Les Ishin Shishis (patriotes loyaux à l'empereur et opposés au bakufu) et l'influence occidentale accélèrent la transition politique du Japon vers l'avènement de l'ère Meiji.
Abolition des privilèges : les seigneurs doivent rendre leur domaine à l’Empereur, les samouraïs se font interdire le port du sabre, et les clans militaires sont brisés. L’empereur gouverne dès lors en « souverain absolu ».
Fondation d'une armée nationale, le recrutement militaire est élargi. L’armée devient une armée de métier et n’est plus une armée basée sur des clans (castes) économiques.
Développement des moyens de transport (révolution industrielle) : les moyens de transport, comme le train (chemin de fer), facilite le déplacement au sein même du pays. Ainsi, les populations rurales viennent plus facilement travailler dans les villes, où la demande de main-d'œuvre est importante.
Création du Yen (nouveau système bancaire -monnaie unique-) qui va fortement faciliter les échanges commerciaux entre le Japon et l’Occident (mais aussi avec les autres pays asiatiques).
Éducation : l’enseignement devient obligatoire. L’État crée des écoles publiques très rapidement. Grâce à l’enseignement et à une philosophie compétitive, une nouvelle forme d’élite apparaît.
Le statut personnel : Pour la population, la « Restauration de Meiji » a permis une grande liberté dans la promotion sociale de l'individu. L'accès aux professions et aux carrières qui, auparavant, étaient réservées à certaines classes est facilité.
Libéralisation du statut de la femme : le droit de vote ne sera toutefois accordé aux femmes que bien plus tard lors de l'occupation du Japon en 1946.
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L'empire colonial
Caricature politique française montrant le partage de la Chine entre les puissances étrangères (fin des années 1890).
Pour renforcer leur dispositif défensif dans le Pacifique Sud et isoler l'Australie, les Japonais avaient décidé d'envahir Port Moresby, au sud de la Nouvelle-Guinée, et Tulagi, au sud-est des îles Salomon. Les forces déployées par la marine du Japon pour cette opération, de nom de code MO, sous le commandement général de Shigeyoshi Inoue, comprenaient plusieurs éléments importants de la force aéronavale japonaise dont deux porte-avions et un porte-avions léger pour fournir une couverture aérienne aux flottes d'invasion. Les États-Unis, dont les services d'écoute avaient percé le plan ennemi, dépêchèrent deux groupes de porte-avions et une force de croiseurs américains et australiens, sous le commandement de l'amiral Frank J. Fletcher.
Les 3 et 4 mai, les forces japonaises envahirent et occupèrent Tulagi, même si plusieurs navires de guerre furent surpris et endommagés ou coulés par les appareils de l'USS Yorktown. Conscient de la présence des porte-avions américains dans la zone, le groupe aéronaval japonais entra dans la mer de Corail avec l'intention de les détruire.
Les attaques aériennes menées par les deux groupes aéronavals commencèrent le 7 mai et durèrent les deux jours suivants. Le premier jour, les Américains coulèrent le porte-avions léger Shoho, tandis que les Japonais détruisirent un destroyer et un pétrolier américain. Le lendemain, le porte-avions japonais Shokaku fut lourdement endommagé, tout comme l'USS Lexington (qui fut par la suite sabordé), et l'USS Yorktown (plus légèrement). Les pertes étaient également lourdes dans les escadrilles aériennes et les deux flottes se retirèrent de la zone de bataille. Désormais privé de sa couverture aérienne, Inoue reporta à plus tard l'invasion de Port Moresby.
Même si cette bataille fut une victoire tactique pour les Japonais en termes de navires coulés, elle représenta pour plusieurs raisons une victoire stratégique pour les Alliés. L'expansion japonaise, jusqu'à présent irrésistible, fut pour la première fois stoppée. De plus, les porte-avions japonais Shokaku et Zuikaku, l'un endommagé et l'autre avec une escadrille réduite, ne purent participer à la bataille de Midway le mois suivant, alors que les Américains parvinrent à y engager l'USS Yorktown. La perte de quatre porte-avions à Midway empêcha les Japonais de tenter à nouveau une invasion maritime de Port Moresby. Deux mois plus tard, les Alliés profitèrent de la nouvelle faiblesse japonaise pour déclencher la bataille de Guadalcanal.
Complexe militaro-industriel japonais : entre 1938 et 1945, le Japon produit 82 324 avions militaires (Aichi D3A, Mitsubishi A6M...), soit au cinquième rang mondial toutefois loin derrière les 297 199 appareils produits par les États-Unis durant cette période, et il convient de souligner que 30 à 50 % des avions destinés à la marine impériale n'ont pas été acceptés en unités quand ils ont échoué à répondre aux spécifications des militaires et durent retourner dans les ateliers.
Monnaies en circulation : Ryō - Yen (à partir de 1871) - Shilling (dans les pays occupés)
Histoire économique :
Le Japon se dresse économiquement au début du XXe siècle lors de l'ère Meiji, avec une croissance supérieure à celle de l'Allemagne, dans le rang des grandes puissances industrielles (encore quasi nulle à la fin du XIXe siècle, la production d'acier passe durant les années 1900 de presque rien à près de 200 milliers de tonnes).
La Grande Dépression, dite aussi « crise de 1929 » en Occident affecte durablement l'économie japonaise également.
Billet de 1 shilling, mis en circulation dans les pays occupés par le Japon en Océanie, 1942.