Léonie Coicou Madiou
Liste des maires de Port-au-Prince | |
---|---|
à partir de |
Naissance | |
---|---|
Décès | |
Domiciles | |
Activités |
Membre de |
---|
Léonie Coicou Madiou, née le 10 avril 1891 et décédée en 1974, est une enseignante, actrice, militante politique et féministe haïtienne.
En 1955, elle est la première femme à être élue maire de Port-au-Prince, en Haïti.
Biographie
Léonie Coicou Madiou naît le 10 avril 1891 à Pétion-Ville, en Haïti. Elle est la fille de Lisebonne Joseph et de Masillon Coicou, un poète, dramaturge, écrivain et diplomate de renom. Celui-ci est pendant un certain temps, chargé d'affaires de l'ambassade d'Haïti à Paris, c'est pourquoi elle fait ses études en France. Après leur retour en Haïti, son père et ses frères, Horace et Pierre-Louis Coicou, sont exécutés en 1908 pour avoir comploté contre le président Pierre Nord Alexis, en vue de le renverser[1],[2].
Coicou Madiou est mariée à Justin Madiou. Ils ont huit enfants.
Carrière
Enseignante
Dès son plus jeune âge, Léonie Coicou se consacre entièrement à l'enseignement, s'inspirant de l'exemple de son père. Elle accède rapidement au poste de directrice de l'École des Filles, rebaptisée par la suite École Thomas Madiou en hommage à cet historien[1].
Femme de théâtre
En 1904, Léonie Coicou fait ses débuts sur la scène du théâtre Cluny pendant que son père est diplomate à Paris. Comme comédienne, elle incarne le rôle de Petit Sim dans la pièce théâtrale La Liberté, écrite par son père[3].
Le 18 mai 1940, elle se produit à Haïti, dans les pièces Torrent , pièce qui lui vaut le Grand Prix d'écriture dramatique du président de la république[3].
Parmi ses autres rôles notables en Haïti, on trouve La Famille des Petites-Caille, Triomphe de la Terre, Sanite Bélair (10 août 1942), Min Coyo (1943), Barrières (1945), et Lococia[3],[4].
Activiste
Léonie Coicou Madiou joue un rôle actif au sein de la Ligue féminine d'action sociale (LFAS), créée en 1934[5], une organisation mentionnée dans l'ouvrage Femmes en Haïti dans la section consacrée à l'histoire du mouvement féminin haïtien[1].
En 1947, elle est désignée pour la Division de conciliation et d'arbitrage du Bureau du travail d'Haïti et, en collaboration avec Denyse Guillaume, elle met en place une section consacrée à la protection des mères et des enfants[4].
En 1950, lors d'une manifestation pour les droits politiques des femmes, elle est arrêtée et maltraitée, et subit des emprisonnements en janvier 1946 et en mai 1957[6].
Maire
En 1955, Léonie Coicou Madiou devient la première femme élue maire de Port-au-Prince, un événement survenant cinq ans après l'octroi du droit de vote aux femmes haïtiennes pour les élections municipales[1],[3].
Prix
Léonie Coicou Madiou est décorée de l'Ordre national de l'honneur et du mérite, la plus haute distinction décernée par le président haïtien, par le président Sténo Vincent en reconnaissance de sa contribution à la formation des jeunes. Elle est également décorée de l'Ordre de Toussaint-Louverture par le président François Duvalier[4].
Bibliographie
- (en) Mamyrah Dougé-Prosper, « Coicou-Madiou, Léonie (1891-1974) », Dictionary of Caribbean and Afro-Latin American Biography,
Références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Léonie Coicou Madiou » (voir la liste des auteurs).
- « Mémoire de femmes », sur web.archive.org, (consulté le )
- Hillemand, « La vie et l'oeuvre de Auguste Comte et de Pierre Laffitte discours commémoratifs précédés d'un grand nombre d'aperçus sur le positivisme », Paris: Revue positiviste internationale, Constant, , p. 108
- (en) Gilles Justin, « Léonie Coicou-Madiou, première femme maire d’Haïti | Loop Haiti » , sur Loop News, (consulté le )
- (es) « Léonie Coicou-Madiou, primera alcaldesa de Haití » , sur Medium, (consulté le )
- (en) Sylvain Madeleine G., « The Feminist Movement in Haiti », Bulletin of the Pan American Union, vol. 73, , p. 315
- Arthus Whien Weibert, Haiti et le monde. Deux siècles de relations internationales, Wien Weibert Arthus, , 363 p. (ISBN 9789997095015), p. 298