Germaine Everling
par Francis Picabia.
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Lucie Germaine Everling |
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Enfant |
Vincent Martinez-Picabia () |
Germaine Everling, née le 17 février 1886 à Paris, et décédée en 1976 dans la même ville[1], est une journaliste et collectionneuse d'art française.
De la fin des années 1910 à la fin des années 1920, Germaine Everling est au centre du mouvement Dada parisien. Par l'intermédiaire de son ami le peintre mexicain Georges de Zahias , elle rencontre en 1917 Francis Picabia, et noue une relation adultère avec lui, bien qu'ils soient tous deux mariés[2].
Dès 1919, son appartement rue Augier devient un lieu de rendez-vous fréquents de l'avant-garde artistique. Elle y anime des séances de discussion le dimanche. Ceux-ci, selon Pierre de Massot, deviennent « les nouveaux mardis chez Mallarmé », en référence au salon littéraire du poète symboliste[2]. C'est chez elle que Picabia et Breton se rencontre en janvier 1920 et c'est encore elle qui accueille Tristan Tzara chez elle, lorsqu'il débarque inopinément à Paris quelques jours plus tard[3].
Acquise à la cause de Dada, elle participe au mouvement au début des années 1920, en écrivant des préfaces de catalogues, et en accordant des interviews à la presse sur le mouvement artistique[2].
Ses mémoires L’anneau de Saturne, publiés en 1970, racontent ses relations étroites avec les dadaïstes. Elle y expose également son regard sur les développements artistiques et poétiques qui ont suivi Dada[2].
Picabia a fait de Germaine Everling un portrait « dadaïste » qui mêle la technique de la gouache et du collage : en utilisant des perles de verre, des anneaux de rideaux en laiton, des os et du plastique, des boutons de bottines et des papiers découpés[4].
Œuvres
- Germaine Everling, L'anneau de Saturne, Paris, Fayard, (EAN 9782706217449)
Articles
- Germaine Everling, « C'était hier : Dada… », Les Œuvres Libres, no 109, , p. 119-178
Références
- ↑ « Généalogie de Lucie Germaine Everling », sur Geneanet (consulté le )
- Trevor Stark, « Everling, Germaine », dans The Modern Art Index Project, Leonard A. Lauder Research Center for Modern Art, (DOI 10.57011/gjre4521, lire en ligne)
- ↑ Michel Sanouillet, Dada à Paris, Paris, CNRS Éditions, (1re éd. 1965), p. 119
- ↑ « Portrait dada de Germaine Everling », sur Centre Pompidou (consulté le )
Sources
- Trevor Starck, Germaine Everling, The Modern Art Index Project, Leonard A. Lauder Research Center for Modern Art, The Metropolitan Museum of Art, novembre 2016, DOI 10.57011/GJRE4521
Liens externes