John Atherton

John Atherton
Illustration issue d'un pamphlet anonyme de 1641.
Fonction
Évêque
Biographie
Naissance
Décès
Époque
Génération du XVIIe siècle (), génération du XVIe siècle ()
Formation
Activité
Autres informations
Condamné pour

John Atherton, né en 1598 dans le comté du Somerset (royaume d'Angleterre) et mort le à Dublin (royaume d'Irlande), est un évêque anglican, exécuté par pendaison pour sodomie.

Biographie

John Atherton naît en 1598 à Bawdrip, un village situé près de Bridgwater, dans le comté du Somerset, dans le royaume d'Angleterre. Son père est le recteur de la paroisse locale[1],[2].

Il étudie à l'université d'Oxford à partir de 1614 et entre dans les ordres après l'obtention de son master en 1621. Il devient peu de temps après recteur de la paroisse de Huish Champflower, dans le Somerset. Il se marie vers 1620 au plus tard à Joan Leakey, avec qui il a au moins cinq filles[1],[2],[3]. Il aurait également eu un enfant avec sa belle-sœur en 1623[3].

En 1630, il est nommé prébendier de l'Église Saint-Jean-l'Évangéliste à Dublin, puis chancelier du diocèse de Killaloe en 1634. L'année suivante, il devient chancelier de la Cathédrale Christ Church de Dublin. En 1636, il est nommé évêque de Waterford et Lismore grâce au patronage de Thomas Wentworth[1],[2].

Accusation de sodomie

En 1640, il est accusé par son majordome, John Childe, d'avoir commis le crime de sodomie[N 1]. Tous deux sont jugés à Cork. Ils sont reconnus coupables et condamnés à mort en . John Atherton est pendu le à St Stephen's Green, à Dublin, et John Childe trois mois plus tard, à Bandon[4],[5]. Ils sont les troisième et quatrième personnes exécutées pour sodomie en Angleterre et dans ses royaumes dépendants, depuis la loi de 1533 sur la Bougrerie[2].

John Atherton a clamé son innocence jusque sur la potence, ne reconnaissant que des actes d'adultère et de fornication, même si son confesseur aurait recueilli des aveux de culpabilité sur les accusations de sodomie juste avant son exécution. Des éléments indiquent qu'il aurait pu être victime d'une conspiration due à ses actions visant à récupérer les biens de l'Église auprès de grands propriétaires fonciers[2],[3], mais il semblerait qu'il ait bien été coupable de ce qu'on l'accusait[3],[6].

Notes et références

Notes

  1. John Atherton soutient activement six ans plus tôt, en 1634, l'adoption d'une loi punissant également le crime de sodomie en Irlande. Cf. (en) Aart Hendriks, Rob Tielman et Evert van der Veen, The Third Pink Book: A Global View of Lesbian and Gay Liberation and Oppression, New-York, Prometheus Books, , 349 p. (ISBN 978-0879758318), p. 151-152

Références

  1. a b et c (en) Biographia Britannica: Or, The Lives of the Most Eminent Persons who Have Flourished in Great Britain and Ireland, from the Earliest Ages, Down to the Present Times, W. Innys, (lire en ligne), p. 246
  2. a b c d et e Rictor Norton (éd.), "The Life and Death of John Atherton, 1641", Homosexuality in Eighteenth-Century England: A Sourcebook, 16 février 2004 (mis à jour le 15 juin 2008) [lire en ligne (page consultée le 3.6.2022)]
  3. a b c et d (en) Aidan Clarke, « Atherton, John », sur Dictionary of Irish Biography, (consulté le )
  4. (en) Andrew May, Bloody British History: Somerset, The History Press, (ISBN 978-0-7524-8754-0, lire en ligne)
  5. (en) Andrea Zuvich, Sex and Sexuality in Stuart Britain, Pen and Sword History, (ISBN 978-1-5267-5308-3, lire en ligne)
  6. (en) Andrew Carpenter, Verse in English from Tudor and Stuart Ireland, Cork University Press, (ISBN 978-1-85918-373-1, lire en ligne), p. 218

Voir aussi

Article connexe

Liens externes