Georges Bonjean
Naissance | |
---|---|
Décès | |
Sépulture |
Cimetière de Caillouet-Orgeville () |
Nom de naissance |
Georges Marie Joseph Bonjean |
Nationalité | |
Activités | |
Père |
Distinction |
---|
Georges Bonjean, né le à Paris où il est mort le dans le 7e arrondissement, est un philanthrope, avocat puis magistrat français, fondateur de plusieurs établissements pour enfants orphelins, délinquants ou abandonnés.
Il a aussi participé à des réalisations en direction du monde ouvrier[1].
Biographie
Il est le fils de Louis Bernard Bonjean (1804-1871) sénateur, président de la Chambre des requêtes à la Cour de cassation, fusillé comme otage lors de la Commune de Paris.
Avocat de 1873 à 1876, il devient juge suppléant du Tribunal civil de la Seine puis juge titulaire à partir de 1874.
Il est associé à la création d'établissements destinés à recueillir des enfants en difficulté dans différents départements (Eure, Indre, Oise, Pas-de-Calais). Un exemple de ces institutions est la colonie agricole d'Orgeville[2] qui sera d'abord, en 1874, un orphelinat pour les enfants victimes de la Commune de Paris, puis une colonie pénitentiaire de 1877 à 1882 recevant des jeunes délinquants confiés par l'administration et dont le but était la réhabilitation et la réinsertion sociale de ces jeunes gens. Plus tard, de 1909 à 1911, dans le même lieu fut créée par Georges Bonjean et Alexandre Mercereau, une « Villa Médicis libre », fondation recevant de jeunes artistes mariés et assurant leur vie matérielle. Raoul Dufy, André Lhote et Jean Marchand y ont séjourné[3].
Publications
- Société des agriculteurs de France. Rapport sur la dépopulation des campagnes et l'assistance des enfants abandonnés ou coupables, impr. de Berger-Levrault, Nancy 1880.
- La Question sociale et la mutualité, Impr. nationale, Paris 1890.
- Enfants révoltés et parents coupables, étude sur la désorganisation de la famille et ses conséquences sociales, Ed. A. Colin, Paris 1895.
- La Protection de l'enfance abandonnée ou coupable, Société générale de protection pour l'enfance abandonnée ou coupable, Paris 1896
- Appel aux travailleurs. Les victimes du travail. Étude sur les dangers de la loi de 1898, Ed. l'Universalia, Paris 1911.
Pour approfondir
Bibliographie
Articles connexes
Liens externes
- Ressource relative à la recherche :
- Ressource relative à la vie publique :
Notes et références
- ↑ Pascale Quincy-Lefebvre, « Entre monde judiciaire et philanthropie : la figure du juge-philanthrope au tournant des XIXe et XXe siècles », Revue d’histoire de l’enfance « irrégulière » [En ligne, Hors-série | 2001, mis en ligne le 31 mai 2007, consulté le 3 octobre 2016] (DOI 10.4000/rhei.435)
- ↑ Pascale Quincy-Lefebvre, « La colonie pénitentiaire d’Orgeville », Criminocorpus /criminocorpus/1880 En ligne, Justice des mineurs, mis en ligne le 21 juin 2012.
- ↑ Albert Gleizes, « Souvenirs : le Cubisme, 1908-1914 », in: Cahiers Albert Gleizes, Lyon, Association des Amis d'Albert Gleizes, 1957, p. 15.