Goush Etzion

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Prisonniers juifs en Jordanie après la chute du Goush Etzion en mai 1948.

Goush Etzion (en hébreu : גּוּשׁ עֶצְיוֹן) est un groupe de colonies israéliennes illégales selon le droit international[1],[2] situé en Cisjordanie, territoire palestinien occupé, au sud de Jérusalem et de Bethléem, dans les monts de Judée.

Goush Etzion est devenu également le nom d'un conseil régional.

Histoire

Le groupe de colonies comprend quatre villages agricoles juifs qui ont été fondés entre 1940 et 1947 avec les biens achetés dans les années 1920 et 1930, puis pris et détruits par la Légion arabe le , la veille de la création de l'Etat d'Israël, lors de la guerre israélo-arabe de 1948-1949[3]. La zone a été laissée en dehors de la ligne verte. Les colonies ont été reconstruites après la guerre des Six Jours et de nouvelles communautés se sont installées autour du Goush Etzion[4],[5],[6].

En 2011, Goush Etzion est composé de vingt-deux colonies avec une population de 70 000 habitants[7].

Liste des colonies actuelles
Nom Fondation Population
(recensement de 2008)[8]
Type
Alon Shvut 1970 3 400 Localité communautaire
Bat Ayin  1989 900 Localité communautaire
Beitar Illit 1985 38 800 Localité indépendante[9]
Efrat 1983 8 300 Localité indépendante[9]
Elazar 1975 1 706 Localité communautaire
Karmei Tzur  1984 700 Localité communautaire
Kedar 1984 960 Localité communautaire
Kfar Eldad  1994 120 Localité communautaire
Kfar Etzion 1967 820 Kibboutz
Gva'ot 1984 75 Localité communautaire
Har Gilo  1968 570 Localité communautaire
Ibei HaNahal 1999 50 Avant-poste
Ma'ale Amos  1982 270 Localité communautaire
Ma'ale Rehav'am 2001 40 Avant-poste
Metzad  1984 380 Localité communautaire
Migdal Oz  1977 440 Kibboutz
Neve Daniel  1982 1 883 Localité communautaire
Nokdim  1982 1 300 Localité communautaire
Pnei Kedem 2000 100 Avant-poste
Rosh Tzurim  1969 560 Kibboutz
Sde Boaz 2002 90 Avant-poste
Tekoa 1975 1 600 Localité communautaire

Conseil régional

Le conseil régional de Goush Etzion est administrativement rattaché au district de Judée et Samarie. Ce conseil régional occupe une superficie 30 fois plus étendue que le le bloc historique de Goush Etzion, qui comprenait 4 kibboutz. Des zones sans lien avec le premier Goush Etzion sont aujourd'hui appelées de son nom[10].

Situation juridique

Les colonies israéliennes sont considérées comme illégales en vertu du droit international, mais le gouvernement israélien conteste[11].

Notes et références

  1. « Cisjordanie : pour les colons du Goush Etzion, « l’annexion ne changera rien » », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. (en-GB) « Israel to take over West Bank land », BBC News,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. (en) Yossi Katz, Between Jerusalem and Hebron : Jewish Settlement in the Pre-State Period, Bar Ilan University Press, p. 8 et 265.
  4. (en) Muna Hamzeh, Refugees in Our Own Land : Chronicles from a Palestinian Refugee Camp in Bethlehem, Pluto Press, , 184 p. (ISBN 0-7453-1652-2), p. 9.
  5. (en) Robert I. Friedman, Zealots for Zion : inside Israel's West Bank settlement movement Random House, , 263 p. (ISBN 0-394-58053-2), p. XXV.
  6. (en) William W. Harris, Taking Root : Israeli Settlement in the West Bank, the Golan, and Gaza-Sinai, 1967-1980, Research Studies Press, , p. 53.
  7. (en) « West Bank settlers shrug off Obama call », Khaleej Times,‎ (lire en ligne).
  8. [PDF] (en) « Table 3 – Population of Localities Numbering Above 2,000 Residents », sur www.cbs.gov.il, (consulté le ).
  9. a et b (en) Dror Etkes et Lara Friedman, « Gush Etzion », sur La Paix maintenant, (consulté le ).
  10. (en-US) +972 Magazine, « The fraud of Gush Etzion, Israel's mythological settlement bloc », sur +972 Magazine, (consulté le )
  11. (en) « The Geneva Convention », sur BBC News, (consulté le ).

Voir aussi

Article connexe

Liens externes