Paul Augustin Tridoulat
Paul Augustin Tridoulat | ||
Naissance | Pampelonne (Tarn) |
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Décès | (à 67 ans) Albi (Tarn) |
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Origine | France | |
Arme | Infanterie | |
Grade | Colonel | |
Années de service | 1782 – 1814 | |
Distinctions | Baron de l'Empire Officier de la Légion d'honneur |
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Paul Augustin Tridoulat, né le à Pampelonne (Tarn), mort le à Albi (Tarn), est un colonel français de la Révolution et de l’Empire.
États de service
Il entre en service le , comme soldat au régiment de La Reine devenue 41e régiment d’infanterie en 1791. Il passe caporal le , sergent le , sergent fourrier le suivant et sergent-major le , avant d’être congédié le suivant.
Le , il reprend du service comme capitaine au 2e bataillon de volontaires du Morbihan. Embarqué le suivant pour Saint-Domingue, il y fait les campagnes de 1792 à l’an II contre les insurgés. Dans les combats du , il fait montre d’un courage à toute épreuve, et il est blessé d’un coup de feu. Il est fait prisonnier le , par les espagnols, lors de la prise du Fort-Dauphin, et il est remis en liberté et envoyé à Nantes le suivant.
Affecté à l’armée de l’Ouest, il y sert jusqu’en l’an VII, puis il passe à l’armée d’Italie où il fait les campagnes de l’an VIII et de l’an IX. Le , à la bataille de Marengo, il fait partie de la division du général Lannes, et le à l’affaire de Gazoldo, il se fait remarquer par sa valeureuse conduite et il est blessé d’un coup de feu à la cuisse droite. Le , lors du passage du Mincio, il traverse le fleuve à la nage, sous le feu de l’ennemi, et attache la première barque qui doit servir à l’établissement d’un pont volant. Grièvement blessé à la jambe, il n’en continue pas moins sa mission, qui est couronnée de succès. Cet acte de courage et de dévouement lui vaut un sabre d’honneur délivré par le premier Consul le .
Il est nommé chef de bataillon le , à la 34e demi-brigade d’infanterie de ligne, et il est employé au camp de Wimereux pendant les ans XII et XIII. Membre de droit de la Légion d’honneur le , il est fait officier de l’ordre le , et membre du collège électoral du département du Tarn.
De 1805 à 1807, il fait les campagnes d’Allemagne, de Prusse et de Pologne, au sein de la division Suchet du 5e corps de la Grande Armée. Il se distingue à Ulm du 15 au , à Austerlitz le , où il s’empare de 3 pièces de canon, ainsi qu’aux combats de Saalfeld le , à Iéna le , et à Pulstuck le .
Il est élevé au grade de major le , et en 1809 et 1810, il fait les campagnes en Hollande à la tête d’un régiment provisoire. Il est promu colonel le , pour prendre le commandement du régiment de l’Ile de Ré, et c’est à la tête de cette unité, qu’il fait la campagne de 1812 et 1813 en Lituanie. Il est blessé d’un éclat d’obus à la tête le , à bataille de Reichenbach près de Görlitz, et le suivant près de Berlin à la bataille de Gross Beeren, croyant l’aigle de son régiment tombé entre les mains de l'ennemi, et ne voulant pas survivre à un tel déshonneur, il se lance au plus fort de la mêlée. Grièvement blessé d’un coup de feu dans les reins, ses habits criblés de balles, et son cheval renversé par un boulet, il demeure insensible à tout ce qui se passe autour de lui. Cependant l’aigle n’est pas entre les mains de l’ennemi, et le commandant Ranchon, qui l’a préservé de toute honte le remet à son colonel à l’issue de la bataille. Il est créé baron de l’Empire le .
Ses blessures ne lui permettent plus de servir, il demande donc sa mise à la retraite et l’obtient le . Il ne prend aucune part aux événements des Cent-Jours, et malgré cela, il est persécuté au retour des Bourbons, emprisonné et trainé devant les tribunaux, qui ne peuvent que proclamer son innocence.
Il meurt le , à Albi.
Armoiries
Figure | Nom du baron et blasonnement |
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Crédit image: licence CC BY-SA 3.0 🛈
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Armes du baron Paul Augustin Tridoulat et de l'Empire, décret du , lettres patentes du , officier de la Légion d'honneur (1804)[1]
D'argent au sabre de gueules, en pal, surmonté d'un comble d'azur à deux étoiles en fasce, d'or ; franc-quartier des barons tirés de l'armée, brochant au neuvième de l'écu - Livrées les couleurs de l'écu. |
Références
Sources
- A. Lievyns, Jean Maurice Verdot, Pierre Bégat, Fastes de la Légion-d'honneur, biographie de tous les décorés accompagnée de l'histoire législative et réglementaire de l'ordre, Tome 2, Bureau de l’administration, , 344 p. (lire en ligne), p. 193.
- « Cote LH/2629/78 », base Léonore, ministère français de la Culture
- Louis François L’Héritier, Les fastes de la gloire: ou, Les braves recommandés a la Postérité, Tome 3, Paris, librairie Raymond, , p. 242.
- Vicomte Révérend, Armorial du premier empire, tome 4, Honoré Champion, libraire, Paris, , p. 328.
- G. Dumont, Bataillons de volontaires nationaux (cadres et historiques), Paris, Charles Lavauzelle, , 494 p. (lire en ligne), p. 220.
- Charles Théodore Beauvais et Vincent Parisot, Victoires, conquêtes, revers et guerres civiles des Français, depuis les Gaulois jusqu’en 1792, tome 26, C.L.F Panckoucke, , 414 p. (lire en ligne), p. 217.
Liens externes
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