L'Avocate
Genre | Opérette |
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Nbre d'actes | 3 |
Musique | Hippolyte Ackermans |
Livret | Laurent Gerrebos et Gaby de Crésac |
Langue originale |
Français |
Création |
24 février et 31 août 1917 Théâtre du Pavillon de Flore, Liège et théâtre des Folies-Bergère, Bruxelles |
Personnages
- Ida Laroche, l’avocate
- Clairette Parmentier
- Agathe
- La nourrice
- Cabillaud, le président
- Richard Villebois
- Maurice Parmentier
- Benjamin
- Jean
- Poupart, le médecin
- Le greffier
- Roussard, le concierge
- L’huissier
- Le substitut
- Premier garde
- Deuxième garde
L’Avocate est une opérette en trois actes sur un livret de Laurent Gerrebos et Gaby de Crésac, et une musique d'Hippolyte Ackermans. Ce dernier en a également fait une adaptation en Grande fantaisie pour orchestre. L'opérette est créée à Liège, au Théâtre du Pavillon de Flore, le . Elle est également produite à Bruxelles au théâtre des Folies-Bergère le de la même année.
L'opérette
Argument du livret
Acte un : Chez l'avocate
La pièce commence dans le cabinet de l’avocate Ida Laroche. Un domestique apporte des fleurs régulièrement depuis quelques jours et se fait à chaque fois remballer[1].
Clairette et Maurice, des amis de l’avocate, viennent lui rendre visite afin de lui annoncer leur envie de divorcer.
Richard, l’expéditeur des fleurs, vient avouer en personne son amour, mais Ida refuse encore une fois ses avances.
M. Cabillaud, président de la cour de Justice, arrive pour avouer également son amour à l’avocate, mais n’y arrive pas. Ida lui demande son aide pour le cas du divorce de ses amis.
Richard organise un faux cambriolage afin de se faire arrêter pour se faire défendre par Ida.
Cabillaud, par jalousie, décide d’enfermer Richard et en profite pour l’accuser d’être le bandit recherché « Cloche de bois », même si la description n’est même pas approchante.
Acte deux : Au Palais de Justice
L’action continue au palais de justice lors du procès de « Cloche de bois ». Cabillaud a levé la séance[2].
Clairette s’extasie auprès d’Ida sur les sacrifices et les preuves d’amour de Richard.
Tout le monde s’étonne du bonheur retrouvé dans le couple de Clairette et Maurice. Il explique ce changement par le fait de ne plus jamais contrarier sa femme.
Cabillaud tente à nouveau d’exprimer ses sentiments à Ida, en vain.
Les témoins sont appelés à la barre, mais n’identifient pas Richard comme étant le bandit « Cloche de bois ». Un médecin légiste phrénologue, Dr Poupart, affirme avoir examiné Richard et selon son examen craniologique, il aurait été incapable de commettre le moindre crime, sa nature est trop bonne.
L’huissier apporte alors une dépêche à Cabillaud qui lui informe que le vrai « Cloche de bois » venait d’être arrêté. Le procès est annulé, Richard libéré.
Acte trois : Chez l'avocate
De retour chez l’avocate, dans un intérieur plus luxueux, grâce aux nouveaux clients qu’elle a récupéré avec sa nouvelle réputation[3].
Richard, parti en voyage faire le tour du monde, envoie tous les jours une carte postale. Clairette et Maurice viennent présenter leur nouveau-né à Ida.
Richard, revenu de voyage, voudrait s’entretenir avec Ida. Il lui parle alors de la place qu’elle prend dans sa vie et que grâce à l’étude phrénologique qui a été faite sur lui, elle connaît son caractère. Tout en se rapprochant, il lui avoue que sans elle, il n’est plus que la moitié de lui. Il lui prend la main et ils s’embrassent. Leur amour est enfin réciproque.
