Pays de Langle

Le pays de Langle est un ancien pays du nord de la France, dans l'actuel département du Pas-de-Calais.

Géographie

Le pays de Langle, situé à l'extrémité septentrionale du département du Pas-de-Calais, est borné au nord par la rivière d'Oye, au sud par le canal de Saint-Omer à Calais, à l'est par la rivière d'Aa, et à l'ouest par le Drack, watergang de dessèchement, et le canal de Calais. Son territoire comprend quatre communautés d'habitants[1] :

Le pays de Langle, bas et plat, était anciennement recouvert par les eaux du golfe Itius.

Histoire

En 1331, Blanche de Guînes, châtelaine de Langle, nomme des procureurs pour transiger avec le sire de Coucy (Guillaume Ier de Coucy) au sujet de l'héritage de sa tante, la dame de Malines (Alix de Guînes, fille d'Arnould III de Guînes, épouse du seigneur de Malines, et sœur d'Enguerrand V de Coucy, père de Guillaume Ier)[2].

Le pays de Langle avait une coutume particulière, homologuée le , un bailliage qui ressortissait à celui de Saint-Omer, et un échevinage composé de huit échevins[3].

En 1636, la frontière entre les territoires contrôlés par l'Espagne, au nord vers Bergues, Dunkerque, et ceux sous domination française au sud depuis la reprise de Calais par la France, passe par le pays de Bredenarde ou à proximité de celui-ci. Cette année là, des troupes françaises venant de la garnison d'Ardres font des incursions fréquentes, les paysans du Bredenarde et du pays de l'Angle se réfugient dans la châtellenie de Bourbourg, dont les habitants doivent assurer la garde à pied et à cheval le long de l'Aa de Watten à Gravelines. Les français réussissent néanmoins à s'infiltrer en profitant des gués à marée basse et font des ravages[4].

En , Michel Ange, baron de Woerden, chevalier, conseiller d'honneur du parlement de Tournai, bailly et député ordinaire des États de Lille, qui a assisté en qualité de commissaire du roi à la conférence tenue à Courtrai pour le règlement des limites des frontières, en exécution du traité de Nimègue, reçoit permission de se qualifier de vicomte de Langle. Il a acheté du duc d'Havré (maison de Croÿ), la vicomté et châtellenie de Langle, qui relève du roi de France, est située en Artois, et consiste en plusieurs fonds, hauteurs, droits, et censives (censes ou fermes), dans les villages de Saint-Folquin, Capelle (Saint-Omer-Capelle), Saint Nicolas, et Sainte-Marie-Kercque. Ces lettres données à Versailles l'autorisent aussi à décorer ses armes d'une couronne de vicomte[5].

Notes et références

  1. P. Collet, Notice historique de l'état ancien et moderne du Calaisis, de l'Ardrésis, et des pays de Bredenarde et de Langle, Calais, (lire en ligne), p. 292
  2. Alphonse Wauters, Table chronologique des chartes et diplômes imprimés concernant l'histoire de la Belgique, Bruxelles, 1866 à 1904. Tome IX, Année 1331.
  3. P. Collet, Notice historique de l'état ancien et moderne du Calaisis, de l'Ardrésis, et des pays de Bredenarde et de Langle, Calais, (lire en ligne), p. 293
  4. Georges Dupas, Histoire de Gravelines. Porte de Flandre, Westhoeck Editions, , 663 p., p. 64.
  5. Amédée le Boucq de Ternas, Recueil de la noblesse des Pays-Bas, de Flandre et d'Artois, Douai, 1884, p. 350, lire en ligne.

Voir aussi

Bibliographie

  • P. Collet, Notice historique de l'état ancien et moderne du Calaisis, de l'Ardrésis, et des pays de Bredenarde et de Langle, Calais, 1833, pages 291-304 (lire en ligne).

Liens externes