Bure Zone Libre
Forme juridique | Association loi 1901 |
---|
Fondation | 22 février 2004 |
---|
Siège | Bure Zone Libre - 2 rue de l'église - 55290 Bure |
---|---|
Site web |
L' association Bure zone libre (BZL) a été créée le 22 février 2004 par les opposants au laboratoire de Bure d'enfouissement des déchets radioactifs. En 2012, BZL revendique environ 400 membres et se dit "ouverte à tous"[1].
BZL est une association de type loi 1901, déclarée à la préfecture de la Meuse, administrée par une collégiale franco-allemande de 15 co-président(e)s, dont les permanents de la Maison[2]. BZL est une association autonome et indépendante. Elle ne vit pas de subventions publiques mais des seuls dons et adhésions de ses membres et sympathisants ainsi que d'associations amies et partenaires. BZL a notamment pour objectifs de donner au grand public une contre-information sur le nucléaire et ses déchets et de devenir une vitrine en matière d'autonomie et d'énergies renouvelables[3].
Maison de la résistance
La maison de la résistance est le lieu de rencontre et d' « information indépendante» de l'association Bure zone libre (BZL)[4]. C'est l'unique maison antinucléaire de France, et elle est fréquentée par des militants de toute la France, d'Allemagne et d'ailleurs[5].
En décembre 2004, l'association BZL a acquis une maison au cœur du village de Bure (Meuse), à quelques pas du bureau du Clis (Comité local d'information et de suivi), au 2, rue de l'Église, dans une ancienne étable de la commune[6]. Auparavant, le maire de Bure avait avorté une première tentative en usant de son droit de préemption. L'achat sera finalement réalisé par un couple d'allemand prétendant vouloir acquérir une maison secondaire pour environ 15.000 €[7].
Cette maison est ensuite rachetée par une société civile immobilière (SCI) dont BZL détient 60% des parts et le Réseau sortir du nucléaire 40 %. Pendant les 6 premiers mois, les travaux ont permis de consolider le bâtiment : charpente et toiture, dalle chauffante, huisseries, sanitaires[9]. Puis il subit encore de nombreux aménagements : une éolienne « auto-construite », des panneaux solaires, des toilettes sèches…[10]
En août 2007, un stage s'est déroulé à la maison de Bure pendant 5 jours pour former les militants aux actions non-violentes[11].
En 2008, Bure Zone Libre et la "maison de la résistance à la poubelle nucléaire" fête ses quatre ans d'existence[12].
Le 6 mars 2012, Philippe Poutou (Nouveau Parti anticapitaliste), candidat aux élections présidentielles de 2012, rend visite à la Maison de la résistance[1].
En 2013, certains membres de BZL occupent la Zone à Défendre contre le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes en Loire-Atlantique[13], en raison des synergies entre ces deux mouvements depuis plusieurs années[14].
Opposition au projet d'enfouissement
En mai 2013, Bure Zone Libre se joint à environ 40 organisations, locales ou nationales - dont les Amis de la Terre et le Réseau Sortir du Nucléaire - pour boycotter le débat public Cigéo/Bure[15]. Le débat public sur l'enfouissement des déchets nucléaires va alors d'échec en échec. Les opposants chahutent les réunions publiques, ne participent pas aux tables rondes[16] et bloquent les débats[17],[18].
Festival antinucléaire de Bure
Pendant les étés 2005 et 2006, un festival de musique a été organisé par BZL et la Coordination nationale des collectifs contre l'enfouissement des déchets radioactifs à Bure. Ce festival regroupe 3 jours de musique, d'échanges et de contestation en pleine nature, à proximité du Laboratoire de Bure de l'ANDRA, 25 groupes musicaux, 2 scènes, un cirque, des conférences, des stands, camping gratuit, restauration biologique, buvettes, pour dire ensemble : Non à la poubelle atomique souterraine de Bure.
Ce festival attire 5 000 personnes et devient alors trop difficile à gérer pour la petite structure organisatrice. Après une année de transition, la fête devient plus confidentielle et se nomme désormais « Petit festival contre la grosse poubelle »[7].
