Tighanimine
Tighanimine | ||||
Crédit image: licence CC BY-SA 3.0 🛈 A la sortie des gorges | ||||
Noms | ||||
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Nom arabe | تغانمين | |||
Nom amazigh | ⵜⵉⵖⴰⵏⵉⵎⵉⵏ | |||
Administration | ||||
Pays | Algérie | |||
Région | Aurès | |||
Wilaya | Batna | |||
Daïra | Arris | |||
Chef-lieu | Bellihoud changé en Boussalah | |||
Code postal | 05060 | |||
Code ONS | 0526 | |||
Indicatif | 033 | |||
Démographie | ||||
Population | 6 800 hab. (2008[1]) | |||
Densité | 54 hab./km2 | |||
Géographie | ||||
Coordonnées | 35° 12′ 40″ nord, 6° 18′ 10″ est | |||
Superficie | 127 km2 | |||
Localisation | ||||
Localisation de la commune dans la wilaya de Batna. | ||||
Géolocalisation sur la carte : Algérie
Géolocalisation sur la carte : Algérie
Géolocalisation sur la carte : Algérie (nord)
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Tighanimine est une commune de la wilaya de Batna en Algérie, enclavée dans le massif des Aurès.
Le , premier jour du déclenchement de la guerre d'Algérie, c'est sur le territoire de Tighanimine qu'eut lieu l'interception de l'autocar Biskra-Arris, dont résulta la mort de deux personnes, un notable local et un instituteur français.
Géographie
Situation
Le territoire de la commune de Tighanimine est situé au sud-est de la wilaya de Batna.
Localités de la commune
La commune de Tighanimine est composée de 10 localités[2] :
- Taghrout Amor
- Bellihoud Samer
- Bellihoud Dhahri
- Lemsara
- Chir Ouled Aïcha
- T'Bourecht
- Tabendout
- Tighanimine
Géographie physique
La commune de Tighanimine est arrosée par l'Oued Abiod, qui coule ici entre le djebel Ahmar Khaddou au sud-est et le djebel El Arezg au nord-ouest ; la vallée est étroite, en particulier dans le secteur appelée « gorges de Tighanimine », à l'entrée desquelles se trouve le village de Tighanimine. Ces gorges se trouvent à l'endroit où l'oued traverse le djebel Louah, passant du nord au sud de cette ligne de hauteurs.
Le territoire de la commune, allongé en direction nord-est/sud-ouest s'élève de la vallée vers les crêtes du djebel El Arezg[3].
Géographie humaine
Tighanimine se trouve sur la route nationale 31, qui relie Biskra à Batna par Arris, passant le long de l'oued Abiod puis par le col d'Aïn Tinn.
Histoire
Inscription latine
Sur la falaise dans les gorges de Tighanimine, une inscription latine gravée sur un rocher indique qu'un détachement de la Legio VI Ferrata, légion romaine venue de Syrie, a établi une route à travers les gorges en l'an 145, sous le règne d'Antonin le Pieux.
Guerre d'Algérie
L'embuscade de Tighanimine - début de la guerre d'Algérie
Lorsqu'on pénètre dans les gorges, la route traverse, au lieudit Taghit Nath Bou Slimane, une sorte de cirque naturel. C'est là qu'au matin du (Toussaint rouge), eut lieu l'embuscade des combattants de l'ALN sous la conduite de Bachir Chihani, adjoint de Mostefa Ben Boulaïd, le responsable de la zone 1 (Aurès) au sein du FLN.
Cette embuscade coûta la vie à deux des passagers de l'autocar qui allait à Arris, le caïd de M'Chouneche, Hadj Saddok, ainsi que Guy Monnerot (), instituteur à Tifelfel (Ghassira), arrivé de métropole pour la rentrée scolaire de 1954, avec son épouse, qui survécut à ses blessures[4].
Un mémorial dédié aux combattants morts pour l'indépendance de l'Algérie a été érigé à cet endroit.
Galerie de photos
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Crédit image:licence CC BY-SA 3.0 🛈Le mémorial à Taghit Nath Bou Slimane.
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Crédit image:licence CC BY-SA 3.0 🛈Gorges de Tighanimine.
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Crédit image:licence CC BY-SA 3.0 🛈Le tunnel des gorges de Tighanimine
Notes et références
- « Wilaya de Batna : répartition de la population résidente des ménages ordinaires et collectifs, selon la commune de résidence et la dispersion », sur ons.dz. Données du recensement général de la population et de l'habitat de 2008 sur le site de l'ONS.
- Journal officiel de la République Algérienne, 19 décembre 1984. Décret n° 84-365, fixant la composition, la consistance et les limites territoriale des communes. Wilaya de Batna, p. 1479.
- Cf. Google Maps.
- Voir la page Toussaint rouge pour une présentation plus détaillée de cette opération, surtout à travers le livre d'Yves Courrière.
Voir aussi
Bibliographie
- Yves Courrière, La Guerre d'Algérie 1. Les fils de la Toussaint, Paris, Fayard, 1968 (réédition : Robert Laffont, coll. « Bouquins », 1990, p. 302-308 et 312-317)