Combat Infantryman Badge

Combat Infantryman Badge
Combat Infantryman Badge

Combat Infantryman Badge
Décernée par États-Unis
Type Décoration militaire américaine
Éligibilité Officiers, sous-officiers et militaires du rang exerçant une spécialité d'infanterie ou des forces spéciales.
Décerné pour Participation à des actions de combat d'infanterie en présence du feu ennemi.
Statut Toujours décernée
Chiffres
Date de création
Total de récompensés Plus de 113000
Importance

Le Combat Infantryman Badge (CIB) est une décoration militaire américaine créée en 1943 et attribuée aux soldats, sous-officiers et officiers de l'US Army en dessous du grade de colonel ayant participé activement à un combat dans une unité d'infanterie ou des forces spéciales après le 6 décembre 1941.

Le CIB et son équivalent non combattant, l'Expert Infantryman Badge (EIB), ont été créés en pleine Seconde Guerre mondiale pour stimuler la motivation des troupes. Il a été conçu pour reconnaître la spécificité du combat d'infanterie exposant davantage ses spécialistes aux blessures et à la mort que pour toute autre spécialité militaire[1].

Histoire

Après l'entrée en guerre des États-Unis en 1941, le département de la Défense peine à recruter des volontaires pour ses unités d'infanterie. Le combat d'infanterie est en effet réputé pour offrir les conditions de combat les plus dures et les plus dangereuses, exposant davantage aux blessures ou à la mort que la marine ou l'aviation. Afin d'offrir une motivation aux hommes, le CIB est créé par le département de la Défense le 27 octobre 1943 et officialisé par l'Executive Order 9396 signé par Franklin Delano Roosevelt le 22 novembre 1943[2]. Une circulaire en date du 13 mars 1944 rend l'attribution du badge rétroactif pour les services effectués à compter du 6 décembre 1941. Afin de conserver l'aspect motivant de la récompense, ses créateurs ont pris soin de ne l'attribuer strictement aux personnes et pour les actions pour lesquelles elle était prévue à la base. Ainsi, quand il fut envisagé de l'étendre aux unités de cavalerie et d'artillerie, une étude a noté que cela nuirait au prestige du badge et l'extension fut abandonnée[1].

Un soldat doit satisfaire aux trois conditions suivantes pour obtenir le Combat Infantryman Badge :

  • Être un soldat apportant satisfaction dans l'exercice de fonctions spécifiquement liées au combat d'infanterie.
  • Être affecté à une unité d'infanterie pendant le temps où l'unité est engagée dans un combat actif.
  • Engager activement l'ennemi dans les combats terrestres.

Depuis le 20 décembre 1989, l'attribution du badge a été étendue à certaines spécialités des forces spéciales telles que les transmission ou le renseignement à condition que les deux dernières conditions ci-dessus soient réunies. Le 18 septembre 2001, ce sont les personnels médicaux des forces spéciales qui obtiennent l'accès au badge. Les théâtres d'opérations et périodes rendant un soldat éligible à l'attribution d'un CIB sont[1] :

Les dates indiquées sont celles retenues par le gouvernement américain pour l'éligibilité à la récompense et ne correspondent pas toujours aux dates officiels des événements cités.

En 2008, à titre exceptionnel, les soldats français du 8e régiment de parachutistes d'infanterie de marine et du régiment de marche du Tchad impliqués dans l'embuscade d'Uzbin se sont vu décerner le Combat Infantryman Badge[3].

Description

Le dessin du Combat Infantryman Badge s'inspire de l'insigne de combat d'infanterie et de l'agrafe de combat rapproché de la Wehrmacht. Le modèle original est un badge en argent et émail composé d'une barre rectangulaire de 76 millimètres avec un champ bleu supportant un mousquet Springfield modèle 1795[4]. Le tout est posé sur une couronne de feuilles de chêne elliptique. Des modèles en métal souple noir et en tissu existent pour être portés sur les vêtements de terrain ou de travail, de même qu'un modèle miniature destiné aux tenues civiles.

Le 8 février 1952, l'armée a approuvé l'ajout d'étoiles au CIB pour indiquer qu'un soldat a participé à plus d'une guerre. La première campagne donnant lieu a une seconde récompense fut la guerre de Corée où des vétérans de la seconde guerre mondiale déjà décorés entre 1941 et 1945 le furent à nouveau. L'institut héraldique de l'armée américaine étudia la conception de badges allant jusqu'à huit attribution grâce à des combinaisons d'étoiles d'or et d'argent. Cependant, un règlement de l'armée du 11 décembre 2006 limite à trois le nombre possible d'attribution du CIB[5].

Attribution

Le général John Shalikashvili portant son CIB au-dessus de ses rubans de décorations.

Parmi les récipiendaires notables figurent :

Les officiers généraux n'étant pas éligibles pour le Combat Infanteryman Badge, ceux cités ci-dessus ont été récompensés lorsqu'ils portaient un grade inférieur à colonel. Cependant, à titre exceptionnel, quatre généraux ont reçu le CIB de façon honoraire :

Notes et références

  1. a b et c (en) « Combat Infantryman Badge », sur United States Army Human Resources Command
  2. (en) « Franklin D. Roosevelt: Executive Order 9396—Authorizing the secretary of war to issue citations in the name of the President of the United States to army units for outstanding performance in action », sur www.presidency.ucsb.edu (consulté le )
  3. « Le CEMAT au RMT », Terre Info Magazine,‎
  4. (en) « Infantryman Badge », sur www.army.mil (consulté le )
  5. (en) « Army Regulation 600-8-22, Military Awards », (version du sur Internet Archive)

Source

Articles connexes