Lucien Alfonsi

Lucien Joseph Alfonsi
Biographie
Naissance
Décès
(à 73 ans)
Bastia
Nom dans la langue maternelle
Lucianu Ghjaseppu Alfonsi
Allégeance
Régime de Vichy (1940-1944)
Activité
Autres informations
Parti politique
Idéologie
Membre de
Conflit

Lucien Joseph Alfonsi (en corse Lucianu Ghjaseppu Alfonsi, né le 13 août 1912 à Brando et mort le à Bastia[1]) était un politicien français, directeur de la propagande de la Milice française durant la Seconde Guerre mondiale puis l'un des fondateurs de l'Action régionaliste corse. Il est principalement connu pour son discours La Corse éternelle et pour avoir co-fondé le journal Arritti.

Biographie

Lucien Joseph Alfonsi est né à Brando dans une famille corse. Il est titulaire d'un baccalauréat en philosophie et part faire des études à Lyon, qu'il arrête pour se marier.

En 1936, il occupe un poste de professeur d'histoire à Saint-Étienne. Entre-temps, il adhère au Parti social français du colonel De la Rocque. Il devint le rédacteur du «Mémorial de Saint-Étienne» en 1937, poste qu'il occupera jusqu'en 1941.

Seconde guerre mondiale

De 1941 à 1942, il est rédacteur du Progrès de Lyon, qu'il quitte alors que le journal se saborde.

La même année, il fait la connaissance de Paul Creyssel, directeur du secrétariat de l'information du régime de Vichy. Alfonsi est alors nommé délégué départemental de Haute-Vienne. Il était également chargé de contrôler la presse locale.

En 1944, Alfonsi devient speaker pour Radio-Limoge. C'est cette année là qu'il est sollicité pour adhérer à la Milice française fasciste, il refusa en premier lieu d'y adhérer à cause de ses mauvaises relations avec le chef de la section locale de la milice, avant de finalement y adhérer. Les relations se réchauffent et il finira par s'y engager.

Alors que la Libération de la France en fin 1944 devint une réalité, Alfonsi se réfugie à Sigmaringen aux côtés du Maréchal Pétain et des durs de la collaboration)[2]. Là-bas, il est nommé directeur de la propagande de la Milice à Ulm en octobre 1944, puis devient le speaker de la radio «Ici la France » à Sigmaringen, radio qui sera supprimée par les nazis en 1945.

Après-guerre

Alfonsi participe aux événements d'Aléria aux côtés d'Edmond Simeoni et des paramilitaires nationalistes corses.

Plus tard, il co-fonde le journal Arritti fondé par Max Simeoni. En 1976, à la suite de la destruction de milliers d'hectolitres de vin le 26 novembre de cette année par le Front de libération nationale corse, acte accompagné d'un vol de 9000 francs aillant indigné de nombreux ouvriers corses, Alfonsi, en tant que militant autonomiste, a prier les protagonistes d'éviter de déclencher un affrontement entre corses[3].

Alfonsi meurt le 4 juin 1986 à Bastia[4].

Références

  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. GSX, « Peuple Corse et non Race Corse », sur Journal de la Corse, (consulté le )
  3. Guy Porte, « LE " COUP DE MAIN " D'ALÉRIA La destruction de plusieurs milliers d'hectolitres de vin... et un vol de 9 000 francs. », sur Le Monde, (consulté le )
  4. « Décès le 4 juin 1986 à Bastia (France) »

Liens externes

  • Au nom de l'A.R.C Lucien Alfonsi évoque la Corse éternelle