Charlotte Roimarmier

Naissance | |
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Décès |
(à 80 ans) La Flèche |
Nom de naissance |
Marie Roimarmier |
Nationalité |
Française |
Activité |
Peinture |
Maître | |
Mouvement | |
Influencée par |
Charlotte Roimarmier, née Marie Roimarmier le à Limoges et morte le à La Flèche, est une peintre impressionniste française[1].
Bibliographie
Charlotte Roimarmier naît en 1878 à Limoges, de Pierre Roimarmier, capitaine archiviste d'État, et de Noémie Railhac, son épouse[2].
D’origine angevine, elle s’est initiée à la peinture avec Tessier, puis a étudié cette discipline avec les peintres d’influence impressionniste Louis-Marie Désiré-Lucas et Émile Renard (alors professeur à l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris)[3].
Son atelier était situé à La Flèche en Sarthe, mais elle a continué à entretenir des attaches en Anjou et en particulier dans le Saumurois, puisque son frère était sous-préfet de la ville de Saumur[4]. Elle a régulièrement participé aux expositions locales à Angers ou au Mans, ainsi qu'à celles organisées par la Société des lettres, sciences et arts du Saumurois, dont elle était membre[3].
C’est une peintre de fleurs, de natures mortes, de paysages, et de portraits, qu’elle traite au pastel ou dans une pâte riche et colorée. Les modèles de ses portraits sont principalement ses parents et ses amis[3].
À partir de 1920, elle expose chaque année au Salon des artistes français (organisé par la Société des artistes français), au Salon des indépendants et au Salon des femmes peintres[3]. Des expositions personnelles lui sont consacrées à Paris notamment au printemps 1930 à la galerie de la Palette française[5] et en 1943 à la galerie Blauseur[6]. A l’occasion de la première, un de ses tableaux, nommé Assiette ancienne avec des pommes, fut acheté par l’État français[7]. Ce tableau est aujourd’hui exposé au consulat de France à Berlin[7]. Elle fit également don de six de ses toiles au Musée du Souvenir du Prytanée national militaire[5].
Des critiques d'art tels que Paul Sentenac ou Louis Réau s'intéressèrent à ses productions et en parlèrent de manière élogieuse. Par ailleurs, certaines de ses œuvres, à l'instar de celle nommée Fleurs, sont enregistrées au dictionnaire Bénézit[8].
Technique picturale
Portraits
Influencée par Quentin de La Tour qui mettait en avant dans ses œuvres la psychologie de ses sujets, Charlotte Roimarmier délaisse la peinture pour le pastel dans ses portraits. Elle épure ses études de toutes décorations et fioritures dans le but de se concentrer sur l’analyse fine des personnalités et de transcrire au mieux la vérité des physionomies. Son ambition est de rendre sensible la vie intérieure des modèles et leur caractère profond[9].
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Crédit image:licence CC BY-SA 4.0 🛈Marie Roimarmier.
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Crédit image:licence CC BY-SA 4.0 🛈Marguerite Le Fort Roimarmier et son fils Jean-Jacques.
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Crédit image:licence CC BY-SA 4.0 🛈Dame au chapeau.
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Crédit image:licence CC BY-SA 4.0 🛈Portrait au pastel intitulé Juge fléchois.
Natures mortes et fleurs
Influencée par l’impressionnisme grâce aux conseils de Charles Léandre, de Louis-Marie Désiré-Lucas et d’Edmond Aman-Jean, Charlotte Roimarmier affirme rapidement sa personnalité et son indépendance par le biais de peinture à l’huile lumineuses[10]. L’emploi des blancs nacrés, des jaunes et des rouges dans ses peintures donnent une impression réaliste et poétique aux dahlias, aux pivoines, aux roses et aux iris de ses peintures[1].
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Crédit image:licence CC BY-SA 4.0 🛈Roses de noël et miroir à trois faces.
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Crédit image:licence CC BY-SA 4.0 🛈Bouquet.
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Crédit image:licence CC BY-SA 4.0 🛈Peinture à l'huile intitulée Nature morte à l'assiette et aux oignons.
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Crédit image:licence CC BY-SA 4.0 🛈Nature morte aux pêches.
Paysages
Charlotte Roimarmier est également une peintre de paysage. Sa technique picturale dénote netteté et vigueur d’expression : le trait est large et jeté sans hésitation. La pâte est soutenue et chaude rendant le coloris d’une grande justesse[non neutre][9]. Son œuvre se concentre majoritairement sur le terroir de La Flèche et du Val de Loir qu’elle affectionne[10]. Elle a également été influencée et inspirée par ses étés passés sur la côte d’Albâtre[4].
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Crédit image:licence CC BY-SA 4.0 🛈Prairie aux pommiers
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Crédit image:licence CC BY-SA 4.0 🛈Port normand
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Crédit image:licence CC BY-SA 4.0 🛈Falaises de Saint-Valéry-en-Caux
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Crédit image:licence CC BY-SA 4.0 🛈Tournant de route
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Crédit image:licence CC BY-SA 4.0 🛈Entrée de ferme
Notes et références
- 2° Disparition d'une artiste peintre, Bulletin de la Société des Arts et des Sciences de l'Anjou, Décembre 1959
- ↑ Acte de naissance no 1354, , Limoges, Archives municipales de Limoges (avec mention marginale de décès)
- Dictionnaire des peintres et des sculpteurs de l'Anjou, p 183, Fabrice Masson, Geste édition
- « Charlotte Roimarmier », sur charlotteroimarmier.com (consulté le ).
- Les Roimarmiers, La revue prytanéenne, n°65 - Avril 1960
- ↑ Prospectus vernissage galerie Blauseur, Avril - Mai 1943
- Catalogue Interministériel des Dépôts des Œuvres d'Art de l’État
- ↑ (en) « Roimarmier, Charlotte », sur oxfordartonline.com, (consulté le ).
- Les portraits au pastel de Mlle Roimarmier, R. BAUCHARD, Société des Lettres Sciences & Arts du Saumurois, Juillet 1930 - N°56
- Six toiles de Mlle Roimarmier - La vie angevine de Paris, L'Ouest Éclair, n° du 28 novembre 1938
Liens externes
- Ressource relative aux beaux-arts :