Aïta

Aïta
Origines stylistiques Musique arabo-andalouse, Melhoun.
Origines culturelles Maroc
Instruments typiques banjo, derbouka, tar (tambourin), bendir, megroune, alto, guembri, ney (flûte en roseau).
Popularité Musique populaire
Scènes régionales Doukkala-Abda, Chaouia-Ouardigha, Gharb-Chrarda-Beni Hssen.
Voir aussi Musique marocaine

Genres dérivés

aucun.

Genres associés

Reggada, Ahidous, Aïssawa, Musique arabo-andalouse.

L'aïta (arabe : عيطة) est un genre musical populaire marocain qui trouve ses origines dans la campagne marocaine.

Ses racines remontent à l'époque du protectorat français du Maroc, les poèmes chantés sont souvent métaphoriques et codés, permettant de transmettre des messages sans être compris par les autorités oppressives[1]. Ces textes abordaient des thèmes liés à la lutte pour la liberté, la dignité, la fierté, et parfois même des stratégies de résistance. Cela en faisait une véritable arme culturelle et sociale[2].

Origines

Art à l’origine rural, « ayta » signifie « cri ». Ce cri « sort des tripes et vient conter des louanges divines, exprimer une douleur partagée, chanter l’amour, ses bonheurs et ses souffrances », mais aussi dénoncer la répression et repousser l’occupant pendant la colonisation française du Maroc[3],[4].

C'est une couleur musicale basée sur des poèmes qui portent des significations codées que seuls les propriétaires de la terre peuvent comprendre, comme une sorte de code secret entre les femmes et les hommes qui résistent contre l'occupant.

Il est chanté en Darija (dialecte marocain), par des groupes mixtes composés de musiciens, chanteurs, chanteuses et danseuses, ces femmes sont appelées cheikhates[5]. Au Maroc, le Festival Aita est organisé à Safi[6].

Interprètes

Notes et références

  1. Maison des Cultures du Monde, « La 'aïta », sur Maison des Cultures du Monde (consulté le )
  2. François Bensignor, « Aïta, une anthologie », Hommes & migrations. Revue française de référence sur les dynamiques migratoires, no 1322,‎ , p. 202–208 (ISSN 1142-852X, DOI 10.4000/hommesmigrations.6881, lire en ligne, consulté le )
  3. Asmaa Lapouge, « Aïta, ce cri qui devint chant », (consulté le )
  4. LesEco.ma, « L’Aïta, ce blues marocain sacré à l’international ! », sur LesEco.ma, (consulté le )
  5. cheikha au féminin singulier
  6. « Festival national de l’art d’El Aïta à Safi : 22 troupes à l’honneur », Aujourd'hui le Maroc,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes