Sylvie Laporte

Sylvie Laporte est une artiste française d'origine malgache, une comédienne et auteur-compositrice-interprète.

Elle est apparue dans des films de Michel Deville : La lectrice, Aux petits bonheurs.

Dans un film de Jean Rouch " Folie Ordinaire d'une fille de Cham".

Elle tourné également avec le réalisateur polonais Ben Lewin " l'ordre, la Croix et la Manière".

Biographie

Sylvie Laporte a débuté en tant qu'actrice formée au Conservatoire national supérieur d'art dramatique de Parisdans les classes de Michel Bouquet, Pierre Vial, Daniel Mesguish, Francis Girod, Mario Gonzales et Bernard Dort. Daniel Mesguich repère cette actrice encore élève au CNSAD, en 1984, et l'engage dans Folie ordinaire d'une fille de Cham de Julius Amédée Laou[réf. nécessaire]. À sa sortie du conservatoire, elle est engagée par le metteur en scène roumain Pétrika Ionesco dans Le monstre Turquin de Carlo Gozzi où elle tient le rôle de Sméraldina. En 1986, elle interprète le premier rôle de la pièce de Shakespeare Cymbeline sous la direction de Gilbert Rouvière[réf. nécessaire]. En 1987, elle rencontre Maria Casarès dont elle joue la fille dans la pièce Hécube d'Euripide mise en scène par Bernard Sobel[réf. nécessaire].

À partir de 1988 elle interprète la Mégère apprivoisée revue et corrigée par Philippe Soupault et Lucio Mad[réf. nécessaire]. De 1988 à 1993, elle tourne au cinéma sous la direction de Jean Rouch, de Francis Girod, de Gabor Rassov, Pierre Zucca, Rémy Batteault, Guy Deslauriers, Michel Deville. Elle rejoint en 1993, Michel Didym et son équipe à l'abbaye de Pont-a-Mousson et y rencontre Gérard Watkins dont elle fait la lecture de plusieurs textes notamment « notre être de misère «  d'Anne Théron dans la grande salle de l'Odéon avec Anne Alvaro. Elle crée sous la direction de Michel Didym le personnage d'Hermione dans « Lisbeth est complètement pétée » d'Armando Llamas au Théâtre Ouvert. Elle partage ainsi la scène avec Cécile Brune, Grégoire Osterman et Catherine Kocher Matisse. Jérôme Savary l'engage dans Chanteclerc d'Edmond Rostand[réf. nécessaire]. En 1998 commence sa collaboration avec la compagnie Passeurs de Mémoires dirigée par Dominique Lurcel. Elle y joue Mistero Bouffo de Dario Fo en compagnie du chanteur de gospel James Germain et de la conteuse haïtienne Mimi Barthélémy; Dominique Lurcel lui propose ensuite le Stabat Mater Furiosa de Jean-Pierre Siméon en Avignon en 2006. Dominique Lurcel monte Folies coloniales Algérie 1930 et propose un rôle de comédienne pianiste à Sylvie Laporte. Elle collabore au montage de la création de la compagnie Passeurs de Mémoires à la Maison des métallos, Pays de Malheur de Stéphane Beaud et Younès Amrani en animant les stages préparatoires au spectacle.

Elle participe entre 2012 et 2017 à de nombreuses lectures dont " Rwanda mais avant puis après" de Souad Bellhaddad au Tarmac, ou "Théodora " de Site Kavé mise en espace par Jean-Michel Martial pour son festival Kanoas. Elle rend hommage aux victimes des ouragans de Saint-Martin avec le texte " Tsunami" de Michèle Césaire toujours sous la direction de Jean-Michel Martial dans le cadre de son festival Kanoas;

Elle est membre active du Collectif James Baldwin fondé par Samuel Légitimus et interprète au côté de Samuel Légitimus le rôle de Joséphine Baker lors du Second Festival James Baldwin au centre international de danse Jazz de Rick Odums.

Pianiste chanteuse et auteur compositeur, elle passe au Printemps de Bourges en 1989[2] avec le tour de chant Divas Blues écrit et mis en scène par Sophie Meriem Rockwell[réf. nécessaire]. De 1989 à 1992, elle participe à de nombreux festivals comme la Fête de l'Humanité, les Francopholies de la Rochelle, les Nuits de Champagne, le festival de Bastia[réf. nécessaire].

En 1990, elle est Révélation du Printemps de Bourges[3].

Elle fait durant cette période les premières parties de Leny Escudero, Giovana Marini, William Sheller, Jean Guidoni, Arthur H[réf. nécessaire]... et donne de nombreux concerts[évasif] de Divas Blues dans toute la France et en Suisse[réf. nécessaire]. Elle fonde ensuite son propre groupe Kaba'al, en 1992, qui se produit essentiellement en Guyane à la Moïna à Cayenne ou à Saint Laurent du Maroni.

Elle fonde en 1997 sa propre compagnie la Dooryder : elle met en scène et interprète le Cahier d'un retour au pays natal d'Aimé Césaire à la Chapelle du verbe incarné à Avignon, coproduite par Greg Germain et Marie-Pierre Bousquet. Elle est accompagnée d'Aly Wagué, musicien rencontré sur la Tragédie du Roi Christophe, flûtiste peul[4].

Elle écrit, compose, et interprète en 2008 le Concerto pour rap en solo mis en scène par François Kergourlay, un concert de chansons urbaines au Sentier des Halles coproduit par François Vila et Mathilde Mottier (production Mise en Lumière). François Kergourlay comédien, metteur en scène, ami du CNSAD, retrouvait ici Sylvie Laporte après l'avoir déjà mise en scène en 1987 dans Nous passerons tous la dernière audition, comédie écrite avec Natasha Cashman[réf. nécessaire].

