Thérèse de Radiguès

Thérèse de Radiguès
Biographie
Naissance
Décès
(à 97 ans)
Nationalité

Thérèse de Radiguès de Chennevière, née à Liège le et morte à Forest (Bruxelles), le , est une résistante qui a fait partie du réseau de renseignements La Dame Blanche pendant la Première Guerre mondiale et du réseau Clarence pendant la Seconde Guerre mondiale[1].

Biographie

Thérèse Minette de Tillesse devient Thérèse de Radiguès de Chennevière en épousant l'aristocrate Henri de Radiguès, le [1]. Son mari et elle organisent un service d'évasion en pour aider des soldats français[1]. Ils utilisent leur château de Conneux comme relais pour les prisonniers français évadés[2]. Alors que Henri de Radiguès est arrêté et retenu en Allemagne de à , Thérèse est relâchée après 15 jours de cachot[1]. Elle est active, en tant que chef du peloton 49, au sein du réseau de renseignements de la « Dame Blanche » du Liégeois Walthère Dewé[1]. Elle dirige 26 agents et fait partie du « conseil de réserve féminin » de l'organisation (en tant que sous-commandante)[2],[1]. Après la Première Guerre mondiale, Thérèse de Radiguès reçoit la croix d'officier du British Empire pour services rendus[1].

Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate, Thérèse de Radiguès a 75 ans. Elle rejoint alors le nouveau réseau mis en place par Walthère Dewé, intitulé « Clarence » et fait partie du comité de direction avec quatre autres femmes[1]. Sa maison d'Ixelles sert d'état-major et de dépôt d'armes[1]. Comme lors du premier conflit, Thérèse de Radiguès n'hésite pas à faire appel à son réseau familial et relationnel pour renforcer les forces de la résistance[1]. Le , Walthère Dewé est abattu par les Allemands à Ixelles alors qu'il se rend chez Thérèse de Radiguès. Celle-ci est arrêtée et interrogée mais, se faisant passer pour sénile devant les Allemands, elle est relâchée et mise en liberté surveillée[1].

Références

  1. a b c d e f g h i j et k Eliane Gubin, Dictionnaire des femmes belges : XIXe et XXe siècles, Lannoo Uitgeverij, , 637 p. (ISBN 978-2-87386-434-7, lire en ligne)
  2. a et b Rémi KAUFFER, Les femmes de l'ombre : L'histoire occultée des espionnes, Place des éditeurs, , 533 p. (ISBN 978-2-262-08319-9, lire en ligne)