Joseph Alexandre Picard
Joseph Alexandre Picard | |
Naissance | Lavigny (Jura) |
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Décès | (à 88 ans) Paris 7e |
Origine | France |
Arme | Infanterie |
Grade | Général de division |
Années de service | 1831 – 1880 |
Commandement | Brigade des voltigeurs de la Garde impériale 2e division d'infanterie de la Garde impériale 13e corps d'armée |
Conflits | Campagne d'Italie (1859) Guerre de 1870 |
Distinctions | Grand-croix de la Légion d'honneur |
Joseph Alexandre Picard, né le à Lavigny et mort à Paris le [1], est un général de division français, grand-croix de la Légion d'honneur.
Biographie
Famille
Il est le fils de Jean Baptiste Picard (1765-1840), capitaine, membre de la légion d'honneur et chevalier de l'Empire et de Pierrette Elisabeth Demonget (1781-1848). Il se marrie en 1852 à Saint Leu à Octavie Emelie Crignon (1828-1887), avec qui il a trois enfants, Alexandre Henri (1854-1906), Gabrielle Elisabeth Julie et Robert (1864-1913).
Formation
Élève de l'école de Saint-Cyr en 1831, il accède au grade de sous-lieutenant le 27 décembre 1833 au sein du 24e régiment d'infanterie légère[2].
Conquête de l'Algérie
En 1836, il est envoyé en Algérie. Il est promu lieutenant le 4 mars 1838. Il se distingue une première fois le 20 octobre 1839 en sauvant un officier. Le 21 novembre 1839, il est blessé d'un coup de feu à la jambe au combat de l'oued Allegh. Il participe à la prise du col de la Mouzaïa le 12 mai 1840 et est blessé une nouvelle fois le 3 octobre 1840 d'un coup de feu à la jambe gauche au col de Gontas. Sa conduite au combat de Sidi Abd el Kader lui vaut d'être cité le 7 octobre 1840. Il est blessé une troisième fois, au genou, le 29 octobre 1840 au combat de la Chiffa[2].
Le 17 juillet 1841, ll est promu capitaine. Il passe au 53e régiment d'infanterie et participe alors aux batailles d'Isly puis de Tiferaa. Il y est cité à l'ordre du jour et est fait chevalier de la Légion d'Honneur le 27 novembre 1844. Il reçoit deux nouvelles citations, le 29 décembre 1844 pour sa conduite dans un combat en Kabylie à Souk El Tleta et le 11 octobre 1845 à l'oued Isly dans un combat contre Cheikh Boumaza[2].
Expédition de Rome (1849)
Il est promu chef de bataillon le 12 septembre 1848 au 20e régiment d'infanterie de l'armée des Alpes. Durant l'expédition de Rome en 1849, il dirige son bataillon dans les faubourgs de la ville, contribuant au succès du combat de la villa Panphili mais il est fait prisonnier[3].
Retour en Algérie
En septembre 1849, il retourne en Algérie et participe à des expéditions en Kabylie, obtenant par la suite le poste de commandant du cercle de Djidjeli en 1850[2].
Guerre de Crimée
Le 1er mai 1854, il est promu colonel du 16e régiment d'infanterie légère, qui devient en octobre le 91e RI, et il participe à la guerre de Crimée. Le 10 juin 1855, il se distingue en repoussant une sortie des Russes, ce qui lui vaut d'être promu officier de la Légion d'Honneur. Le 18 juin, lors de l'assaut de Malakoff, il se distingue à nouveau, mais il est blessé au cours de l'attaque, au même moment où le général Brunet est tué. Lors de l'assaut final sur Malakoff, il prend le commandement de la brigade et assure la défense du fort, organisant résolument la contre-attaque. Au cours de ces opérations, il subit une nouvelle blessure[3].
Campagne d'Italie (1859)
Il est promu général de brigade le 22 septembre 1855. Après un séjour en Algérie de 1858 à 1859, il participe à la campagne d'Italie au commandement de la 1re brigade de la division du général Renault (3e corps). Il se distingue à bataille de Magenta, puis à la Solférino au commandement d'une brigade des voltigeurs de la Garde impériale[3].
Général de division
Il est promu général de division le 31 décembre 1859, ce qui en fait un des plus jeunes généraux de l'armée. Il commande plusieurs divisions en France et est promu commandeur de la Légion d'honneur en 1861 puis grand officier en 1866[3].
Guerre de 1870
En 1868 il commande la 2e division d'infanterie de la Garde, composée des grenadiers et zouaves, avec laquelle il combat lors de la guerre de 1870 contre les Prussiens[3].
Dernières années
En 1873, il reçoit le commandement du 13e corps d'armée[3].
Il est élevé à la dignité de grand-croix de la Légion d'Honneur le [3].
Il prend sa retraite en 1880[3].
Il meurt à Paris le [3].
Décorations
- Grand-croix de la Légion d'honneur (3 février 1875)
Notes et références
- Acte de décès à Paris 7e, vue 11/31.
- Biographie du général Picard, site military-photos.
- Henri Roger de Beauvoir, Nos Généraux 1871 - 84, Paris, Berger-Levrault, 1878, p. 437-442
Bibliographie
- Henri Roger de Beauvoir, Nos Généraux 1871 - 84, Paris, Berger-Levrault, (lire en ligne), p. 437-442
Voir aussi
Liens externes
- Biographie du général Picard
- Ressource relative à la vie publique :
- Général français
- Grand-croix de la Légion d'honneur
- Élève de l'École spéciale militaire de Saint-Cyr
- Militaire français de la guerre de Crimée
- Militaire français de la conquête de l'Algérie
- Militaire français de la guerre franco-allemande de 1870
- Naissance en juin 1813
- Décès en février 1902
- Décès dans le 7e arrondissement de Paris
- Décès à 88 ans