Nanny Adam
Naissance | |
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Nom de naissance |
Adrienne Noémie Nanny Suzanne Juge |
Surnom |
Nanny Adams |
Nationalité | |
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Maître | |
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Distinction |
1er prix de l'Union des femmes peintres et sculpteurs (1901) |
Nanny Adam, surnom de Suzanne Adrienne Adam-Laurens, née le à Crest et morte le à Paris, est une peintre française.
Biographie
Adrienne Noémie Nanny Suzanne Juge est la fille de Jules Juge (1828-1868), docteur en médecine, et d'Hortense Jeanne Joséphine Bernard (1838-1917)[1]. Elle aura pour petit-fils le futur cardinal Paul-Pierre Philippe.
Son père décède en 1868, et sa mère épouse deux ans plus tard en secondes noces, le peintre Jules Laurens ; Paul Vayson et Jules Didier sont témoins du mariage[2].
Élève de son beau-père Jules Laurens, elle peint surtout des paysages. Elle signe initialement Juge-Laurens, puis Adam-Laurens et Nanny Adam[3].
Elle expose au Salon à partir de 1878[4].
En 1882, elle épouse le chimiste Paul Gabriel Adam ; Émile Paladilhe, Antonin Mercié, et Édouard Grimaux sont témoins du mariage[5].
Elle obtient en 1899 le 2e prix de l'Union des femmes peintres et sculpteurs[6] puis le 1er prix en 1901[6]. Elle est membre de son comité dès 1894 et de son bureau en 1908.
De 1899 à 1902, elle expose avec Les XII à la Bodinière, groupe de douze artistes femmes de différentes nationalités, tentative audacieuse pour l'époque, au théâtre de la Bodinière à Paris[7],[n 1]. Ses « lumineuses vues de Provence » y sont remarquées en 1900.
En 1903, elle expose Les Vues de Venise aux Femmes artistes (scission de l'Union), à la galerie Georges Petit : « La reine de l'Adriatique semble (lui) être apparue, en rêve, sous le ciel de Concarneau. Tout cela est un peu triste, mais non sans talent »[8].
Elle peint également d'intéressantes scènes parisiennes dans un style impressionniste[9]. En 1907 à l'Union, une critique écrit : « Mme Nanny Adam, est un maître. Son panneau chante les arpèges de la lumière, il papillotte, caresse l'œil et le retient prisonnier, sans force pour s'évader. Une « Avenue des Champs-Elysées », avec ce fond légèrement estompé qui est le caractère même de l'atmosphère parisienne, non loin d'un « Embarcadère sur le grand canal », — tapageur, vibrant, coloré et saisi à l'heure ultime de la gloire somptueuse du soleil (…). Voilà certainement le clou de l'exposition »[10].
Elle meurt en 1915 à l'âge de 54 ans à son domicile de la rue de Narbonne[11]. Elle est inhumée au cimetière du Montparnasse.
Notes et références
Notes
- ↑ Les "XII" sont Nanny Adam, Marguerite Arosa, Baillon-Turner, Julia Beck, Berthe Bourgonnier-Claude, Marguerite Brémont, Mathilde Delattre, Eugénie Faux-Froidure, Émilie Guillaumot-Adan, Camille Métra, Maria Slavona, Frédérique Vallet-Bisson.
Références
- ↑ Archives de Crest, acte de naissance no 12, année 1861, (vue 528/523).
- ↑ Archives de Paris, 17e arrondissement de Paris, acte de mariage no 405, année 1870, (vue 20/31).
- ↑ Dictionnaire Bénézit, Oxford Art online.
- ↑ Base de données « Salons et expositions de groupes 1673-1914 », salons.musee-orsay.fr, un projet du musée d'Orsay et de l'Institut national d'histoire de l'art soutenu par le Ministère de la Culture et de la communication, consulté le 24/10/2024.
- ↑ Archives de Paris, 6e arrondissement de Paris, acte de mariage no 360, année 1882, (vue 15/31).
- Catalogue du salon de l'Union des femmes peintres et sculpteurs, 1914.
- ↑ La chronique des arts et de la curiosité du 29 mai 1901 sur Gallica.
- ↑ Armand Dayot, « Femmes artistes », Gil Blas du 11 janvier 1903 sur Gallica.
- ↑ (en) « Suzanne Adrienne Adam-Laurens | Parisian Street Scene | MutualArt », sur www.mutualart.com (consulté le ).
- ↑ Claire Gérard, « La 26e exposition des Femmes Peintres & Sculpteurs » dans La Française du 24 février 1907 sur Gallica.
- ↑ Archives de Paris, 7e arrondissement de Paris, acte de décès no 1052, année 1915, (vue 2/31).
Liens externes
- Ressources relatives aux beaux-arts :