Créations
Personnages et distributions
À Liège, le | À Bruxelles, le | |
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Ida Laroche, l'avocate | Mme F. de Brasy | Mme L. Lermigneau |
Clairette Parmentier | Mme Wernez | Mme Daisy Grace |
Agathe | Mme Sorène | Mme Delières |
La nourrice | Mme Plumier | Mme Marthy |
Cabillaud, le président | M. Druart | M. Spey |
Richard Villebois | M. Bartholomez | M. Lefèvre |
Maurice Parmentier | M. Paulus | M. Charlier |
Benjamin | M. Jodin | M. Andrey |
Jean | M. Dorival | M. Valdo |
Poupart, le médecin | M. Alberty | M. de Lormeau |
Le greffier | M. Hans | M. Hermans |
Roussard, le concierge | M. Christophe | M. Léoni |
L'huissier | M. Destordeur | M. Réno |
Le substitut | M. Duval | M. Simon |
1er garde | M. Potdevin | M. Bresse |
2e garde | M. Mathoul | M. Marcot |
Les Chœurs : Les juges et jurés, la foule.
La chorégraphie du ballet des avocates est réglée par Mme Versturme, et dansée par Mmes Darbrelle et Versturme.
Direction artistique par Paul Brenu.
Chef d’orchestre lors de la création (Liège) : Hippolyte Ackermans[4],[5].
Réception
Selon la note de l’éditeur du livret, la pièce « a été décrite comme alternant entre délicatesse et comique. La création (…) a fait réellement sensation dans le monde théâtral et a marqué l’étape d’un brillant succès. (…) [Elle] plaît, intéresse et captive même à la lecture[1].
Quelques critiques peuvent être retrouvées dans les archives des journaux Le Messager de Bruxelles[6], La Belgique[7], et Le Bruxellois[8].
Compositeur et librettistes
Hippolyte Ackermans
Hippolyte Ackermans, né à Laeken le et mort à Uccle le , est compositeur, chef d’orchestre et pianiste belge. Il est connu également sous le pseudonyme de Teddy Moon. Il fait ses études au Conservatoire royal de Bruxelles. Il compose surtout de nombreuses chansons, valses, fox-trots, pasodobles et danses populaires[9] dans le genre de la musique de variétés. Parmi ces chansons, une sera interprétée par Tino Rossi : Le Noël des Petits Santons[10].
Il compose également une chanson pour Édith Piaf : Chand d’habit[11]. Pendant la guerre, il compose aussi La marche des poilus.
En collaboration avec Laurent Gerrebos et Gaby de Crésac, il composera deux opérettes : L’Avocate et Le Charme étrange.
Laurent Gerrebos et Gaby de Crésac
Laurent Gerrebos et Gaby de Crésac sont des auteurs belges, très prolifiques dans le domaine des livrets d’opérettes : Le charme étrange, L’Avocate, Coiffeur de Dames, La folle Régence !, L’oiseau rare !, Madame Nick Carter…[12]
Numéros musicaux
Premier acte
- Ouverture
- no 1, Duetto – Après 3 mois de mariage (Clairette, Maurice)
- no 2, Trio – Chers amis quelle nouvelle (Ida, Clairette, Maurice)
- no 3, Mélodrame et Duetto – Je préfère vous le dire (Ida, Richard)
- no 4, Couplets – Je m’étais juré (Cabillaud)
- no 5, Ballade – On raconte l’histoire (Richard)
- no 6, Ensemble – Au voleur, au voleur (Concierge, Agathe, Jean, Chœurs – Maurice, Clairette Cabillaud, Ida)
- no 7, Final – C’est peine inutile (Ida, Richard, Cabillaud, Agathe, tous les rôles et chœurs)
Deuxième acte
- Entr’acte
- no 8, Couplets et Chœurs – Quelle prestance (Greffier et chœurs)
- no 9, Valse – Réfléchis un instant (Clairette)
- no 10, Quintette – Trois jours suffisent (Maurice, Cabillaud, Substitut, Médecin, Greffier)
- no 11, Mélodie – J’ai senti passer un frisson (Ida)
- no 11 bis, Entrée des Chœurs – Reprenons place (Chœurs)
- no 12, Ensemble – Quoi, lui, c’est inconcevable (Chœurs, Richard, Clairette, Maurice, Cabillaud, tous les rôles et chœurs)
- no 12 bis, Ballet
- no 13, Final – Non vraiment je n’ai pas de chance (Richard, Ida, Cabillaud, Clairette, Maurice)
Troisième acte
- no 14, Ensemble et Chœurs - Nous reviendrons tout à l’heure (Chœurs)
- no 15, Couplets – J’avais avec chagrin (Maurice)
- no 16, Duetto – J’ai senti passer un frisson (Ida, Richard)
- no 17, Final – Qu’est-ce les magistrats (Ida, Richard, Clairette, Maurice, Cabillaud, Benjamin, tous les rôles et chœurs[13])
L'adaptation pour orchestre
L’Avocate, Grande fantaisie sur l’opérette, op. 92 de H. Ackermans[14] : dédiée à son « ami Keyseler, l’excellent chef d’orchestre », cette œuvre pour orchestre rassemble les thèmes musicaux de l’opérette.
