Rue des Tennis

18e arrt
Rue des Tennis
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Rue des Tennis vue depuis la rue Lagille.
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Situation
Arrondissement 18e
Quartier Grandes-Carrières
Début 13, rue Lagille
Fin 183, rue Belliard
Morphologie
Longueur 115 m
Largeur 4 m
Historique
Création 1855
Dénomination 1938
Ancien nom Passage Delaruelle
passage Jobert
Géocodification
Ville de Paris 9165
DGI 9197
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Rue des Tennis
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Rue des Tennis

La rue des Tennis est une voie du 18e arrondissement de Paris, en France.

Situation et accès

La rue des Tennis est une voie publique située dans le 18e arrondissement de Paris. Elle débute au 13, rue Lagille et se termine au 183, rue Belliard.

Origine du nom

Elle porte ce nom parce qu'on avait construit des courts de tennis en bordure de la rue[1].

Historique

Cette voie est ouverte en 1855 sous le nom de « passage Delaruelle » . La partie comprise entre l'impasse Sainte-Monique et la rue Belliard s'appelait antérieurement « passage Jobert ». Ces deux voies furent nommées d'après le nom de leur propriétaire[2].

Le passage Jobert fut nommé d'après Jean-Nicolas Jobert, son propriétaire, né le 24 août 1824 à Virming. Ancien officier de la garde impériale, bonapartiste, il est condamné à six jours d'emprisonnement en 1876 pour avoir crié « vive Napoléon IV ! » dans la Chambre des députés[3]. Il est condamné à deux semaines de prison en 1880 pour avoir traité des passants de « traitres » et « communards » dans le quartier de l'avenue de Saint-Ouen[4].

En 1894, la rue contenait de nombreux commerces : deux marchands de vins (Chucherie au 8 passage Delaruelle et Dumont au 2 passage Jobert[5]), un charbonnier et marchand de vins (Vilaret), un entrepôt de bière (Gandoin, 18 passage Delaruelle) et une maison meublée (Butet, 22 passage Delaruelle)[6]. Au 11 rue Delaruelle se trouvait un hôtel-bar connu pour ses faits divers sordides[7],[8],[9] son emplacement dans « un passage étroit, infect » et son insalubrité : une habitante le décrit comme « un endroit très malsain » où les enfants meurent de la tuberculose[10].

La qualité de vie ne s'améliore pas au début du XXe siècle : en 1936, un homme tue sa femme dans ce que les journalistes qualifient de « leur taudis du 22, passage Delaruelle »[11].

La rue des Tennis prend sa dénomination actuelle en 1938[12] et est classée dans la voirie parisienne par un arrêté municipal du .

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L'immeuble Deneux avec à gauche la rue des Tennis.

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

  • Tchesslav Tchechovitch, écrivain et élève du mystique Georges Gurdjieff, vécut au n°6 de la rue des Tennis[13], dans un appartement décrit comme « plus que modeste [...]. Une petite pièce surchargée avec des meubles disparates [...] aux murs, des photos, des schémas et deux estampes populaires montrant une épaisse forêt avec des ours ainsi qu'un banquet avec une tablée de superbes gaillards hilares. Un piano... »[13].
  • Le directeur de la photographie Pierre Petit vécut au n°11 de la rue à la fin des années 1930[14]
  • Le luthier Maxime Angard (1849 - 1912), inventeur d'un système de cheville qu'il nomma « la Sécurité », résida et travailla au 23 passage Delaruelle[15].
  • Au nord, l'angle côté impair de la rue est formé par l'immeuble Deneux, construit entre 1911 et 1913 par l'architecte en chef des Monuments Historiques Henri Deneux. Le bâtiment comporte une entrée donnant sur la rue des Tennis.

Annexes

Articles connexes

Liens externes

Références

  1. Miguel S. Ruiz, Dictionnaire des rues de Paris, Éditions BoD, , 666 p. (ISBN 9782322260027), p. 592
  2. Firmin-Didot Firmin-Didot, p. 2536, 2625.
  3. « Cris séditieux proférés à la Chambre des députés », Gazette des tribunaux : journal de jurisprudence et des débats judiciaires,‎ , p. 1212 (lire en ligne)
  4. « Chronique de l'audience », Gil Blas,‎ , p. 3 (lire en ligne)
  5. Firmin-Didot Firmin-Didot, p. 2625.
  6. Firmin-Didot Firmin-Didot, p. 2536.
  7. « Le drame du passage Delaruelle », La Presse,‎ , p. 3 (lire en ligne)
  8. « Meurtre ou suicide », Le Journal,‎ , p. 3 (lire en ligne)
  9. « Le drame du passage Delaruelle », La Lanterne,‎ , p. 3 (lire en ligne)
  10. Y. S., « Les Maisons Claires », Les Annales politiques et littéraires,‎ , p. 342 (lire en ligne)
  11. « Un Arabe joue du couteau », L'Ordre,‎ , p. 2 (lire en ligne)
  12. Parti socialiste SFIO, « Des voies parisiennes changées de nom », Le Populaire : journal-revue hebdomadaire de propagande socialiste et internationaliste,‎ , p. 7 (lire en ligne)
  13. a et b Tchesslav Tchechovitch, Tu l'aimeras : Souvenirs sur Giorgii Ivanovitch Gurdjieff, Paris, Éditions L'Originel - Charles Antoni, (ISBN 2910677486), p. 194
  14. « Demandes d'emploi », La Cinématographie française,‎ , p. 8 (lire en ligne)
  15. Albert Jacquot, La lutherie lorraine et française depuis ses origines jusqu'à nos jours, d'après les archives locales, Fischbacher, , p. 7

Bibliographie

  • Ambroise Firmin-Didot et Hyacinthe Firmin-Didot (directeurs de publication), Annuaire-almanach du commerce, de l'industrie, de la magistrature et de l'administration : ou almanach des 500.000 adresses de Paris, des départements et des pays étrangers, Paris, Éditions Firmin-Didot frères, , 1686 p. (lire en ligne)