Charles-François Poerson
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Charles François Poerson (aussi écrit Poërson) est un peintre français né à Paris en 1653, mort à Rome le .
Biographie
Charles-François Poerson est le fils de Charles Poerson (Metz, 1609-Paris, 1667) et de Françoise-Marguerite Bruyant (Paris, vers 1610-Metz, 1670).
Élève de son père Charles Poerson, lui-même ancien élève de Simon Vouet, il a notamment participé à la décoration de l'hôtel des Invalides, puis, après sa mort, en 1667, de Noël Coypel, professeur de l'Académie royale de peinture et de sculpture depuis 1664. Charles-François Poerson étudie alors à l'Académie royale de peinture et de sculpture. Le , l'Académie se réunit pour juger des progrès des étudiants, Alexandre, Jean-Baptiste Jouvenet, Charles-François Poerson, Michel Monier, Jean Tortebat. Elle décide qu'ils sont en état de poursuivre leurs études en Italie suivant la décision du roi[1]. Il fait le voyage à Rome avec Noël Coypel[2]. Charles-François Poerson est à Rome en 1673 et participe au concours de l'Accademia di San Luca dont il est un des lauréats. En 1676, après l'élection de Charles Le Brun comme prince de l'Accademia di San Luca, une union est envisagée entre l'Académie royale de peinture et de sculpture et l'Accademia di San Luca. Colbert a obtenu de Louis XIV des lettres patentes pour cette union. Charles Le Brun a rédigé un règlement approuvé par Rome le . Cette possibilité d'une union a été le sujet du tableau de réception à l'Académie royale peint par Charles-François Poerson et d'une sculpture de François Lespingola[3].
Le , il demande à l'Académie royale de peinture et de sculpture s'il peut être reçu par l'Académie. Un tableau représentant la fable d'Io est présenté à l'Académie. L'Académie décide qu'il devra peindre un tableau sur un sujet donné par Charles Le Brun[4].
Il a été reçu à l'Académie royale de peinture et de sculpture le en présentant à l'Académie le tableau qui lui a été demandé pour sa réception représentant la Jonction de l'Académie de France avec celle de Rome[5]. Le , Georges Guillet de Saint-George fait une conférence pour expliquer le tableau représentant la Jonction des Académies de France et de Rome donné par Charles-François Poerson à l'Académie pour sa réception, mais à cette date, cette union entre les deux académies n'est plus d'actualité[6].
Le , il est élu adjoint professeur en remplacement de Louis Licherie de Beurie, le dans la même fonction en remplacement de Jean-Baptiste Tuby, pendant un mois[7]. Le , il est nommé professeur en remplacement de René-Antoine Houasse.
Il est directeur de l'Académie de France à Rome, de 1704 à sa mort, en 1725. Il fut aussi membre et Principe (directeur) de l'Accademia di San Luca à Rome, en 1714 et en 1718.
Il est enterré à Rome dans l'église Saint-Louis-des-Français[8]. Son tombeau est attribué au sculpteur Pierre de L'Estache, directeur de l'Académie de France à Rome de 1737 à 1738.
Les traits de Charles-François Poerson nous restent connus par le portrait qu'en grava Étienne Jehandier Desrochers d'après Nicolas de Largillierre (un exemplaire en est conservé au Victoria and Albert Museum de Londres). Au château de Fontainebleau, on voit de lui Dispute de Neptune et de Minerve, et à Versailles Union de l'Académie royale de Paris et de l'Académie de Saint-Luc à Rome[9].
Famille
- Charles Poerson, recteur de l'Académie royale de peinture et de sculpture à partir du [10], marié avec Françoise-Marguerite Bruyant,
- Charles-François Poerson, marié en 1692 avec Marie-Philiberte de Chaillou (†Rome, 1736), âgée de 35 ans, fille d'un maréchal des logis de la compagnie des gardes-suisses du roi.
- Marguerite-Françoise Poërson (1645-1708), s'est mariée à Metz, en 1671, avec Charles Chéron (1641-1685), mère de Charles-Louis Chéron (1676-1745), peintre ordinaire du duc Léopold Ier de Lorraine.
Œuvres
- Le Christ guérissant les malades à Gennésareth, May de Notre-Dame 1684, église Notre-Dame de Saint-Symphorien-de-Lay.
Notes et références
- ↑ Montaiglon 1875, p. 400-401
- ↑ Auguste Castan, « Les premières installations de l'Académie de France à Rome d'après le plus ancien inventaire du mobilier et des travaux de cette institution », dans Réunion des sociétés savantes des départements à la Sorbonne. Réunion des sociétés des beaux-arts des départements, Paris, Typographie E. Plon, Nourrit et Cie, (lire en ligne), p. 83-115
- ↑ Olivier Michel, « III - Les peintres français et les concours de l'académie de Saint-Luc au XVIIe siècle », dans Vivre et peindre à Rome au XVIIIe siècle, Rome, Publications de l'École Française de Rome (no 217), (lire en ligne), p. 68, 69, 71, 73
- ↑ Montaiglon 1878, p. 100-101
- ↑ Montaiglon 1878, p. 214
- ↑ Montaiglon 1878, p. 370
- ↑ Montaiglon 1878, p. 366-367, 378
- ↑ Philippe de Chennevières, « Épitaphes de quelques artistes français dans l'église Saint-Louis des Français, à Rome 1682-1850 », Archives de l'art français, t. 5, 1857-1858, p. 32 (lire en ligne)
- ↑ Bénézit, Librairie Gründ
- ↑ Montaiglon 1875, p. 144
Annexes
Bibliographie
- Anatole de Montaiglon, Procès-verbaux de l'Académie royale de peinture et de sculpture, t. 1 1648-1672, Paris, J. Baur libraire, (lire en ligne)
- Anatole de Montaiglon, Procès-verbaux de l'Académie royale de peinture et de sculpture, t. 2 1673-1688, Paris, J. Baur libraire, (lire en ligne)
- Charles Poerson 1609-1667[1], par Barbara Brejon de Lavergnée, N. de Reyniès, Nicolas Sainte Fare Garnot, 1997, (ISBN 2-903239-22-3).
- Henri Tribout de Morembert, « Une famille d'artistes : les Poërson de Vic-sur-Seille à Metz et à Paris », Les Cahiers lorrains, , p. 21-46 (lire en ligne)
Liens externes
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Poerson dans les musées français
- Tombeau de Charles-François Poerson
- Villa Médicis. Académie de France à Rome : Charles-François Poerson de 1704 à 1725
- ↑ Les premières pages de l'ouvrage sont le catalogue de l'exposition tenue à Metz, musée de la Cour d'Or.