Le Boudoir (cabaret saphique)
Le Boudoir était une soirée-cabaret saphique bilingue montréalaise tenue annuellement de 1994 à 2006[1],[2],[3],[4]. Initialement hébergée par le Lion d'Or[5], les spectacles étaient sous la direction de Miriam Ginestier, aussi responsable des soirées lesbiennes Meow Mix[3],[6],[7],[8].
Contexte
Le Boudoir s'est institué dans le quartier qu'on nomma le Mile-End lesbien[7] ou « l'autre Village gai » de Montréal, aux côtés du Royal Phoenix et de Notre-Dame-des-Quilles[7]. En effet, le Plateau Mont-Royal s'est vu investi par les lesbiennes alors que le Village gai, sur Sainte-Catherine, était plutôt considéré comme un giron pour l'homosexualité masculine[7].
On y présentait des numéros de cabarets music-hall, des vaudevilles saphiques, des numéros burlesques, suivis de danses de clôture[1],[2],[3]. Le Boudoir était réservé exclusivement aux communautés saphiques, les hommes voulant y entrer devaient obligatoirement être accompagnés d'une femme[4].
Le Boudoir était à la base un événement bénéfice du Festival Divers/Cité[6],[9], initié par une volonté d'inclure des événements dédiés aux lesbiennes au sein de sa programmation[3],[6].
En 2005, Le Boudoir déménage au Théâtre Corona, puis au Théâtre Le National l'année suivante, alors que l'événement culmine les 700 spectateurs durant ses dernières années d'activité[3],[6].
Références
- Nathalie Claude, « Mon fantasme lesbien », Jeu, no 159, (lire en ligne)
- (en) Itzayana Gutiérrez Arillo, « Nostalgia and Resonance », sur cabaretcommons.org, (consulté le )
- Julie Vaillancourt, Archives lesbiennes - d'hier à aujourd'hui, t. II, Montréal, Éditions saphiques du RLQ, , 672 p. (ISBN 978-2-9820765-2-5), p. 406-407
- « Reportage : Le Boudoir », Femmes entre elles, nos 51-52, , p. 56
- ↑ Jean-Yves Girard, « Dans la tanière du Lion d'Or », sur Le Devoir, (consulté le )
- « Historique | Le Boudoir | Montréal », sur web.archive.org, (consulté le )
- Sylvie St-Jacques, « Mile End lesbien: l'autre Village », La Presse, (lire en ligne, consulté le )
- ↑ Vanessa Girouard, « Miriam Ginestier : L'art engagé et réfléchi », Entre Elles, nos 115-116, , p. 12-15
- ↑ « Calendrier du mois de juin », Gazelle, vol. 1, no 10, , p. 30