Helga Cazas
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Catherine Helene Treuherz |
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Helga Cazas, née le à Berlin-Steglitz et morte le à Paris[1], est une autrice française d'origine juive allemande. Elle est connue pour son autobiographe Auf Wiedersehen in Paris (Au revoir à Paris).
Biographie
Helga Treuherz est née le 19 février 1920 à Steglitz[2]. Elle passe son enfance et sa jeunesse à Berlin avec ses parents, Julius Treuherz, un marchand juif allemand et Else Treuherz, une "aryenne" d'origine française (son père est né en Alsace avant la Guerre de 1870) [3],[4]. Elle fréquente le lycée Bismarck-Ober, qu'elle quitte en 1936 en raison de la montée de l'antisémitisme. Après avoir déménagé à Wilmersdorf, elle y fréquente l' école professionnelle.
En 1938, après les pogroms de la Nuit de Cristal, la famille décide de fuir en France. Else Treuherz a un passeport français et Helga obtient un visa d'un mois[5]. Le père, Julius Treuherz n'obtient pas de visa et reste à Berlin dans l'espoir de partir plus tard, mais il est dénoncé, déporté à Theresienstadt et assassiné à Auschwitz en octobre 1944.
Après le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale et l'entrée des troupes allemandes à Paris, Helga Treuherz est arrêtée, détenue au vélodrome d'hiver en 1942 et emmenée au camp de Gurs, comme "étrangère présumée ennemie" [5]. Sa mère réussit à la faire sortir du camp grâce à un laissez-passer et Helga Treuherz retourne à Paris où elle vit illégalement jusqu'à la fin de la guerre, effectuant de petits boulots. Elle travaille notamment dans un bureau de la Wehrmacht, vendant des tissus aux soldats allemands[4]. Un médecin militaire allemand, Gerhard Schubert , qui travaille dans l'hôpital de Wehrmacht à la gare du Nord à Paris tout en menant des recherches en laboratoire, notamment sur le cyclotron de Frédéric Joliot-Curie, lui procure un emploi de laborantine bien qu'elle soit officiellement « à moitié juive ». Ce travail, considéré comme indispensable à l'effort de guerre, lui permet d'échapper à une expulsion vers l'Allemagne[3],[5],[4].
A la libération, elle est soupçonnée de collaboration[4]. Elle obtient une prolongation de son passeport avant d'être totalement réhabilitée en 1947.
En 1948, Helene Treuherz épouse Honon Cazas (1894-1995), originaire de Lithuanie [6].
En 2005, elle publie son livre autobiographique Auf Wiedersehen in Paris et, en 2008, Bilder meiner Jugend.
Helga Cazas vit à Paris jusqu'à sa mort le 5 juin 2008[7].
Le Centre for Jewish History conserve dans ses archives des documents relatifs au séjour d'Helga Cazas dans le camp de Gurs[8].
Publications
- (de) Auf Wiedersehen in Paris. Als jüdische Immigrantin in Frankreich 1936 – 1945, Fischer, (ISBN 978-3-596-16882-8)
- (de) Bilder meiner Jugend, Reihe: Jüdische Miniaturen, Hentrich & Hentrich, (ISBN 978-3-938485-68-2)
Filmographie
- Der seltsame Sieg - Hitlers Blitzkrieg 1940, série télévisée en 4 épisodes de Michael Kloft et Hans von Brescius, 2009. Helga Cazas y apporte son témoignage,[10]
Liens externes
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- (de) « Publications de et sur Helga Cazas », dans le catalogue en ligne de la Bibliothèque nationale allemande (DNB).
- Rezension von Klaus Harpprecht in Die Zeit Nr. 39 vom 21. September 2006
Références
- ↑ Relevé des fichiers de l'Insee
- ↑ « Holocaust Survivors and Victims Database -- Search for Names Results », sur www.ushmm.org (consulté le )
- (de) Klaus Harpprecht, Die Gräfin: Marion Dönhoff - Eine Biographie, Rowohlt E-Book, (ISBN 978-3-644-00431-3, lire en ligne)
- (de) Klaus Harpprecht, « Helga Cazas' autobiographische Erzählung "Auf Wiedersehen in Paris" », Zeit on line, (lire en ligne)
- (de) Rudolf Walther, « Der Philosoph der Scholls », Frankfurter Rundschau, (lire en ligne)
- ↑ « Ahnenforschung Gentner - Honon Cazas 1894 », sur www.ahnen-gentner.de (consulté le )
- ↑ « Helga Cazas - Deutsche Digitale Bibliothek », sur www.deutsche-digitale-bibliothek.de (consulté le )
- ↑ « Photographs and photocopies of artwork depicting Gurs camp by Liesel Felsenthal and Helga Cazaz-Treuherz and related correspondence, undated, 1980 | The Center for Jewish History ArchivesSpace », sur archives.cjh.org (consulté le )
- ↑ « Landesarchiv Baden-Württemberg - Hauptstaatsarchiv Stuttgart Archivalieneinheit R 20/005 10 R100041/101 », sur www2.landesarchiv-bw.de (consulté le )