Peter Huxley-Blythe

Peter Huxley-Blythe
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Front européen de libération (-)
Nationalist Information Bureau () (-)
Northern League ()

Peter Huxley-Blythe, né le 16 novembre 1925 à Mansfield Woodhouse (Nottinghamshire) et mort le 18 août 2013, est un militant politique néofasciste et psychothérapeute britannique.

Il rejoint l'Union Movement d'Oswald Mosley qu'il quitte en 1949 pour rejoindre le Front européen de libération. Il cofonde en 1954 le Nationalist Information Bureau (NATINFORM) et participe ensuite à la création de la Northern League.

Dans les années 1960-1970, il se tourne vers l'hypnothérapie et la neuropsychologie, fondant le National College of Hypnosis and Psychotherapy et l'Institute of Neuro-Physiological Psychology.

Biographie

Peter J. Huxley-Blythe[1] naît le 16 novembre 1925 à Mansfield Woodhouse[2]. Issu d'une famille de droite[3], il s'intéresse à Oswald Mosley à la fin des années 1930[3].

Après avoir servi dans la Royal Navy pendant la Seconde Guerre mondiale[2],[3], il retourne dans le Nord de l'Angleterre où il rejoint l'Union Movement (UM). À cette époque, Huxley-Blythe constate une division au sein de l'UM entre les anciens membres nostalgiques et une nouvelle génération, dont il fait partie, qui souhaite une direction plus dynamique. Il remet alors en question les capacités de Mosley comme homme d'action[3].

Il quitte l'organisation en 1949. Il exprime sa déception envers Mosley, déclarant qu'il « attendait plus de Mosley que ce qu'il pouvait donner ». Faisant partie des radicaux qui souhaitent davantage d'action, il estime que Mosley ne s'est pas investi autant que d'autres militants « qui avaient décidé de s'engager pleinement »[3].

De 1949 à 1954, il participe au Front européen de libération (FEL), fondé par Francis Parker Yockey et composé principalement d'anciens partisans de Mosley[4]. Il est le rédacteur en chef de Frontfighter, l'organe du FEL[5].

En 1954, il cofonde avec A. F. X. Baron le Nationalist Information Bureau (Bureau d'information nationaliste, NATINFORM), une organisation fasciste anglo-allemande qui s'oppose à la fois à l'européanisme de Mosley et à l'antisémitisme catholique du groupe The Britons[1],[4],[5],[6]. Huxley-Blythe en est le responsable de la distribution[1]. Après avoir accusé Baron de sympathies nazies, Huxley-Blythe entre en conflit avec ce dernier, menant à l'expulsion de Baron et de Karl Smets, le dirigeant de la branche allemande du NATINFORM. L'organisation perdure jusqu'en 1958[6].

Peter Huxley-Blythe contribue ensuite à la fondation de l'organisation néonazie Northern League aux côtés de Roger Pearson. Elle est dédiée à la préservation de la « race nordique »[2],[5],[6].

Il dirige World Survey, une publication anticommuniste qui fusionne en 1958 avec The Northlander, le journal de la Northern League[5].

Intéressé par l'hypnose depuis son service dans la Marine, il fonde à la fin des années 1960 le National College of Hypnosis and Psychotherapy. En 1975, il crée l'Institute of Neuro-Physiological Psychology à Chester (Cheshire), se consacrant à la recherche sur les difficultés d'apprentissage et les problèmes comportementaux chez l'enfant[2].

Il meurt le 18 août 2013[2].

Prises de position

En 1956, il publie Betrayal, un ouvrage prônant l'adoption d'une politique anticommuniste plus radicale par l'Occident. Dans ses écrits, il accuse la CIA de financer des groupes communistes[5].

Il est connu pour ses travaux sur le rapatriement forcé des Cosaques vers l'URSS après 1945, notamment avec son ouvrage The East Comes West (1964). Dans ce livre, il est le premier à contester l'idée que le rapatriement de tous les ex-combattants vers leurs pays d'origine faisait partie des accords de Yalta, attribuant cette décision au général Dwight D. Eisenhower et aux britanniques[2].

Références

  1. a b et c Hugues Théorêt, « Influence et rayonnement international d’Adrien Arcand », Globe, vol. 18, no 1,‎ , p. 19–45 (ISSN 1923-8231 et 1481-5869, DOI 10.7202/1037876ar, lire en ligne Accès libre, consulté le )
  2. a b c d e et f (en) « Peter Huxley-Blythe » Accès libre, sur The Telegraph, (consulté le )
  3. a b c d et e (en) Stephen Dorril, Blackshirt: Sir Oswald Mosley and British Fascism, Lume Books, (ISBN 1910670715), chap. 25 (« The Union Movement »)
  4. a et b (en) Nick Toczek, Haters, Baiters and Would-Be Dictators: Anti-Semitism and the UK Far Right, Taylor and Francis, (ISBN 978-1-317-52588-2 et 978-1-138-85348-5), chap. 4 (« The Britons Publishing Company Throughout the 1950s »)
  5. a b c d et e (en) Joe Mulhall, British fascism after the Holocaust: from the birth of denial to the Notting Hill riots 1939-1958, Routledge, Taylor & Francis Group, coll. « Routledge studies in fascism and the far right », (ISBN 978-1-138-62414-6 et 978-1-138-62413-9), chap. 7 (« A Relationship in Hate: Postwar Transatlantic Fascist Networks »)
  6. a b et c (en) Nick Toczek, Haters, Baiters and Would-Be Dictators: Anti-Semitism and the UK Far Right, Taylor and Francis, (ISBN 978-1-317-52588-2 et 978-1-138-85348-5), « Appendix 4: Key Figures in the Britons »