En 2015, elle est invité par le CRAN à la Bellevilloise pour donner un concert pour fêter les 10 ans du Comité représentatif des Associations Noires.

En 2016, sa compagnie est porteuse du projet "Mémorial Wall of Peace" , un Mur pour la Paix, projet éducatif et culturel de Street Art conçu pour vaincre la violence en milieu scolaire.Ce projet est lauréat du Budget participatif d'Anne Hidalgo.

Discographie

  • 1995-1996 Le Manège de Mama Kaya, musiques pour enfants, Cité de la Musique, tournée, direction musicale Christophe Devillers[réf. nécessaire]
  • 1998 Rap ça ira, Ragga- rap, Marseille/Live, Anthony Gussie and the new exemple, single « mémoire de demain »[réf. nécessaire]
  • 2007, Concerto pour rap en solo, Chansons urbaines, Sentier des halles, direction François Kerkourlay, Auto-production[réf. nécessaire]
  • 2017 URBAN OPUS album de 11 titres de Blue Hip-Hop Soul Reggae Dooryder Production téléchargeable sur I tunes, Spotify, Apple Music, Deezer, Amazon, Trackitdown et toutes les plateformes de musique digitale.

Références

  1. http://www.printemps-bourges.com/en/xtras/edition_details.php?annee=1989 www.printemps-bourges.com/en/xtras/edition_details.php?annee=1989
  2. http://www.printemps-bourges.com/en/xtras/edition_details.php?annee=1990
  3. « Magnifique. Si l'on ne devait employer qu'une fois le mot dans ces chroniques du off, ce serait pour désigner l'interprétation que donne Sylvie Laporte du fameux Cahier d'un retour au pays natal d'Aimé Césaire. C'est dans la Chapelle du verbe incarné où sont réunis à l'instigation de Greg Germain, les théâtres d'outre-mer, que la comédienne fait entendre le vaste chant de Césaire. Dans une scénographie sobre qui évoque les cale aux esclaves, Sylvie Laporte semble constamment habitée de cette révolte qui monte des temps obscurs, littéralement portée par le souffle tumultueux du poème. Elle dit, elle chante, elle danse, rebelle et généreuse, comme la parole qu'elle profère, intraitable appel à la justice, la liberté, la dignité. » Jean-Pierre Siméon, L'Humanité, 23 juillet 98 https://www.humanite.fr/node/322980

Armelle heliot écrit dans le figaro (juillet 2006):" L'IMPRECRATRICE" "Jean-Pierre est l'un des écrivains les plus intéressants du jour. Poète, il publie des romans, écrit pour le théâtre. Il défend les auteurs et une très haute idée de la littérature, du livre. On connait depuis longtemps ce monologue puissant, tout en imprécation d'un lyrisme tendu, STABAT MATER FURIOSA. Il faut, pour lui donner toute sa force, une interprète capable de faire sienne, sans artifice, cette langue drue, difficile, rétive. Une comédienne capable de porter toute la violence de cette adresse au public, une violence qui sidère, littéralement. Mais il faut que cette interprète guerrière possède aussi toute la générosité, l'humanité touchante, d'une femme consolatrice. En demandant à SYLVIE LAPORTE, actrice d'ultrasensibilité, toute de finesse et de musicalité, intelligence audacieuse, Dominique Lurcel, le metteur en scène de cette version de Stabat mMater Furiosa, tient l'essentiel de son propos. C'est sobre( lumière de Thierry Charliez, costume d'Elisabeth de Sauverzac), tenu d'une main ferm. Il est bouleversant de voir cette interprète traversée d'une langue superbe dont elle maîtrise tous les mouvements, de recevoir cette parole qui touche et fait réfléchir"

Catherine Robert dans théâtre Online Juillet 2006 écrit: (...) La magnifique Sylvie LAPORTE porte la mémoire à vif de sa logorrhée résistante(...) En effet, la comédienne réussit à faire entendre la poésie du texte de Siméon sans que sa beauté ne vienne égarer la colère qui la sous-tend et la soutient.(...) Sylvie LAPORTE semble porter la justesse des mots malgré elle, ne tombant jamais dans l'ecueil, d'une esthétisation des affects. Elle se dresse dans le texte, habitée par lui, sans retenue, sans la distance d'une formalisation qui ferait le lit de l'indécence.(...) L'extraordinaire plasticité du visage de la comédienne, taraudé entre peintures guerrières et cicatrices des cauchemars évoqués, la force et l'énergie incroyables qu'elle parvient à déployer sans jamais sombrer dans le pathos, le regard qu'elle semble lancer comme un faisceau accusateur hors les murs de la salle, en font l'interprète idéale de ce texte puissant. D'un doigt, d'un geste, dans le corps avec la haine, elle convoque tous ceux qui croient à la force pour les accuser avec, comme arme, le seul espoir du verbe. Magnifique et solaire, Sylvie Laporte brûle d'une fureur incandescente dont on ne peut que souhaiter qu'elle serve de fanal, de secours et de guide à une humanité toujours tentée par le goût des ténèbres". http://www.theatreonline.com/journal/Archives.asp?i_Mois=06_...

Voir aussi

Liens externes

  • divas blues http://youtu.be/xFZa2PLGdv8

Article publié sur Wikimonde Plus

  • Portail du théâtre
  • Portail de la musique