En 2011, Jean-Pierre Remmele, maire de Bonnet, agriculteur à la retraite, a décidé de prêter un bout de terrain pour accueillir le festival « contre la poubelle nucléaire »[10].
Notes et références
- ↑ 1,0 et 1,1 Les grandes dates - Le Républicain Lorrain - 12 mars 2012
- ↑ Pour une autre société - Républicain Lorrain, 12 mars 2012
- ↑ - Assocation BZL
- ↑ Bure, son clocher, sa poubelle nucléaire... - Le nouvel observateur, 13 octobre 2005
- ↑ Maison de résistance à la poubelle nucléaire de Bure - Réseau Sortir du nucléaire, novembre 2011
- ↑ "Bure Zone Libre" bâtit sa "résistance" - Journal de la Haute Marne, 6 décembre 2004
- ↑ 7,0 et 7,1 La maison de Bure contre la poubelle nucléaire - Lutopik, 15 mai 2013
- ↑ Les résistants de Bure - Est Républicain, 31 juillet 2005
- ↑ 10,0 et 10,1 Article du Républicain Lorrain du 25 août 2011
- ↑ Reportage au journal télévisé 19/20 - France 3 Champagne-Ardenne - août 2007
- ↑ Bure Zone Libre: 4 ans de lutte... - JHM (Journal de la Haute-Marne), 24 novembre 2008
- ↑ Article des Échos du 26 avril 2013
- ↑ Bure : le projet vacille - Le Républicain Lorrain, 30 mai 2013
- ↑ Article du Monde du 23 mai 2013 - "La Maison de Bure, autoproclamée "Bure zone libre", est devenue, au coeur du village meusien – 93 habitants au dernier recensement –, l'un des foyers de la résistance au futur centre industriel de stockage géologique (Cigeo) des rebuts de l'industrie nucléaire. Une contestation qui devrait s'exprimer haut et fort lors de la première réunion du débat public organisée, jeudi 23 mai au soir, dans la salle des fêtes communale."
- ↑ Bure : l'opposition refuse la conciliation - Le Républicain Lorrain, 6 juin 2013
- ↑ Le débat sur le stockage des déchets nucléaires bloqué - Les Echos - 19 juin 2013 - "L'opposition active au projet est portée par les associations locales comme le Cedra, Bure Zone libre ou Bure Stop 55. Leur opposition dépasse largement celle des élus écologistes. S'il conteste le projet, Europe Écologie Les Verts appelle ainsi à mener le débat public, « pour réclamer une vraie alternative au projet Cigéo, trop souvent présenté comme inéluctable »."
- ↑ Bure : l'opposition refuse la conciliation Le Républicain Lorrain - 24 juin 2013 - "(...)un collectif de six associations : Bure Stop 55, Bure Zone Libre, EODRA, Les Habitants vigilants de Gondrecourt-le-Château, Mirabel Lorraine nature environnement et Meuse nature environnement. Celles-là même qui, depuis le début du débat public, appellent à un « boycott actif » de la manifestation."
Voir aussi
Sources
- Thomas Calinon, « On va mettre dans ma terre quelque chose qui me fait peur », Libération, (lire en ligne)
- Xavier Brouet, « L'été militant des antinucléaires à Bure », Le Républicain lorrain, (lire en ligne)
- Claude Barjonet, « À Bure, des déchets nucléaires et des questions pour l'éternité », Les Échos, (lire en ligne)
- Pierre Le Hir, « En Lorraine, les résistants au "cimetière" radioactif appellent au boycottage du débat public », Le Monde, (ISSN 0153-4831, lire en ligne)
Articles connexes
- Sortie du nucléaire civil
- Coordination nationale des collectifs contre l'enfouissement des déchets radioactifs
- Not in my backyard (pas dans mon jardin)
- Gorleben (Allemagne)
- Yucca Mountain (États-Unis)
- Cigéo
- Laboratoire de Bure
- Déchet radioactif
- Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (ANDRA)
Lien externe
Article publié sur Wikimonde Plus
- Portail des associations
- Portail de l’environnement
- Portail de l’énergie
- Portail du nucléaire
- Portail de la Meuse