Instrumentation de la Grande fantaisie sur l’opérette |
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Cordes |
Premiers violons, seconds violons, altos, violoncelles, contrebasses,
1 piano conducteur |
Bois |
2 flûtes, 1 hautbois, 2 clarinettes, 1 basson |
Cuivres |
2 cors en fa, 2 pistons, 3 trombones |
Percussions |
Batterie – Timbales, Jeux de timbres |
Notes et références
- Laurent Gerrebos et Gaby de Crésac, L'avocate, Bruxelles, Éditions E. Lelong, coll. « Librairie théâtrame », p. 3
- ↑ Laurent Gerrebos et Gaby de Crésac, L'Avocate, Bruxelles, Éditions E. Lelong, coll. « Librairie théâtrale », p. 47
- ↑ Laurent Gerrebos et Gaby de Crésac, L'Avocate, Bruxelles, Éditions E. Lelong, coll. « Librairie théâtrale », p. 89
- ↑ Laurent Gerrebos et Gaby de Crésac, L'Avocate, Bruxelles, Éditions E. Lelong, coll. « Librairie théâtrale », p. 4
- ↑ Hippolyte Ackermans, L'Avocate, Bruxelles, Mado, p. 4
- ↑ « The Belgian Warpress », sur warpress.cegesoma.be (consulté le ).
- ↑ « The Belgian Warpress », sur warpress.cegesoma.be (consulté le ).
- ↑ « The Belgian Warpress », sur warpress.cegesoma.be (consulté le ).
- ↑ (nl) « Studiecentrum vlaamse muziek », sur svm.be (consulté le ).
- ↑ J. Darlier, Dictionnaire de la chanson en Wallonie et à Bruxelles, Liège, Pierre Mardaga éditeur, (lire en ligne), p. 255
- ↑ P. Pernez, Édith Piaf - une vie vraie, Saint-Victor-d'Epine, (lire en ligne)
- ↑ Laurent Gerrebos et Gaby de Crésac, L'Avocate, Bruxelles, Éditions E. Lelong, coll. « Librairie théâtrale », p. 1
- ↑ Hippolyte Ackermans, L'Avocate, Bruxelles, Mado, p. 3
- ↑ Hippolyte Ackermans, L'Avocate. Grande fantaisie sur l'Opérette, Bruxelles, Mado
Bibliographie
- Hippolyte Ackermans, L'Avocate, Mado, Bruxelles.
- Hippolyte Ackermans, L'Avocate. Grande fantaisie sur l'opérette, Mado, Bruxelles.
- Laurent Gerrebos et Gaby de Crésac, L'Avocate, Éditions E. Lelong, Bruxelles, Librairie théâtrale.
- Jean Darlier, "Teddy Moon", dans : Dictionnaire de la chanson en Wallonie et à Bruxelles, Liège, 1995, p. 255.