Spermophile rayé

Ictidomys tridecemlineatus
Description de cette image, également commentée ci-après
Crédit image:
licence CC BY-SA 3.0 🛈
Spermophile rayé
Classification
Règne Animalia
Embranchement Chordata
Sous-embr. Vertebrata
Classe Mammalia
Sous-classe Theria
Infra-classe Eutheria
Ordre Rodentia
Sous-ordre Sciuromorpha
Famille Sciuridae
Sous-famille Xerinae
Genre Ictidomys

Espèce

Ictidomys tridecemlineatus
(Mitchill, 1821)

Statut de conservation UICN

( LC )( LC )
LC  : Préoccupation mineure

Le Spermophile rayé[1] (Ictidomys tridecemlineatus) est un rongeur terrestre de la famille de Sciuridés originaire du centre de l'Amérique du Nord. Il est également appelé spermophile à treize bandes[1] ou souslik à treize bandes[1].

Cet écureuil terrestre, long de 20 à 30 cm auxquels s'ajoutent une queue d'une dizaine de centimètres, est reconnaissable au pelage de son dos, orné de treize bandes pleines ou pointillées alternant brun foncé et fauve. Il vit seul ou en petites colonies dans les régions de prairies d'Amérique du Nord. Durant la période estivale, il se nourrit abondamment d'un régime omnivore composé d'herbes, de graines, d'insectes, voire de petits mammifères. Il entrepose également des réserves dans son terrier avant d'entrer en hibernation à l'automne pour une période de 5 à 8 mois.

Pendant les mois d'hiver, il entre en léthargie profonde pour des phases d'une à trois semaines, où sa température descend à 2-7°C. Ces semaines de torpeur en hypothermie sont ponctuées de réveils temporaires d'un à deux jours lors desquels sa température remonte à 37°C[2]. Durant cette période, l'animal ne s'alimente et ne boit pas, et perd entre un tiers et la moitié de son poids. La plupart de ses activités métaboliques sont ralenties à l'extrême afin de favoriser la survie : ses fréquences cardiaque et respiratoire sont réduites, et les mécanismes physiologiques responsables de la sensation de soif sont suspendus[3].

L'adaptation du spermophile rayé aux températures hivernales rigoureuses se traduit également par une haute tolérance au froid. Celle-ci repose sur une faible sensibilité du récepteur canal ionique sensible au froid TRMP8 chez cette espèce[4].

Références

  1. a b et c (en) Murray Wrobel, 2007. Elsevier's dictionary of mammals: in Latin, English, German, French and Italian. Elsevier, 2007. (ISBN 0444518770), 9780444518774. 857 pages. Rechercher dans le document numérisé
  2. (en) Matthew T. Andrews, « Molecular interactions underpinning the phenotype of hibernation in mammals », Journal of Experimental Biology, vol. 222, no 2,‎ (ISSN 1477-9145 et 0022-0949, DOI 10.1242/jeb.160606, lire en ligne, consulté le )
  3. Marie Parra, « Hibernation : pourquoi les animaux ne ressentent-ils pas la soif ? », sur Sciences et Avenir, (consulté le )
  4. Nathaniel Herzberg, « L’écureuil à treize bandes, un modèle d’hibernation », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )

Liens externes