Eugène Giraud

Eugène Giraud
Lithographie d’après un dessin de Jean-Adolphe Lafosse.
Biographie
Naissance
Décès
(à 75 ans)
Paris
Nationalité
Formation
Activités
Fratrie
Enfant
Autres informations
Maîtres
Genre artistique
Distinctions
signature d'Eugène Giraud
Signature de Giraud.

Pierre François Eugène Giraud dit aussi Eugène Giraud, né le à Paris où il est mort le , est un peintre et graveur français. Son œuvre la plus connue est le portrait peint de l'écrivain Gustave Flaubert.

Biographie

Pierre François Eugène Giraud naît le dans une famille modeste dans l'ancien 11e arrondissement de Paris. Il montre très vite des dispositions pour le dessin et étudie la peinture dans l’atelier de Louis Hersent, puis la gravure, dans celui de Joseph Richomme. Il fréquente de 1821 à 1826 l’École des Beaux-arts et en sort après avoir obtenu le Prix de Rome de gravure en 1826[1].

Il est principalement un peintre de scènes de genre et de portraits. Il expose aux Salons de peinture de 1831 à 1882, où il remporte de grands succès (médaille de la troisième classe en 1833 et de deuxième classe en 1863). Il reçoit la Légion d’honneur en 1851. Il est promu au grade d'officier en 1866[1].

Son frère cadet, le peintre Sébastien Charles Giraud, fut son élève, tout comme son fils, le peintre Victor Giraud ainsi que le peintre Eugène d'Argence et le graveur Adolphe Pierre Riffaut[1].

Eugène Giraud dans son atelier, 1842, peint par son frère Sébastien Charles Giraud

Il expose pour la première fois, au Salon de 1831, trois paysages peints et trois dessins, dont deux portraits. La présentation au Salon de 1839 du diptyque La Permission de dix heures est un tournant dans sa carrière.

Giraud voyage en Espagne en avec son ami Adolphe Desbarolles, où il retrouve Alexandre Dumas, Louis Boulanger, Auguste Maquet et Dumas fils à Madrid en octobre. Tous ensemble ils poursuivent l’excursion, de novembre à début en Afrique du Nord, en poussant leur périple jusqu’à Tunis[1]. Eugène Giraud rapporte de son voyage de plus de six mois des impressions durables et un carnet de croquis où il puise son inspiration dans la suite de sa carrière.

Eugène Giraud meurt dans le 17e arrondissement de Paris le [2].

Voyage en Orient

En voyageant en Orient, Eugène Giraud découvre une culture encore plus éloignée que celle rencontrée en Espagne. Il rapporte de son voyage de plus de six mois des impressions durables et un carnet de croquis où il puise son inspiration pour ses œuvres à venir. Les dessins tout comme les souvenirs de son expérience vécue alimentent son œuvre hispanique mais aussi orientale, dans des tableaux qu’il présente aux Salons entre 1850 et 1869.

La rêverie sur les mondes lointains ou récemment découverts est une composante essentielle du romantisme. Désireux de renouveler leurs modèles et leurs sources d’inspiration, les artistes et les écrivais romantiques sont séduits pat la puissance de dépaysement d’un Orient dans lequel ils puisent avant tous des thèmes nouveaux : la cruauté du tyran du désert ou de la chasse, le sensualité et l’opulence des femmes des harems, le pittoresque des scènes de rue aux foules grouillantes et colorées. Ils y trouvent aussi l’occasion de peindre, avec des couleurs plus vives et plus éclatantes, des effets de lumière plus intenses, comme c’est le cas pour Giraud qui emploie une palette vive.

Le voyage est bien connu grâce à plusieurs récits, le plus célèbre étant celui de Dumas : Impressions de voyage : De Paris à Cadix (1848) et Le Véloce (1848-1851). Cependant, la description la plus riche sur la personnalité du peintre est celle d’Adolphe Desbarolles, Les deux artistes en Espagne, publié pour la première fois en 1862[1]

Œuvres dans les collections publiques

Galerie

Notes et références

  1. a b c d et e Jean-Marie Bruson, « Le bal de l’opéra d’Eugène Giraud au musée Carnavalet », La revue des musées de France,‎ , p. 67-76
  2. Archives de Paris, acte de décès n°2806 dressé le 30/12/1881, vue 16 / 18.
  3. Bernard GAMEL-CAZALIS, « Odalisque rouge », sur Fondation Calvet (consulté le )
  4. « Portrait de l'acteur Étienne Mélingue », notice no 000DE014175, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  5. « Orientale », notice no M5009000728, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  6. « Portrait de la princesse Mathilde Napoléon », notice no 50350025370, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  7. « Portrait de Claudius Popelin », notice no M5009000420, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  8. « Une vieille Vénitienne », notice no 50110000402, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  9. « Le bal de l'Opéra | Paris Musées », sur www.parismuseescollections.paris.fr (consulté le )
  10. « Portrait de Mademoiselle Bellet-Méhul », notice no M0277001015, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  11. « portrait de Gustave Flaubert », notice no 000PE011132, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture

Liens externes