Alexis-Michel Eenens
Député de la Chambre des représentants de Belgique Arrondissement de Bruxelles-Hal-Vilvorde | |
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Grades militaires |
Sergent-major (à partir de ) Sous-lieutenant (à partir de ) Lieutenant (à partir de ) Capitaine (à partir de ) Capitaine-commandant (à partir de ) Major (à partir de ) Lieutenant-colonel (à partir de ) Colonel (à partir de ) Major général (à partir de ) Lieutenant général (à partir de ) |
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Distinctions |

Alexis-Michel Eenens était un lieutenant-général, homme politique et historien militaire belge, né à Bruxelles le et mort à Schaerbeek le .
Biographie
Origines
Alexis-Michel Eenens, né à Bruxelles le , est le fils de Charles Eenens, marchand, et d'Anne Carlier. En 1869, Alexis-Michel Eenens épouse Adélaïde Gilain (1813-1883), fille du richissime industriel tirlemontois Jacques-Joseph Gilain (1792-1863). Leur fille unique Thérèse (1857-1912) épouse en 1877 l'écuyer puis vicomte Georges Terlinden (1851-1947), procureur général de la Cour de Cassation de Belgique.
Carrière militaire
En 1825, il entre comme cadet à l'école d'artillerie et du génie de l'armée du Royaume uni des Pays-Bas à Delft. En 1828, il devient sergent-major dans la 4e compagnie de Breda. Le , il est nommé sous-lieutenant d'artillerie du 5e bataillon d'artillerie en garnison dans la citadelle de Namur.
Il se signale lors des combats de la révolution belge de 1830 dans la province de Namur puis lors de la guerre belgo-néerlandaise par plusieurs actes de bravoure. Le , tandis que le général néerlandais Josephus Jacobus van Geen s'apprête à bombarder Namur, Eenens groupe autour de lui les soldats belges et contraint le général à capituler. Il épargne ainsi aux Namurois une épouvantable calamité. Le , il passe au service de la Belgique comme lieutenant d'artillerie et le , il est nommé capitaine en second.
Le , lors d'une des tentatives néerlandaises de reprendre le contrôle de la Belgique, il contribue à la capture du général rebelle Van der Smissen qui voulait entraîner la garnison de la citadelle d'Anvers sur Bruxelles. Cette intervention permet de faire avorter un complot dangereux pour la jeune Belgique.
Lors de l'offensive néerlandaise de la « Campagne des Dix-Jours », en , Eenens, à la tête d'une batterie d'artillerie, ouvre le feu contre l'armée néerlandaise qui menaçait d'encercler la ville de Louvain. Cette canonnade permet de mettre en déroute plusieurs régiments de cuirassiers ennemis.
En janvier 1832, il devient capitaine-commandant et c'est en cette qualité qu'il assiste au siège d'Anvers en novembre et décembre 1832. En 1843, il est nommé major.
En 1834, il se bat en duel contre le capitaine Pariset[1], qui décède peu après. Traduit devant le Conseil de guerre, il est déclaré non coupable et est acquitté[2]. En 1845, il est nommé lieutenant-colonel.
En mai 1859, il est nommé général-major et commande la 1ère brigade d'artillerie. Promu lieutenant-général et Inspecteur général de l’artillerie le , il reçoit en son hôtel particulier de la Chaussée de Haecht quelques personnalités de premier plan telles que le roi Oscar II de Suède ou le général Lebrun (aide de camp de l’empereur Napoléon III). C'est lors d'une rencontre avec ce dernier qu'il parvint à le convaincre de la valeur de l'armée belge et de l'intérêt, pour la France comme pour la Prusse, de laisser la Belgique en dehors des opérations. Mac Mahon renonce à passer par la Belgique et celle-ci échappe à la guerre[3].
Le , le général Eenens est nommé commandant de la place d'Anvers. Le , il est admis à la retraite.
Autres implications
Il est élu député à la Chambre des représentants en 1847. Il n'y siège que peu de temps étant rappelé à la vie militaire en février 1848. Il est nommé colonel le et commande le 3e régiment d'artillerie.
On lui doit des mémoires et divers écrits dont l'un « Les Conspirations militaires de 1831² » (publié en 1875) soulève une vive émotion et lui vaut un procès qu'il gagne. Le général n'hésitait pas à y accuser de trahison ou de vénalité un certain nombre de personnalités de l'époque, mais il critiquait également le prince Frédéric d'Orange-Nassau coupable, à ses yeux, d'avoir violé la convention d'armistice intervenue devant Louvain le . Ses attaques sont vivement ressenties en Belgique et aux Pays-Bas, réponses et réfutations se succèdent sous la plume des descendants des généraux mis en cause. Pour éviter d'envenimer les relations belgo-néerlandaises, Léopold II décharge Eenens de ses fonctions d’aide de camp le .
Il figure dans la liste des fondateurs de l'Université libre de Bruxelles[4].
Hommages et distinctions
La commune de Schaerbeek a donné son nom à la « rue général Eenens » pour perpétuer sa mémoire.
Il a reçu les distinctions suivantes :
Grand cordon de l'ordre de Léopold en 1873 (Belgique) ;
- Croix de Fer ;
Chevalier de l'ordre du Saint-Sépulcre de Jérusalem (Vatican).
Notes et références
- ↑ Fougeroux de Campigneulles, Histoire des duels anciens et modernes, Paris, Tessier, , p. 59
- ↑ « Belgique - Conseil de guerre de la 3e division - Affaire du capitaine d'artillerie Eenens (Duel) », Gazette des Tribunaux, Paris, no 2921, , p. 212-213 (lire en ligne, consulté le ).
- ↑ Vicomte Charles Terlinden, Histoire militaire des Belges, Bruxelles, page 363
- ↑ Léon Vanderkindere, "Liste des Fondateurs", dans : L'université de Bruxelles 1834-1884 - Notice historique, Bruxelles, P. Weissenbruch, 1884 : "Eenens, A. A la 7e batterie à cheval".
Voir aussi
- Grades de l'armée belge
- Histoire militaire de la Belgique
- La Maison des arts de Schaerbeek
Liens externes
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Général belge du XIXe siècle
- Personnalité politique belge
- Fondateur de l'université libre de Bruxelles
- Naissance en juin 1805
- Naissance à Bruxelles au XIXe siècle
- Naissance dans le département de la Dyle
- Décès en janvier 1883
- Décès à Schaerbeek
- Décès à 77 ans
- Récipiendaire de la croix de fer (Belgique)
- Personnalité liée à la révolution belge