Arnold Reymond

Arnold Reymond
Biographie
Naissance
Décès
(à 83 ans)
Pully
Sépulture
Cimetière de Pully ()
Nationalité
Formation
Activités
Enfant
Antoinette Virieux-Reymond ()
Autres informations
A travaillé pour
Membre de
Distinctions
Liste détaillée
Chevalier de la Légion d'honneur‎ ()
Doctorat honoris causa de l'université de Paris ()
Doctorat honoris causa de l'université d'Aix-Marseille () ()
Doctorat honoris causa de l'université de Grenoble () ()
Crédit image:
licence CC BY-SA 4.0 🛈
Vue de la sépulture.

Arnold Reymond est une personnalité vaudoise et un philosophe suisse né le 21 mars 1874 dans le canton de Vaud à Vevey et décédé à Lausanne le 11 janvier 1958.

En 1925, il prend une chaire à l'Université de Lausanne. Recteur de l'Université de 1930 à 1932, il sera le Président du comité d'organisation du quatrième centenaire de l'Université. Après sa demande de don à Benito Mussolini le 20 juillet 1936, un scandale lié à la nomination de Mussolini en tant que Docteur Honoris Causa par l'Université de Lausanne éclate.

Biographie

Arnold Reymond est un philosophe suisse né le 21 mars 1874 dans le canton de Vaud à Vevey et décédé à Lausanne le 11 janvier 1958[réf. nécessaire].

Il obtient son doctorat à l'Université de Genève en 1908 avec sa thèse sur l'histoire des idées de l'infini, Logique et mathématiques. Essai historique et critique sur le nombre infini.

En 1913, Arnold Reymond est nommé professeur de philosophie à l'Université de Neuchâtel où il enseignera jusqu'en 1925[1]. Durant cette période, il prépare et rédige son ouvrage qui paraît en 1924 sous le titre d'Histoires et sciences exactes et naturelles dans l'Antiquité gréco-romaine. C'est également durant cette période que son enseignement influence Jean Piaget[2]. En 1925, il prend une chaire à l'Université de Lausanne[3] et devient recteur de l'Université de 1930 à 1932[1]. Il abandonne l'enseignement à la suite d'une opération du larynx en 1938 et quittera l'Université en 1944[1].

Président du comité d'organisation du quatrième centenaire de l'Université de Lausanne, Arnold Reymond contacte Benito Mussolini le 20 juillet 1936 afin de solliciter un don pour la création notamment d'un Fonds de recherche " qui pourra être en partie affecté à un tel but précis que les donateurs, s'ils le désirent,voudront bien nous suggérer"[4]. En février 1937, il consulte le Conseil d'Etat Vaudois au sujet de la nomination de Mussolini par l'Université en tant que docteur honoris causa[4],[5] « pour avoir conçu et réalisé dans sa patrie une organisation sociale qui a enrichi la science sociologique et qui laissera dans l’histoire une trace profonde »[6]

Travaux

  • Logique et mathématiques: essai historique et critique sur le nombre infini, Saint-Blaise : Foyer Solidariste, 1908
  • Histoire des sciences exactes et naturelles dans l'Antiquité gréco-romaine, Paris: 1924. Traduit comme Histoire des sciences dans l'Antiquité gréco-romaine, New York: EP Dutton & Co., 1927 [7]
  • Les penseurs de la Grèce; histoire de la philosophie antique, 1928
  • Les principes de la logique et de la critique contemporaine, 1932
  • Philosophie spiritualiste; études et méditations, recherches critiques, 1942
  • L'Histoire des sciences et la philosophie des sciences, 1949

Articles

  • Arnold REYMOND, « La logique stoïcienne », Revue de Théologie et de Philosophie, nouvelle Série, vol. 17, no 72,‎ , p. 161-171 (lire en ligne)
  • Arnold REYMOND, « Lettre de M. Arnold Reymond, Professeur à l'Université de Lausanne », Revue de Métaphysique et de Morale, no No. 1/2 « Léon Brunschvicg : L'oeuvre et l'homme »,‎ , p. 8-11 (lire en ligne)

Références

  1. a b et c Suzanne Delorme, « Nécrologie, Arnold Reymond (1874-1958) », Revue d'histoire des sciences, vol. 11, no 2,‎ , p. 171–174 (lire en ligne, consulté le )
  2. Fernando Vidal, Piaget before Piaget, 1994, p.123
  3. The collected papers of Bertrand Russell, Volume 6, p.60
  4. a et b Olivier Robert, Matériaux pour servir à l'histoire du doctorat h.c. décerné À Benito Mussolini en 1937, Lausanne, Université de Lausanne, , 253 p. (lire en ligne), p. 55
  5. F. Wisard,, L’université vaudoise d’une guerre à l’autre. Politique, finances, refuges,, Lausanne, Payot, , p. 200
  6. Stéfanie Prezioso, « Doctorat honoris causa Benito Mussolini, histoire d’une mémoire chaude », Laboratoire italien, no 30,‎ (ISSN 1627-9204 et 2117-4970, DOI 10.4000/laboratoireitalien.10099, lire en ligne, consulté le )
  7. Smith, David Eugene, « Reymond on Science in Antiquity », Bull. Amer. Math. Soc., vol. 33, no 6,‎ , p. 783–784 (DOI 10.1090/S0002-9904-1927-04480-9, lire en ligne)

Liens externes