Assaad al-Chaibani
Assaad al-Chaibani (ar) أسعد الشيباني | |
Assaad al-Chaibani en 2025. | |
Fonctions | |
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Ministre syrien des Affaires étrangères | |
En fonction depuis le (1 mois et 24 jours) |
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Président | Ahmed al-Charaa |
Président du Conseil | Mohammed al-Bachir |
Gouvernement | Transition syrien |
Prédécesseur | Bassam al-Sabbagh |
Chef du département des affaires politiques de Hayat Tahrir al-Cham | |
– (3 ans et 8 mois) |
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– (3 mois et 2 jours) |
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Successeur | Youssef al-Hajar |
Porte-parole du Front Fatah al-Cham | |
– (6 mois) |
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Prédécesseur | Abou Firas al-Souri |
Biographie | |
Nom de naissance | Assaad Hassan el-Chibani |
Surnom | Abou Aïcha Manara Hossam al-Shafi'i Zaid al-Attar |
Date de naissance | (37-38 ans) |
Nationalité | Syrienne |
Parti politique | Hayat Tahrir al-Cham |
Diplômé de | Université de Damas Université Sabahattin Zaim d'Istanbul |
Naissance | |
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Nom de naissance |
Assaad Hassan el-Chibani |
Nationalité | |
Allégeance | |
Activités |
Parti politique | |
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Conflit |
Assaad al-Chaibani (en arabe : أسعد الشيباني), né en , est un homme politique syrien, membre de Hayat Tahrir al-Cham.
Origines
Assaad al-Chaibani est né en 1987 au sein d'une famille mhallami originaire d'Abou Racine , dans le gouvernorat de Hassaké[1].
Formation
En 2009, il obtient un diplôme en littérature anglaise de la faculté des arts et des sciences humaines de l'université de Damas[2].
En 2022, il obtient un master en sciences politiques et relations internationales de l'université Sabahattin Zaim d'Istanbul [2]. Avant sa nomination comme ministre des Affaires étrangères, il est inscrit en doctorat dans cette même université et rédige sa thèse sous la direction du professeur Hasan Aksakal[3].
Carrière
Au sein du Front al-Nosra
Assaad al-Chaibani rallie la révolution syrienne à ses débuts en 2011. Il est considéré comme l'un des membres fondateurs du Front al-Nosra. Il travaille au sein de son organe médiatique, Al-Manara Al-Baydaa, sous le pseudonyme (kounya) d'« Abou Aïcha Manara »[4].
Pendant la bataille d'Idlib, en , il assure la liaison entre l'émir du Front al-Nosra, Abou Mohammed al-Joulani, et les combattants de la première ligne, à qui il demande de récupérer le fauteuil du gouverneur d'Idlib, dans lequel al-Joulani accordera à une interview à Al Jazeera deux mois plus tard[5],[6].
Au sein du Front Fatah al-Cham
Après la rupture du Front al-Nosra avec Al-Qaïda en 2016, il devient le porte-parole officiel du Front Fatah al-Cham (nouveau nom de l'organisation) sous le pseudonyme de « Hossam al-Shafi'i »[4].
Au sein de Hayat Tahrir al-Cham
Après la fusion du Front Fatah al-Cham avec d'autres groupes (Harakat Nour al-Din al-Zenki, Liwa al-Haq, Front Ansar Dine, Jaych al-Sunna) pour former Hayat Tahrir al-Cham en , il devient le chef du département des affaires politiques de la nouvelle organisation et le reste jusqu'en [7],[8]. À ce titre, il se rend au Qatar en pour y négocier, au nom de Hayat Tahrir al-Cham, l'« accord des quatre villes » avec l'Iran. Dans le cadre de cet accord, les habitants de Zabadani et Madaya, assiégés par le régime syrien, sont évacués vers la poche d'Idlib, tenue par l'opposition, tandis que les habitants de Foua et Kafraya, assiégées par l'opposition, sont évacués vers des zones tenues par le régime[9].
En , il reprend la tête du département des affaires politiques de Hayat Tahrir al-Cham, et fait office de ministre des Affaires étrangères de HTC. À ce titre, il devient l'interface de Hayat Tahrir al-Cham et du gouvernement de salut syrien avec les acteurs internationaux (chercheurs, journalistes, diplomates et services de renseignement étrangers, agences de l'ONU etc.), qu'il reçoit notamment au poste-frontière de Bab al-Hawa [5],[9].
Au sein du gouvernement de transition syrien
Le 21 décembre 2024, le commandement général de l'Administration des opérations militaires nomme Assaad Hassan al-Chibani ministre des Affaires étrangères dans le gouvernement de transition syrien[10],[11].
