Forces armées de la Guinée

Forces armées guinéennes
Armée guinéenne
Parade militaire après le Coup d'état 2021 en Guinée
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Parade militaire après le Coup d'état 2021 en Guinée
Fondation 1er novembre 1958
Branches Armée de terre
Armée de l'air
Armée de mer
Haut commandement de la gendarmerie nationale
Commandement
Président de la République Mamadi Doumbouya
Ministre de la défense nationale Général Aboubacar Sidiki Camara
Chef d'état-major General Ibrahima Sory Bangoura[1]
Main-d'œuvre
Actifs 45 000
Budgets
Budget 1,2 milliard de dollars
Articles annexes
Histoire Agression portugaise du 22 novembre 1970
Guerre civile sierraléonaise
Deuxième guerre civile libérienne
Guerre civile angolaise
Guerre d'indépendance de la Guinée Bissau
Guerre civile du Mozambique

Les Forces armées guinéennes, couramment appelées l'Armée guinéenne, constituent la puissance militaire de la République de Guinée, chargée de la défense de la population, du territoire et des intérêts nationaux. Elles comprennent principalement les quatre armées (Armée de terre, Armée de mer, Armée de l'air, Haut commandement de la gendarmerie nationale et direction de la justice militaire).

L'armée guinéenne est fondée le après l'indépendance du pays vis-à-vis de la France. Le commandant en chef est l'actuel président de la transition, le général d'armée Mamadi Doumbouya.

Histoire

L'armée guinéenne est créée un mois après la proclamation de l'indépendance de la Guinée, le 3 octobre 1958. Le capitaine Noumandian Keita est nommé secrétaire d’État à la Défense nationale, dont la mission principale est la création et la mise en place d’une force de défense nationale. Le divorce avec la France a entrainé le renvoi des soldats d’origine guinéenne sous le drapeau français, la destruction des garnisons militaires, des armes, des documents et des tenues militaires[2].

Des négociations entre les gouvernements français et guinéen ont permis le retour dans l'effectif de l'armée guinéenne de plus de 18 000 soldats en Guinée.

Le premier recrutement national, portant sur un effectif de 58 soldats, a eu lieu le 5 Octobre 1959. Le premier soldat recruté est le général Mamadou Baldé (matricule 01G). L'année 1959 marque la première classe d’incorporation dans l’armée nationale guinéenne et la première promotion porte le nom du premier ministre congolais Patrice Lumumba en 1961[3].

En 1984, après la mort de Sékou Touré, les militaires prennent le pouvoir lors d'un coup d’État, le général Lansana Conté accède à la magistrature suprême[4].

L’armée guinéenne repousse des agressions armées contre le pays, notamment l'Opération Mer Verte, le 22 novembre 1970 au large de Conakry et en septembre 2000, l’incursion de rebelles venus des frontières sud du pays. À la mort du général Lansana Conté, lors d'un coup d’État, le Conseil national pour la démocratie et le développement (CNDD) avec sa tête le capitaine Moussa Dadis Camara prend le pouvoir le , jusqu'à la tentative d'assassinat de ce dernier par son aide de camp Toumba Diakité, puis le Général Sékouba Konaté conduit la transition après les accords de Ouagadougou jusqu'à l'élection d'Alpha Condé en 2010.

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Parade des militaire à Conakry en septembre 2021.

Le 5 septembre 2021, lors d'un coup d'État, le Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD), dirigé par le général Mamadi Doumbouya, prend le pouvoir.

L'actuel chef d'Etat major de l'Armée est le Général de division Ibrahima Sory Bangoura[5].

Campagnes

Les forces armées guinéennes participent aux luttes de libération nationale en Afrique, aux opérations de maintien de la paix et à des missions d’observation au sein des Forces de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), de l’Union africaine (U.A) et des Nations Unies (ONU).

Lutte de libération

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Défilé au palais du peuple de Conakry en 2022.

