Joseph-François Dailly
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Céline Bévalet () |
Joseph-François Dailly, né le à Paris et mort le à Courbevoie, est un acteur français.
Biographie
Né le 6 août 1837 au no 9 de la place du Marché-Saint-Jean, Joseph-François Dailly est le fils d'Athalie Dailly, née Robert, rempailleuse de chaises, et de Charles-Michel Dailly, tourneur[1].
Ouvrier typographe, Dailly ne joue d'abord la comédie qu'en amateur. C'est donc sur les planches d'une scène d'essai pour aspirants-acteurs, le petit théâtre Molière (qui venait de quitter le passage homonyme pour celui du Saumon), que le jeune homme fait ses débuts, le 6 février 1860, dans Un Monsieur tout seul[2]. Il est engagé l'année suivante au théâtre Déjazet, où son salaire mensuel passe de 30 à 40 francs avant d'atteindre 250 francs quand le comédien se fait remarquer en remplaçant Raynard dans le rôle de Chabannais dans Les Chevaliers du pince-nez[3].
Il participe activement à la Commune de Paris en exerçant les fonctions de commissaire de police, adjudant-major à l'état-major de l'école de guerre puis à l'état-major du champs de Mars. Il sera arrêté le 25 octobre 1872 comme communard. A ce titre, il possède un dossier au Service Historique de la Défense (8 J 30[4]).
Après la Commune, Dailly quitte Déjazet pour jouer aux Variétés (1871) puis au Château-d'Eau (1871-1874), où il est remarqué par la critique pour son rôle dans Aristophane à Paris et obtient des succès comme comique dans plusieurs autres pièces. En 1875, à Lyon, il incarne Passepartout dans Le Tour du monde en quatre-vingts jours. La même année, il entre à la Renaissance, où il crée le rôle de Montefiascone dans La Petite Mariée. Il passe ensuite à nouveau aux Variétés, aux Folies-Dramatiques et aux Menus-Plaisirs en 1877. L'année suivante, il joue à la Gaîté, à Bordeaux puis aux Nouveautés[3].
En 1878, Henri Chabrillat l'engage à l'Ambigu, où il remporte un immense succès en créant le rôle de Mes-Bottes dans l'adaptation de L'Assommoir, le 18 janvier 1879[2].
Dans les années 1880 puis 1890, il se produit sur les planches de plusieurs théâtres parisiens tels que le Palais-Royal, le Châtelet, la Porte-Saint-Martin et le Gymnase[5].
Veuf en premières noces de Zoé-Catherine Petitjean, il épouse en secondes noces la comédienne Céline Bévalet en 1894[5].
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Dailly, dans le rôle de Mes-Bottes, par Marcellin Desboutin (1879).
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Dernier rôle de Dailly, face à Albert Brasseur dans Le Pompier de service. Dessin de Draner (1897).
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Par Charles Kotra.
Malade du cœur et souffrant de diabète, Dailly est opéré d'une hernie ombilicale étranglée le 27 mars 1897. Il meurt le lendemain d'une embolie cérébrale[5] en son domicile du 82-bis rue de Bécon, à Courbevoie[6]. Il est inhumé le 30 mars au cimetière d'Asnières[5].
Notes et références
- ↑ Archives de Paris, état civil reconstitué, naissances du 6 août 1837 (vue 24 sur 51).
- Lermina, p. 408.
- Lyonnet, p. 414.
- ↑ complément sur la Commune. ThD. la répression judiciaire de la Commune de Paris; Jean-claude Farcy
- Le Rappel, 31 mars 1897, p. 3.
- ↑ Archives départementales des Hauts-de-Seine, état civil de Courbevoie, registre des décès de 1897, acte no 91 (vue 24 sur 104).
Voir aussi
Bibliographie
- Marcellin Berthelot et al., La Grande Encyclopédie, t. XIII, Paris, Lamirault, s.d. [1891], p. 766 (consultable en ligne sur Gallica).
- Pierre Larousse, Grand Dictionnaire universel du XIXe siècle, t. XVII, 2e supplément, Paris, s.d., p. 980 (consultable en ligne sur Gallica).
- Jules Lermina (dir.), Dictionnaire universel illustré, Paris, Boulanger, 1885, p. 408 (consultable en ligne sur Gallica).
- Henry Lyonnet, Dictionnaire des comédiens français, t. I, Genève, s.d. [1912], p. 414 (consultable en ligne sur Gallica).
Liens externes
- Ressource relative au spectacle :