Le , son nom apparaît sur la liste des invités VIP au forum économique mondial de Davos[12]. Le , il y est interviewé par l'ancien Premier ministre britannique, Tony Blair. Il décrit Singapour et la vision 2030 de l'Arabie saoudite comme des « exemples inspirants » pour la « nouvelle Syrie », que le gouvernement de transition entend construire[13].
Le , il se rend à Dubaï pour participer au Sommet mondial des gouvernements. À cette occasion, il déclare que « le gouvernement qui sera mis en place le 1er mars représentera autant que possible le peuple syrien et prendra en compte sa diversité »[14]. Le même jour, la présidence de la république arabe syrienne forme un comité préparatoire à la conférence de dialogue national syrien composé de sept personnes, dont Youssef al-Hajar, l'éphémère successeur d'al-Chaibani à la tête du département des affaires politiques de Hayat Tahrir al-Cham[15].
Le , il se rend à Paris pour participer à la troisième Conférence internationale pour la Syrie et la première dans un pays membre du Conseil de sécurité des Nations unies. À cette occasion, une vingtaine de pays arabes et occidentaux, ainsi que la Turquie, s'engagent à œuvrer pour aider à reconstruire la Syrie et protéger la fragile transition face aux défis sécuritaires et aux ingérences étrangères. Il s'agit de la première visite officielle d'al-Chaibani dans un pays de l'Union européenne depuis la chute historique du régime Assad le [16].
Références
- ↑ (ar) « تعيينات جديدة في الحكومة السورية.. أسعد الشيباني وزيرًا للخارجية » [« Nouvelles nominations au sein du gouvernement syrien : Assaad al-Chaibani ministre des Affaires étrangères »], Al Araby, (consulté le )
- (ar) « أسعد الشيباني وزيراً للخارجية في الحكومة السورية الجديدة.. ما مهامه السابقة؟ » [« Assaad al-Chaibani est le ministre des Affaires étrangères du nouveau gouvernement syrien... quelles étaient ses fonctions précédentes ? »], Syria TV , (consulté le )
- ↑ (en) « "Once he was a student, now he has become a minister in Syria." », sur Haberler.com, (consulté le )
- (ar) « أسعد الشيباني.. من هو وزير الخارجية السوري الجديد؟ » [« Assaad al-Chaibani... qui est le nouveau ministre syrien des Affaires étrangères ? »], CNBC Arabia, (consulté le )
- (ar) « وزير خارجية «هيئة تحرير الشام» » [« Ministre des Affaires étrangères de « Hayat Tahrir al-Cham » »], Syria TV, (consulté le )
- ↑ (ar) « أمير النصرة يجلس على كرسي لمحافظ إدلب.. وأحمد منصور كذلك » [« L'émir d'Al-Nosra s'assied du gouverneur d'Idlib... et Ahmed Mansour aussi »], sur Zaman Alwasl, (consulté le )
- ↑ (ar) Ali Shehab, « الجولاني يتعلّم الانكليزية » [« Al-Joulani apprend l'anglais »], Al Mayadeen, (consulté le )
- ↑ (ar) « “أبو عائشة”.. الشافعي والعطّار.. من هو رجل “تحرير الشام” المجهول؟ » [« « Abou Aïcha »… al-Shafi'i et al-Attar… qui est l'homme inconnu de « Tahrir Al-Cham » ? »], Enab Baladi, (consulté le )
- (ar) Mohamed Kerkes et Adnan Emam, « ما نعرفه عن أسعد حسن الشيباني وزير الخارجية في الحكومة السورية الانتقالية » [« Que sait-on d'Assaad Hassan al-Chibani, le ministre des Affaires étrangères du gouvernement de transition syrien »], sur The New Arab , (consulté le )
- ↑ « En direct, guerres au Proche-Orient : Les nouvelles autorités nomment un ministre des affaires étrangères », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- ↑ « Qui est Assaad Hassan el-Chibani, le nouveau ministre syrien des AE du gouvernement de transition ? », sur L'Orient-Le Jour, (consulté le )
- ↑ Christine Talos, « Plus de 350 VIP au WEF 2025, Trump y participera virtuellement », 20 Minutes, (consulté le )
- ↑ (en) Matthias Ang, « Syria foreign minister cites S'pore as inspiration for country's development after fall of Assad », sur Mothership , (consulté le )
- ↑ « La Syrie se dotera le 1er mars d'un gouvernement reflétant la "diversité" du pays », AFP, (consulté le )
- ↑ (ar) « الرئاسة السورية تشكل اللجنة التحضيرية للمؤتمر الوطني » [« La présidence syrienne forme un comité préparatoire pour la conférence nationale »], Al Jazeera, (consulté le )
- ↑ Cécile Feuillatre et Valérie Leroux, « La communauté internationale s'engage à soutenir la transition syrienne », AFP, (consulté le )