Les forces armées guinéenne ont participé à la formation, le soutien et les opérations de terrain en Afrique notamment de 1963 en 1974, en Guinée Bissau aux côtés du PAIGC pour la lutte de libération nationale de la Guinée Bissau et des Îles du Cap vert[6]. En 1971 en Sierra Leone pour la restauration de la légitimité constitutionnelle après le renversement du régime du Siaka Stevens ; De janvier 1976 à septembre 1976 en Angola auprès des Forces armées pour la libération de l’Angola (FAPLA) lors de la guerre civile entre les différentes formations politiques au lendemain de la proclamation de l’indépendance en 1975[7],[8] ; en 1977 au Bénin, pour le maintien de l’ordre lors d’une agression armée contre le régime par des mercenaires[9]; en 1979 au Libéria pour éviter la guerre civile lorsque le gouvernement du président William Tolbert a été menacé ; entre 1991 et 1996 en Sierra Leone au cours de la Guerre civile sierraléonaise.

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Dans le cadre de l'intégration régionale, sous la bannière de la CEDEAO, les forces armées guinéennes sont intervenues entre 1990 et 1998 au Liberia ; de 1997 à 2000 en Sierra Leone ; de juin 1998 à mars 1999 en Guinée Bissau.

autres[2]
Date pays conflit
juillet 1960 - février 1961 République du Congo (Léopoldville) La Guinée a participé à des opérations de maintien de la paix lors de la guerre civile, sous le mandat de l'Organisation des Nations unies.
1999 - 2003 Sahara occidental Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental - MINURSO
1996 - 1999 Rwanda Assistance humanitaire au peuple rwandais
1994 - 1997 Burundi Mission d’observation militaire des Nations unies.
1995 - 1988 RD Congo Mission d’observation des Nations Unies pour la protection des réfugiés burundais et rwandais basés au nord Kivu.
2000 - 2003 Sierra leone Dans le cadre de la mission des Nations unies en Sierra Leone - UNAMSIL
? - 2022 Mali Mission des compagnies Nimba 1 et 2[10]; le Bataillon GANGAN 1, 2, 3, 4,5,6,7,8 et 9[11] au sein de la MINUSMA dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, l’intégrisme religieux et l’extrémisme violent pour la préservation de l’unité et la stabilisation du Mali[12],[13]
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Organisation

HIERARCHIE ARMEES
Terre Air Mer Gendarmerie Nle

Militaires du rang

- Soldat de 2ème Classe

-       Caporal

-       Caporal-chef

- Soldat de 2ème Classe

-       Caporal

-       Caporal-chef

- Matelot

-       Quartier Maître de 2ème Classe

-       Quartier Maître de 1ère Classe

- Elève gendarme

-       Brigadier,

-       Brigadier-chef

Sous-officiers subalternes - Sergent

-       Sergent-chef

- Sergent

-       Sergent-chef

- Second Maître

-       Maître

- Maréchal des Logis

-       Maréchal des Logis Chef

Sous-officiers supérieurs - Adjudant

-       Adjudant-chef

-       Major

- Adjudant

-       Adjudant-chef

-       Major

- Premier Maître

-       Maître Principal

-       Major

- Adjudant

-       Adjudant-chef

-       Major

Officiers subalternes - Aspirant (Ecole)

-       Sous-lieutenant

-       Lieutenant

-       Capitaine

- Aspirant (Ecole)

-       Sous-lieutenant

-       Lieutenant

-       Capitaine

- Aspirant (Ecole)

-       Enseigne de Vaisseau de 2ème Classe

-       Enseigne de Vaisseau de 1ère Classe

-       Lieutenant de Vaisseau

- Aspirant (Ecole)

-       Sous-lieutenant

-       Lieutenant

-       Capitaine

Officiers supérieurs - Commandant ou Chef d’escadron

-       Lieutenant-colonel

-       Colonel

- Commandant

-       Lieutenant-colonel

-       Colonel

- Capitaine de Corvette

-       Capitaine  de Frégate

-       Capitaine de Vaisseau

- Commandant ou Chef d’Escadron

-       Lieutenant-colonel

-       Colonel

Officiers généraux - Général de Brigade

-       Général de Division

-       Général de Corps d’Armée

-       Général d’Armée

- Général de Brigade Aérienne

-       Général de Division Aérienne

-       Général de Corps  Aérien

-       Général d’Armée Aérienne

- Contre- amiral

-       Vice- amiral

-       Vice-amiral d’Escadre

-       Amiral de la Flotte

- Général de Brigade

-       Général de Division

-       Général de Corps d’Armée

-       Général d’Armée

Haut commandement de la gendarmerie nationale et direction de la justice militaire

