Mors et vita

Mors et vita
CG 33
Trilogie sacrée
Genre oratorio
Nb. de mouvements 3
Musique Charles Gounod
Livret Charles Gounod
Langue originale latin
Sources littéraires Bible
Effectif 4 solistes, chœur mixte et orchestre
Durée approximative 2 h 40
Dédicataire Pape Léon XIII
Création
Festival triennal de musique de Birmingham
Création
française

Interprètes dir Hans Richter

Mors et vita (CG 33) est un oratorio en trois parties de Charles Gounod.

Historique

Mors et vita a été créé au Festival triennal de musique de Birmingham le sous la direction de Hans Richter. Le texte est du compositeur tiré de la liturgie catholique et de la Bible. Gounod a dédicacé son oratorio au pape Léon XIII. La première édition a été faite à Londres chez Novello en 1885. Une traduction en anglais (Death and Life) a été faite par J. Troutbeck.

L'oratorio a été conçu comme la suite de La Rédemption (1882).

L'œuvre a été rejouée au Royal Albert Hall de Londres le . La première parisienne a eu lieu le au Palais du Trocadéro. Les quatre solistes étaient alors : G. Krauss (soprano), J. Conneau (mezzo-soprano), E. Lloyd (ténor), J.B. Faure (baryton). Lors de ce concert a été mis à nouveau en vedette le baryton Jean-Baptiste Faure[1].

Gounod considérait cet oratorio et son prédécesseur La rédemption (1882) comme ses plus grandes réalisations[2].

« Avertissement
Cet ouvrage fait suite à ma trilogie sacrée « La Rédemption ». On sera peut-être surpris que, dans le titre, j’aie mentionné la Mort avant la Vie. C’est qu’en effet la Mort n’est que la fin de l’Existence qui est un mourir continuel ; mais elle est le premier instant et, en quelque sorte la naissance de ce qui ne meurt plus. La première partie est consacrée à l’expression des tristesses causées par la perte des êtres aimés et aux solennelles terreurs de la Justice infaillible. La seconde contient le Réveil des Morts par la trompette des Anges, et le Jugement des Élus et des Réprouvés. La troisième, tirée de l’Apocalypse, est la description de la Nouvelle Jérusalem et de la Vie bienheureuse. »

— Charles Gounod, Mors et vita (livret)[3]

Structure

L'œuvre est écrite pour soprano, mezzo-soprano, ténor, baryton, chœur mixte et orchestre. Elle comprend trois parties :

1re Partie : Mors (la Mort)

  • Prologue
    • Coro (Horrendum est incidere)
    • Vox Jesu, Solo Baritono e Coro (Ego sum Resurectio)
  • Requiem
    • 1A. Introit et Kyrie
    • 1B. Due Cori senza accompagnamento (A custodiâ matutinâ usque ad noctem)
    • 2. Coro (Dies iræ)
    • 3A. Quartetto e Coro (Quid sum, miser, tunc dicturus)
    • 3B. Solo e Coro (Felix culpa)
    • 4. Duo e Coro (Quærens me, sedisti lassus)
    • 5. Quartetto e Coro (Ingemisco tanquam reus)
    • 6. Solo tenore (Inter oves locum præsta)
    • 7. Coro e Quartetto (Confutatis maledictis)
    • 8. Coro e Soli (Lacrymosa dies illa)
    • 9. Offertorium - Coro e Solo soprano (Domine Jesu Christe, Rex Gloriæ)
    • 10. Solo tenoro e Coro (Sanctus)
    • 11. Quartetto (Pie Jesus)
    • 12. Solo soprano e Coro (Agnus Dei)
    • Epilogus - Orchestra

2e Partie : Judicium (le Jugement)

  • 1. Somnus mortuorum (Le sommeil des morts), Preludio - Orchestra
  • 2. Tubæ ad ultimum judicium (Les trompettes du jugement dernier) - Orchestra
  • 3. Resurrectio mortuorum - Orchestra, Solo baritono (Cum autem venerit Fillus Hominis)
  • 4. Judex (le Juge) - Orchestra, Coro (Sedenti in throno)
  • Judicium electorum (Jugement des élus)
    • 5. Solo baritono (Et congregabuntur) - Solo soprano e Coro [Soprani e Alti] (Beati qui lavant)
    • 5A. Corale (In memoriâ æternâ)
  • Judicium rejectaneorum (Jugement des réprouvés)
    • 6. Solo baritono - Coro (Discedite a Me)

3e Partie : Vita (la Vie)

  • Visio Sanctis Johannis (Vision de Saint-Jean)
    • 1. Solo baritono (Et vidi Cœlum novum)
    • 2. Jerusalem cœlestis (Jérusalem céleste) Orchestra e Solo baritono (Et ego Joannes)
    • 3. Coro (Sanctus)
    • 4. Solo baritono e Coro (Vox magna in Cœlo - La grande voix dans le ciel)
    • 5. Quartetto (Lacrymæ, dolor, mors, amplius non existabunt - Les larmes, la douleur, la mort n'existeront plus)
    • 6. Solo baritono e Coro (Ecce, omnia novata ! - Voici, toutes choses sont faites nouvelles !)
    • 7. Coro celeste (Ego sum Alpha et Omega) - Coro (Ecce, Tabernaculum Dei)
    • 8. Coro (Hosanna in excelsis)

durée : 2 h 40 environ.

L'oratorio commence par un Requiem comportant douze numéros puis sont mis en musique des versets de l'Évangile selon Saint-Matthieu et de l'Apocalypse.

Discographie

Bibliographie

  • Charles Gounod, Mors et Vita : Trilogie sacrée, Paris, impr. F. Appel, 8 p. (lire en ligne), livret de l'œuvre avec un avertissement de l'auteur
  • Gérard Condé, Charles Gounod, Paris, Fayard, , 1086 p. (ISBN 978-2-213-63249-0, OCLC 495195514, BNF 41491325)
  • (en) Karen Henson, Opera Acts: Singers and Performance in the Late Nineteenth Century, Cambridge University Press, (ISBN 978-1-107-00426-9, lire en ligne), p. 160
  • (en) Norman Demuth, César Franck, D. Dobson, (ISBN 978-1-4047-9598-3, lire en ligne), The oratorios of Franck have their seamy parallels with those of Charles Gounod. La Redemption and Mors et Vita were considered by their composer as being his greatest achievements, his offering upon the Altar of the Christian Church.
  • Agapie Hatziathanassiou et Bartoli, Jean-Pierre (directeur de thèse), Mors et vita de Charles Gounod : étude historique et analytique, Université Paris-Sorbonne, , 214 p.

Références

Liens externes

Articles connexes