et entame en tête la montée finale vers Cuorgnè. Claudia Häussler et Emma Johansson distancent leur compagnon d'échappée. En début de montée, Marianne Vos doit changer de vélo. Fabiana Luperini sort du peloton. Plus tard, Claudia Häusler part seule. Emma Pooley sort du peloton et est immédiatement prise en chasse par Marianne Vos qui contre. La Néerlandaise reprend les deux échappées. Quand Emma Pooley est sur le point de faire la jonction, Marianne Vos attaque, mais Pooley revient. Au sprint, Vos s'impose facilement[14].
Il fait plus de trente degrés. Le premier temps de référence est réalisé par Ina-Yoko Teutenberg. Les spécialistes Trixi Worrack, Linda Villumsen et Olga Zabelinskaïa sont largement battues. Emma Johansson au contraire réalise un très bon contre-la-montre. Judith Arndt effectue un belle prestation mais est derrière Teutenberg, tout comme Emma Pooley. Marianne Vos crève sur un dos d'âne et doit changer de bicyclette. Malgré cet incident, elle prend la troisième place du contre-la-montre, remporté donc par Ina-Yoko Teutenberg[15],[7].
Source[17],[18]. Les dossards ne sont pas sourcés, mais semblent justes.
Médias
La Rai retransmet un résumé quotidien d'une heure environ. Il est commenté par Piergiorgio Severini et Silvio Martinello. La chaîne britannique Sky Channel 866 retransmet le même résumé avec pour commentateur Danilo Gioia[19].