Matériels et effectifs actuels

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Défilé le octobre 2018.
Appareils en service en 2016[14]
Aéronefs Origine Type En service Versions Notes
Avion de combat
Mikoyan-Gourevitch MiG-21 Drapeau de l'URSS Union soviétique Avion de chasse 3 non opérationnels (stockage)
Avion de transport
Antonov An-2 Drapeau de l'URSS Union soviétique Avion de transport léger 2 loué
Hélicoptère
Hughes MD 500 États-Unis Hélicoptère de reconnaissance 2 MD-500MD
Sud-Aviation SA342 Gazelle Drapeau de la France France Hélicoptère de reconnaissance 1 SA342K
Aérospatiale AS350 Écureuil Drapeau de la France France Hélicoptère de transport 1 AS350B Le 6 août 2019, un Écureuil avec deux personnes à bord s'écrase en mer[15]
Sud-Aviation SA330 Puma Drapeau de la France France Hélicoptère de transport 1
Mil Mi-17 Drapeau de l'URSS Union soviétique Hélicoptère de transport 2 Mi-17-1V Hip H
Mil Mi-24 Drapeau de l'URSS Union soviétique Hélicoptère de combat 4

Personnalités historiques

  • Binta Pilote (1949 - 2020), première femme pilote d’hélicoptère d’Afrique noire;
  • Kaman Diaby (1930 - 1969), chef d'état major adjoint[16];
  • M'Mahawa Sylla, première femme Guinéenne générale de brigade[17].

Notes et références

Notes

Références

  1. « PORTRAIT- Voici le portrait du général Ibrahima Sory Bangoura », sur L'Indépendant, (consulté le )
  2. a et b « Armée Guinéenne : sa création, ses mutations, ses campagnes héroïques et ses audacieuses réformes ! », sur Guinéenews©, (consulté le ).
  3. Tibou, « Création de l’armée guinéenne : les « révélations » du colonel à la retraite Pépé Alphonse Lama... », sur lerevelateur224, (consulté le ).
  4. Anne Dessertine, « « L’État, ce n’est personne » ? Les relations de pouvoir dans l’armée guinéenne », Bulletin FrancoPaix, vol. 4, no 7,‎ (lire en ligne).
  5. « Armée : qui sont ces officiers ayant occupé le poste de Chef de Chef d’Eat major de l’Armée », sur RTG, (consulté le )
  6. Philippe Decraene, « « La révolution en Afrique : la libération de la Guinée portugaise » de Basil Davidson », sur Le Monde diplomatique, (consulté le ).
  7. AubreySouplet, « Ahmed Sékou Touré (1922-1984) », sur WebGuinee.Net, (consulté le )
  8. « M. Sekou Touré accuse M. Holden Roberto d'être " un agent des services spéciaux impérialistes " », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. « Le gouvernement du Bénin annonce l'échec d'une " agression de mercenaires " », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  10. admin, « Libération du Nord-Mali : la compagnie Nimba 1 est rentrée à la maison », sur Kaloumpresse.com, (consulté le )
  11. « Kindia : le bataillon Gangan 9 outillé sur les notions de droits de l’homme et sur le droit humanitaire », sur Guinéenews©, (consulté le )
  12. « La France en appui au bataillon Gangan, acteur de la stabilisation au Mali », sur La France en Guinée et en Sierra Leone (consulté le )
  13. AGP/MKC, « Guinée/Coopération : La Minusma se désengage du Mali, quel avenir pour le bataillon ‘’Gangan ? », sur AGP GUINEE, (consulté le )
  14. International Institute for Strategic Studies; Hackett, James (ed.). The Military Balance 2016. London: Routledge. (ISBN 1857435575).
  15. « Un hélicoptère de l'armée s'abîme en mer au large de Conakry », sur Voice of America, (consulté le ).
  16. conakrylemag, « In Memoriam: Colonel Kaman Diaby Chef d'Etat-major adjoint de l'armée , Fusillé dans la nuit du 27 Mai 1969 Conakrylemag.com 1er site d'information en Guinée toute l'actualité en continu », sur Conakrylemag News de la Guinée, (consulté le )
  17. « Une femme promue générale dans l'armée guinéenne », BBC News Afrique (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

Documents officiels

Articles connexes

Liens externes